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Liban - Éclairage

Les FL attendent impatiemment les résultats de la visite à Riyad

Il ne faut pas minimiser la portée de la visite, en Arabie saoudite, du Premier ministre, Saad Hariri. Ses effets pourraient bouleverser certaines données de la bataille électorale en cours, renverser des alliances et, par un effet d’ondulation (ripple effect), influer sur l’issue du scrutin. C’est en tout cas ce qu’affirment certains cercles proches des Forces libanaises, révélant en même temps que tous les accords d’alliance sont suspendus, en attendant le retour du Premier ministre. Ce dernier, rappelle-t-on, a été reçu par un roi Salmane tout sourire, et devait voir hier son redoutable et jeune prince héritier, Mohammad ben Salmane.
En tout état de cause, l’Arabie semble ouverte à toutes les composantes de l’éventail politique et communautaire libanais, y compris le mouvement Amal, à l’exception du Hezbollah, dont le directoire relève, stratégiquement, d’une décision des gardiens iraniens de la révolution, et sur lequel, de ce fait, personne ne peut compter vraiment.
On assure aussi, de source informée proche des FL, que l’émissaire saoudien Nizar Alaoula, qui a transmis au Premier ministre l’invitation officielle de Riyad, que ce dernier a acceptée sans délai, sera bientôt de retour au Liban, avec une visite au siège patriarcal maronite en vue.
Parallèlement – et complémentairement pourrait-on dire –, les préparatifs de la conférence Cedre (6 avril) se poursuivent, avec une réunion préparatoire à Paris, le 26 mars. Le président Emmanuel Macron semble avoir convaincu les Saoudiens et leurs amis du Golfe de s’impliquer dans cette conférence. « Si vous ne le faites pas par amitié, faites-le par pragmatisme », aurait-il fait valoir aux dirigeants saoudiens, sachant que la nature (politique) a, elle aussi, horreur du vide.
Les prochaines élections, la visite à Riyad, la conférence Cedre sont donc, aux yeux des FL, autant de cases de l’échiquier sur lequel les États-Unis, aussi, jouent, avec, à l’horizon, peut-être, quelques idées américaines pour un plan de paix régional.
Pour en revenir à la scène locale, on sait que les Forces libanaises ont annoncé, pour le 14 mars, date symbolique entre toutes, la proclamation de leurs listes électorales dans toutes les circonscriptions et le jeu d’alliance qu’elles mettront en avant, attendu que c’est la Chambre élue en mai prochain qui choisira, à terme, le futur président de la République.
On révèle, de source des Forces libanaises, qu’une réunion à haut niveau avec le courant du Futur se tiendra aussitôt que le Premier ministre sera de retour, et que des surprises pourraient se produire au niveau des alliances entre le courant du Futur et le CPL, sachant aussi que le tandem chiite est déjà à l’œuvre et tente de tisser des alliances avec des personnalités chrétiennes de son bord.
Sachant aussi que des « surprises électorales » sont attendues au sein parfois d’un même camp, la loi électorale hybride qui a introduit la proportionnelle ayant, aussi, introduit une majoritaire déguisée par le biais du vote préférentiel, ce qui va stimuler les rivalités à l’intérieur d’une même liste.

Il ne faut pas minimiser la portée de la visite, en Arabie saoudite, du Premier ministre, Saad Hariri. Ses effets pourraient bouleverser certaines données de la bataille électorale en cours, renverser des alliances et, par un effet d’ondulation (ripple effect), influer sur l’issue du scrutin. C’est en tout cas ce qu’affirment certains cercles proches des Forces libanaises, révélant...

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