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À La Une - USA/Russie

"Baratin", "fantasme" : Moscou balaie les accusations US d'ingérence électorale

Le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a assuré que les "preuves étaient vraiment irréfutables" contre Moscou.

Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine. MIKHAIL KLIMENTYEV / AFP

"Baratin", "fantasmes": la Russie a balayé samedi les accusations d'ingérence dans les élections américaines, au lendemain de l'inculpation aux Etats-Unis de ressortissants russes soupçonnés d'avoir interféré dans la présidentielle remportée par Donald Trump.

"Tant qu'on a pas de faits, tout ça c'est du baratin", a martelé le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, lors d'une conférence annuelle sur la sécurité à Munich (Allemagne), alors que Washington a formellement accusé 13 Russes, dont un proche de Vladimir Poutine, d'avoir favorisé en 2016 la candidature de l'actuel locataire de la Maison Blanche. "Tout et n'importe quoi est publié, nous voyons une multiplication des accusations, affirmations et déclarations", a ajouté M . Lavrov, jugeant les propos des autorités américaines contradictoires.

Le ministre russe des Affaires étrangères a fait valoir que le vice-président américain Mike Pence et une responsable du département américain de la Sécurité intérieure avaient assuré "qu'aucun pays n'avait influencé le résultat de l'élection américaine".

Des responsables américains ont en effet affirmé par le passé que la victoire de M. Trump n'était pas le résultat d'une ingérence russe, mais que Moscou avait bel et bien cherché à s'inviter dans le processus.

Le président américain a lui toujours démenti toute forme de collusion et accusé le FBI de mener une "chasse aux sorcières" contre son administration.

Tous les inculpés, 13 ressortissants russes et trois sociétés, sont accusés de complot en vue de tromper les Etats-Unis. Trois d'entre eux sont accusés également de fraude bancaire et cinq autres de vol aggravé d'identité, selon un communiqué du procureur spécial chargé de ce dossier, Robert Mueller. Evguéni Prigojine, un proche du président russe Vladimir Poutine, figure parmi ces accusés. L'acte d'accusation ne mentionne toutefois aucune connivence entre l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement.


(Lire aussi : Pour Bush, Moscou s’est bien immiscé dans l’élection de 2016)


'Preuves irréfutables'
"Notre gouvernement ne s'est jamais mêlé de la vie politique américaine", a renchéri samedi à Munich l'ancien ambassadeur russe à Washington de 2008 à 2017, Sergueï Kisliak. "Je n'ai jamais rien fait de la sorte, mon ambassade non plus". "Toutes ces accusations sont de simples fantasmes, utilisés à des fins politiques aux Etats-Unis dans le cadre de la bagarre entre les différents camps politiques", a-t-il insisté.

Le nom de M. Kisliak est apparu dans l'enquête du procureur Mueller sur les contacts entre la Russie et l'équipe de campagne de Donald Trump. L'ancien conseiller à la sécurité nationale du président Trump, Michael Flynn, a ainsi reconnu avoir menti au FBI sur des conversations avec l'ambassadeur Kisliak.

Vendredi, Moscou avait déjà qualifié d'"absurde" l'acte d'accusation contre les ressortissants russes.
Mais le conseiller à la sécurité nationale du président américain H.R. McMaster a de son côté assuré samedi à Munich que les "preuves étaient vraiment irréfutables" contre Moscou en la matière. "La Russie devrait réévaluer ce qu'elle fabrique parce que ça ne marche pas, tout simplement", a-t-il ajouté, en voulant pour preuve que Républicains et Démocrates sont unis lorsqu'il s'agit d'imposer des sanctions aux Russes. "C'est très dur de faire passer des législations bipartisanes aux Etats-Unis (...) mais la Russie y est parvenue en conduisant cette campagne de subversion politique", a-t-il ironisé.

Les principaux services de renseignement --dont la CIA et la NSA-- et le FBI ont déjà dénoncé l'ingérence russe dans la présidentielle de 2016, via des campagnes sur les réseaux sociaux et le piratage d'informations provenant du camp démocrate américaine.

Et selon le chef du renseignement américain Dan Coats, interrogé mi-février par la Commission du renseignement du Sénat, "il ne devrait y avoir aucun doute" sur le fait que la Russie compte reprendre les recettes de 2016 pour tenter d'influencer les élections parlementaires prévues en novembre aux Etats-Unis.



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ET POURTANT... INGERENCE IL Y EUT !

LA LIBRE EXPRESSION

18 h 56, le 18 février 2018

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Commentaires (2)

  • ET POURTANT... INGERENCE IL Y EUT !

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 56, le 18 février 2018

  • Il est impossible que la Russie ait pu s'ingérer dans ces élections, j'ai consulté 2 spécialistes de la politique du moyen orient , ils m'ont assuré qu'il y'a avait une connivence entre les usa et Moscou, donc pas question que ces 2 pays se chamaillent sur des évidences. Au fait je serai curieux de savoir si l'abattage du f16 par un S200 , le plus petit missile des défenses aériennes de la syrie du héros Bashar, était-ce aussi une connivence entre les usa et Moscou ? De toute évidence si ça a été possible c'est que la Russie a dévérouillé le système pour le permettre avec l'accord des usa ? Parce que normalement la connivence c'est sur tout ce qui se passe ou bien non ?

    FRIK-A-FRAK

    20 h 16, le 17 février 2018

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