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Syrie: les utilisations d'armes chimiques dans le conflit

Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, les forces en présence, en particulier celles du régime de Bachar al-Assad, ont été accusées à de nombreuses reprises d'avoir eu recours à des armes chimiques.

- Damas brandit la menace -

En juillet 2012, le régime reconnaît pour la première fois posséder des armes chimiques et menace de les utiliser en cas d'intervention militaire occidentale, mais pas contre sa population.

En août, le président américain Barack Obama affirme qu'avoir recours à de telles armes ou même les déplacer reviendrait à franchir une "ligne rouge".

- Gaz sarin -

En août 2013, les forces du régime attaquent dans la Ghouta orientale et à Mouadamiyat al-Cham, des secteurs près de Damas aux mains des rebelles. L'opposition accuse le régime d'avoir eu recours à des gaz toxiques, ce qu'il dément.

Les Etats-Unis affirment avoir la "forte certitude" que le régime est responsable de cette attaque qui a fait selon eux au moins 1.429 morts, dont 426 enfants.

Mi-septembre, l'ONU publie un rapport selon lequel des "preuves flagrantes" de l'utilisation de gaz sarin ont été trouvées.

Mais, deux jours auparavant, à la suite d'une volte-face de Barack Obama, la signature d'un accord américano-russe à Genève sur le démantèlement de l'arsenal chimique de la Syrie a repoussé la perspective de frappes envisagées par Washington et Paris pour "punir" le régime.

- Chlore, gaz moutarde -

Fin août 2016, une commission d'enquête de l'ONU et de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), baptisée Joint Investigative Mechanism (JIM), conclut que des hélicoptères militaires syriens ont répandu du gaz de chlore sur au moins deux localités de la province d'Idleb, à Talmenes en 2014 et Sarmine en 2015.

Le JIM accuse en outre le groupe jihadiste Etat islamique (EI) d'avoir utilisé du gaz moutarde à Marea (province d'Alep, nord) en 2015.

En octobre 2016, un rapport du JIM conclut que l'armée syrienne a mené une attaque à l'arme chimique, sans doute du chlore, à Qmenas (province d'Idleb) en 2015.

- Khan Cheikhoun -

Le 4 avril 2017, un raid aérien frappe Khan Cheikhoun, localité contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d'Idleb, faisant 83 morts selon l'ONU, au moins 87 dont plus de 30 enfants selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur les patients sont similaires à ceux constatés sur des victimes d'une attaque chimique.

En représailles, 59 missiles de croisière Tomahawk sont tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d'Al-Chaayrate (centre), dans la nuit du 6 au 7 avril.

Fin juin, l'OIAC confirme que du gaz sarin a bien été utilisé. En octobre, les experts de l'ONU et de l'OIAC estiment que le régime de Damas est bien responsable de l'attaque. Moscou rejette ces conclusions.

En novembre, Washington, Paris, Londres et Berlin affirment qu'une attaque présumée au sarin survenue cinq jours avant celle de Khan Cheikhoun "porte les marques du régime syrien".

Les 16 et 17 novembre, la Russie fait usage à deux reprises de son droit de veto au Conseil de sécurité pour bloquer le renouvellement du mandat des experts du JIM.

- Ghouta, Saraqeb -

Le 22 janvier 2018, l'OSDH rapporte 21 cas de suffocation à Douma, dans la Ghouta orientale, des habitants et des sources médicales évoquant une attaque au chlore. Le 13 janvier, une attaque similaire avait visé la périphérie de Douma, selon l'ONG.

Le 4 février, au moins 11 cas de suffocation sont rapportés à Saraqeb (province d'Idleb). L'OSDH cite des habitants et des sources médicales faisant état d'un "gaz toxique" répandu sur la ville.

Le 25, 14 cas de suffocation, dont celui d'un enfant décédé, sont rapportés après un bombardement du régime sur la Ghouta orientale, selon l'OSDH. Un médecin ayant soigné les patients évoque des "soupçons d'utilisation d'armes chimiques, probablement une attaque au gaz de chlore".
Depuis le début du conflit en Syrie en 2011, les forces en présence, en particulier celles du régime de Bachar al-Assad, ont été accusées à de nombreuses reprises d'avoir eu recours à des armes chimiques.- Damas brandit la menace -En juillet 2012, le régime reconnaît pour la première fois posséder des armes chimiques et menace de les utiliser en cas d'intervention militaire...