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Culture - Exposition

Eileen Cooper : sous le (même) cèdre, exactement

La galerie Letitia a lancé son année de programmation avec les œuvres de l’artiste britannique qui y présente sa plus récente série : « Under the Same Moon ».

« Forest » d’Eileen Cooper.

Les cèdres, les mosaïques et les figures des mythologies grecques ; le Liban a été un terreau fertile pour la créativité d’Eileen Cooper. Les toiles colorées de l’artiste britannique féministe inaugurent la galerie Letitia. C’est à la suite d’un voyage au pays qu’elle a envisagé de peindre la série « Under the Same Moon », produite en l’espace de quelques mois. « Avant de venir ici, je n’étais pas consciente des allures dramatiques de Beyrouth, entourée de montagnes et de vallées. J’ai été surprise de m’attacher à un autre pays et son peuple si tard dans la vie, c’est vraiment une première », s’exclame d’emblée la peintre chevronnée de 64 ans.

Pays du Cèdre et des mythes
Les arbres étaient très présents dans ses œuvres avant le voyage, mais le cèdre est la première espèce à laquelle elle s’intéresse d’aussi près. Ses cèdres se dressent au-dessus de la tête de ses personnages pour leur offrir un refuge, leurs branches se faufilant dans tous les espaces de la toile. Ainsi, elle souhaite reproduire fidèlement l’impression d’être sous le conifère, qu’elle voit comme un lieu intérieur et enveloppant. « Mes arbres sont encore en pleine croissance, ironise Eileen. Je prévois des toiles plus grandes afin de vraiment illustrer la monumentalité de cet arbre biblique. » Elle entretient beaucoup d’admiration pour l’effort de conservation déployé par tous pour sauver les cèdres. L’une des toiles immortalise d’ailleurs l’acte de planter une pousse de l’espèce.
Des Phéniciens aux Grecs, les multiples strates historiques qui ont marqué le pays sont aussi célébrées dans la série. Ainsi, son passage à la mythique Byblos ainsi qu’au Musée national de Beyrouth a engendré une forte présence de mosaïques dans ses toiles. Elle les a peintes en pensant à des figures mythologiques, bibliques ou encore tirées des contes de fées ; des personnages qui peuplaient les histoires de son enfance.

La femme : figure centrale
Première femme à occuper le poste de « Keeper of the Royal Academy » depuis sa fondation en 1768, Eileen Cooper a produit une œuvre résolument féministe, que certains décrivent comme du réalisme magique. Les femmes, protagonistes de ses toiles, dansent, protègent, observent. Elles sont maternelles, debout près d’un enfant, ou encore provocantes et séduisantes, en position de pouvoir. « Les thèmes inspirés du Liban se sont mariés très organiquement à ceux qui me sont chers, comme la nature, les femmes et la famille », précise-t-elle.
Elle prévoit d’ailleurs de poursuivre dans cette veine pour les prochaines toiles et explorer davantage les cèdres ainsi que les mosaïques. La série « Under the Same Moon » est présentée jusqu’au 31 mars à la galerie Letitia.

Letitia Art Gallery
Tour Saroula, Hamra
Tél. : +961 1 353 222

Les cèdres, les mosaïques et les figures des mythologies grecques ; le Liban a été un terreau fertile pour la créativité d’Eileen Cooper. Les toiles colorées de l’artiste britannique féministe inaugurent la galerie Letitia. C’est à la suite d’un voyage au pays qu’elle a envisagé de peindre la série « Under the Same Moon », produite en l’espace de quelques mois....

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