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Culture - Événement

Le français pour rassembler malgré tout, le temps d’un mois

Le ministère de la Culture et ses partenaires ont dévoilé la programmation* du Mois de la francophonie qui s’étendra de mars à avril.


Au cours de la conférence de presse de l’annonce du programme du Mois de la francophonie au Liban. Photo Michel Sayegh

« La francophonie au Liban est célébrée tous les jours. Mais plus intensément encore pendant tout le mois de mars », a annoncé l’ambassadeur de France Bruno Foucher à l’occasion de la présentation de la programmation du Mois de la francophonie au Liban. La conférence de presse se déroulait hier au Musée national de Beyrouth, en présence du ministre de la Culture, Ghattas Khoury.

« Cette année, nous avons souhaité décliner le programme de ce Mois de la francophonie autour du thème “Une francophonie illustrée”, a poursuivi l’ambassadeur. Et de préciser : « Illustrée, elle le sera par la présence de nos deux invités d’honneur : Charles Berbérian et Cosey. » M. Foucher souligne par ailleurs la collaboration avec le collectif trilingue Samandal et de jeunes graffeurs, qui animeront des ateliers, permettant aux enfants de découvrir le dialogue entre la langue et le dessin. En traçant les grandes lignes du programme, l’ambassadeur invite les Libanais à ne pas rater le 20 mars, Journée mondiale de la francophonie, la conférence d’Antoine Compagnon du Collège de France, à l’Institut français du Liban. Sans oublier le concert de Wassim Halal, percussionniste éclectique franco-libanais, le mercredi 14 mars à 20h30, à la salle Montaigne de l’Institut et en tournée dans les antennes de l’IFL jusqu’au 20 mars. Pour conclure, l’ambassadeur de France tient à saluer les ambassades francophones, l’Agence universitaire de la francophonie et tous les établissements universitaires et scolaires francophones participants, ainsi que « la SGBL, Socodile et Air France pour leur fidèle contribution. Ensemble, nous participons à la vitalité du français au Liban », a conclu Bruno Foucher.

« La francophonie, c’est d’abord l’ouverture sur les autres. C’est important de le souligner alors que partout dans le monde, on remarque un repli sur soi qui s’impose de plus en plus. Mais les civilisations se sont construites sur les apports extérieurs, sur la diversité », précise pour sa part l’ambassadeur de Belgique, Alex Lenaerts.  

L’événement gagne du tonus d’année en année au Liban. Ils sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à prendre part aux célébrations. La France, la Belgique, la Tunisie, le Canada, le Mexique, l’Uruguay, la Roumanie, la Suisse et l’Arménie ; tous ces pays étaient au rendez-vous hier, via un ambassadeur ou un représentant.


La langue fêtée en images

Cette année, les images, animées ou pas, sont donc à l’honneur. Et qui dit image, dit aussi bande dessinée. « Quand j’ai appris le thème de cette édition, j’ai sauté sur l’occasion afin d’aborder la bande dessinée belge », raconte avec enthousiasme l’ambassadeur de Belgique qui présente l’exposition « Les Phares de la BD belge », organisée en collaboration avec le célèbre Musée de la bande dessinée de Bruxelles. Les invités d’honneur, Charles Berbérian et Cosey, sont des bédéistes de renommée internationale qui offriront des concerts illustrés et des classes sur le neuvième art, en collaboration avec la Confédération suisse. Des concerts, des projections de documentaires, des expositions de photographie, des débats et des séances de contes à Beyrouth et ailleurs au Liban ponctueront les prochaines semaines. Le 14 avril, la traditionnelle Nuit des musées, dont le succès croît d’année en année, clôturera le Mois de la francophonie au Liban. Les musées du pays ouvriront grand leurs portes durant la nuit afin de permettre au public de les visiter gratuitement.


Le français fédérateur

Bien que le thème de l’Institut français porte officiellement sur l’illustration, l’élément rassembleur de la langue de Molière demeure au cœur des priorités diplomatiques et culturelles des organisateurs. « Le mois est aussi une plateforme pour présenter différentes cultures francophones aux Libanais. La francophonie n’est pas à propos de la langue, mais plutôt sur les diverses cultures qu’elle rassemble », confie le ministre de la Culture à L’Orient-Le Jour au sujet de l’événement qu’il voit comme étant nécessaire dans un monde déchiré par les dissensions politiques, sociales et religieuses.

Cette tangente est aussi incarnée par le colloque international organisé en partenariat avec le Canada : « Le vivre ensemble et la neutralité de l’État : l’épreuve de la radicalisation, le repli identitaire, les bouleversements mondiaux ». Ainsi, des invités praticiens et théoriciens de plusieurs pays échangeront sur les modèles de société inclusive et tolérante. L’ambassadrice du Canada, Emmanuelle Lamoureux espère que cette diversité enrichira le dialogue et amènera des réponses aux questions provoquées par l’actualité. Elle souligne la diversité des contextes sociaux, politiques et historiques dans laquelle la francophonie se déploie. « Pour certains, le français est le fait d’une minorité, pour d’autres, c’est un élément salvateur qui ouvre leurs horizons, raconte Emmanuelle Lamoureux à L’OLJ. C’est cette multiplicité d’expériences qui enrichit la francophonie dans le monde. »

*Programme disponible sur les réseaux sociaux des partenaires. Il sera également distribué dans certains instituts culturels, galeries et librairies.

Ils étaient là

La conférence de presse de lancement du Mois de la francophonie s’est déroulée en présence de dix ambassadeurs ou représentants de pays francophones : le Dr Marta Inés Pizzanelli, ambassadrice d’Uruguay ; Alex Lenaerts, ambassadeur de Belgique ; Bruno Foucher, ambassadeur de France ; Samvel Mkrtchian, ambassadeur d’Arménie ; Monika Schmutz, ambassadrice de Suisse ; Hassan Hellali, représentant culturel de l’ambassade de Tunisie; Emmanuelle Lamoureux, ambassadrice du Canada ; Victor Mircea, ambassadeur de Roumanie, le représentant de l’ambassadeur du Mexique ainsi que le directeur régional de l’AUF, Hervé Sabourin.

Le top 3 de « L’OLJ »

Trois activités à ne pas manquer pour le Mois de la francophonie

1 – Exposition

« Les Phares de la BD belge »

Galerie SV, Saïfi Village

Du 6 au 15 mars

2- Concert

Concert illustré avec Charles Berbérian

Onomatopeia Music Hub, Sioufi

Le 9 mars

3- Colloque international

« Le vivre ensemble et la neutralité de l’État : l’épreuve de la radicalisation, le repli identitaire, les bouleversements mondiaux »

Campus de l’Université Saint-Esprit de Kaslik.

Du 14 au 16 mars.



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commentaires (1)

La Francophonie est une œuvre BELLE et un instrument fabuleux pour enrichir la culture et le savoir de nos enfants et pas seulement. Elle dessinera encore très longtemps l'avenir des futures générations dans l'amour d'autrui et l'harmonie universelle. Le 17 sommet de la francophonie qui se tiendra entre le 11 et 12 octobre à Erevan, en Arménie, est symbolisé par le "VIVRE ENSEMBLE" Vive la Francophonie et vive le LIBAN

Sarkis Serge Tateossian

22 h 05, le 27 février 2018

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Commentaires (1)

  • La Francophonie est une œuvre BELLE et un instrument fabuleux pour enrichir la culture et le savoir de nos enfants et pas seulement. Elle dessinera encore très longtemps l'avenir des futures générations dans l'amour d'autrui et l'harmonie universelle. Le 17 sommet de la francophonie qui se tiendra entre le 11 et 12 octobre à Erevan, en Arménie, est symbolisé par le "VIVRE ENSEMBLE" Vive la Francophonie et vive le LIBAN

    Sarkis Serge Tateossian

    22 h 05, le 27 février 2018

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