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Moyen Orient et Monde - Repères

Qui sont les groupes rebelles engagés aux côtés des Turcs

Des rebelles syriens soutenus par Ankara autour de la région du mont Bersaya, au nord de la ville syrienne d’Aazaz près de la frontière avec la Turquie, le 22 janvier 2018. AFP/Nazeer al-Khatib

L’opération « Rameau d’olivier », lancée en fin de semaine dernière et visant à reprendre la région d’Afrine aux forces kurdes des YPG (Unités de protection du peuple), implique, en sus de l’armée turque, des combattants rebelles syriens soutenus par Ankara. Au nombre de 25 000 (selon Yasser Abdel Rahim, membre du centre des opérations conjointes de cette offensive), ces combattants sont tous affiliés à des groupes au sein de l’Armée syrienne libre (ASL) qui ont participé à « Bouclier de l’Euphrate » (août 2016-mars 2017), une opération menée par la Turquie en territoire syrien contre l’organisation État islamique et les YPG. Malgré leur ralliement au sein de l’ASL, ces groupes affichent toutefois des idéologies différentes. Voici les principales factions rebelles qui prennent part à l’offensive sur la région d’Afrine :

l La division Sultan Mourad
Créée en mars 2013, cette division est soutenue par la Turquie et les États-Unis. Elle est constituée de plus d’un millier d’hommes et recrute principalement des combattants turkmènes du nord de la Syrie. Cette division est active dans la zone du gouvernorat d’Alep mais aussi dans ceux de Lattaquié et Idleb. Elle tient un discours proturc voir néo-ottoman. La division Sultan Mourad a participé au sein de la coalition Fateh Halab (« conquête d’Alep ») à la bataille d’Alep (entre 2012 et 2016). Elle fait partie, depuis 2016, de la chambre d’opération Hawar Kilis (nom d’un village au nord de la Syrie), une coalition militaire rebelle affiliée à l’ASL dirigée depuis la Turquie. Et dans le cadre de l’opération « Bouclier de l’Euphrate », elle s’est attaquée, en plus du régime de Bachar el-Assad, à l’EI islamique et aux Forces démocratiques syriennes (FDS).


(Lire aussi : Washington pris en étau entre Ankara et les Kurdes)


l La division al-Hamza
Elle est fondée en avril 2016 de la fusion de plusieurs groupes rebelles et compte 1 600 combattants revendiqués. Elle est active dans les zones d’Idleb, Alep et Hama. Et au même titre que la division Sultan Mourad, cette division comprend des combattants turkmènes et fait partie de la chambre d’opération Hawar Kilis. Elle est soutenue et armée par Ankara et Washington et prône le renversement du régime baassiste de Bachar el-Assad.

l Faylaq al-Cham
Faylaq al-Cham (« la légion du Levant ») apparaît en mars 2014 à Idleb. Ce groupe compte jusqu’à 7 000 combattants et est actif dans la région d’Alep, Idleb, Homs et Hama. Ce groupe est d’orientation islamiste modéré, proche des Frères musulmans et est soutenu par la Turquie et le Qatar. Il a participé à la coalition Fateh Halab à la bataille d’Alep.


(Lire aussi :  Kurdes et rebelles syriens racontent la bataille d’Afrine



l La brigade al-Moutassem
Cette brigade est fondée en août 2015 par des rebelles installés à Marea (à 25 km au nord d’Alep). Elle compte 1 000 combattants revendiqués et est active dans le nord de la Syrie et plus précisément dans le gouvernorat d’Alep. Elle bénéficie du soutien américain et turc. Cette brigade n’a néanmoins pas d’idéologie islamiste. Elle plaide pour le renversement de Bachar el-Assad ainsi que l’établissement d’une Syrie démocratique. Concernant ses opérations, elle combat contre les jihadistes de l’EI ainsi que les kurdes des YPG et fait partie de la chambre d’opération Hawar Kilis depuis 2016.

l Jabhat al-Cham
Le « Front du Levant » est formé en décembre 2014 par une fusion de plusieurs groupes rebelles ayant des idéologies différentes (salafistes, islamistes, nationalistes et parfois apolitiques), mais l’idéologie du mouvement relève davantage de l’islamisme. Il regroupe jusqu’à 7 000 combattants et fait partie de la chambre d’opération Hawar Kilis depuis 2016. Il participe à la bataille d’Alep au sein du Fateh Halab et combat les jihadistes de l’EI. Le groupe a été mis en cause par Amnesty International dans un rapport du 4 juillet 2016 pour « crimes de guerre » dans des cas de torture.


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commentaires (2)

Vous oubliez les groupes du General Alcazar et du General Tapioca.

Michel Fayad

18 h 59, le 26 janvier 2018

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Commentaires (2)

  • Vous oubliez les groupes du General Alcazar et du General Tapioca.

    Michel Fayad

    18 h 59, le 26 janvier 2018

  • CEUX QUI SONT COINCES ET IL NE LEUR RESTE COMME ESPOIR DE NEGOCIATION AVEC LE REGIME DE LEUR BOUCHER QUE LE MINI SULTAN MASSACREUR DE KURDES !

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 56, le 24 janvier 2018

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