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Trump et le conflit du Proche-Orient : un appui sans faille à Israël

Le président américain a pris ses distances avec la solution à deux Etats et reconnu Jérusalem comme capitale d'Israël.

Le président américain Donald Trump (g) serrant la main du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le 23 mai 2017 à Jérusalem. AFP / MANDEL NGAN

Le président américain Donald Trump a adopté depuis sa prise de fonctions une politique de soutien sans faille à Israël, prenant ses distances avec la solution à deux Etats pour régler le conflit israélo-palestinien et reconnaissant Jérusalem comme capitale d'Israël. Dimanche, le président palestinien Mahmoud Abbas a qualifié l'offre de paix du président Trump de "claque du siècle".

"Choc"

Le 24 janvier 2017, la Maison Blanche refuse de commenter l'annonce par Israël de la construction de 2.500 logements dans des colonies en Cisjordanie occupée, le plus important projet de ce genre depuis des années. Le président Trump "veut se rapprocher d'Israël", affirme Sean Spicer, son porte-parole.
Le lendemain, le numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), Saëb Erakat, dit avoir "reçu un choc" devant le silence des Etats-Unis.

 

(Lire aussi : « La stratégie de Abbas est confuse »)

 

Premières ruptures

Le 15 février, recevant le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, Trump estime que "la solution à deux Etats" n'est pas la seule voie possible pour la paix. Il appelle Netanyahu à "la retenue" sur l'expansion des colonies et exhorte les Palestiniens à se débarrasser de leur "haine" qu'il leur prête à l'égard des Israéliens.
Le 16 mars, nouvelle rupture : le représentant spécial de Donald Trump, Jason Greenblatt, rencontre à Jérusalem des représentants des colons israéliens.
Le 27 mars, la nouvelle ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU Nikki Haley promet devant l'Aipac (American Israel Public Affairs Committee), le lobby américain pro-israélien, que le "dénigrement" d'Israël aux Nations unies est "terminé".

Trump devant le mur des Lamentations

Le 3 mai, Donald Trump reçoit le président palestinien Mahmoud Abbas. "Nous voulons créer la paix entre Israël et les Palestiniens, nous y arriverons", lance-t-il, tout en restant très évasif sur la façon dont il entend procéder.
Les 22 et 23 mai, Donald Trump appelle Israéliens et Palestiniens à prendre des "décisions difficiles" pour la paix. Il se recueille devant le mur des Lamentations dans la Vieille ville de Jérusalem, une première pour un président américain.
Benjamin Netanyahu annonce une aide militaire supplémentaire américaine.

 

(Lire aussi : Les moments marquants de la turbulente présidence Trump, an 1)

 

"Prétendue occupation"

Le 6 septembre, les Palestiniens qualifient d'"inacceptables" des propos de l'ambassadeur américain en Israël David Friedman évoquant une "prétendue occupation" des territoires palestiniens.
Le 29, celui-ci provoque la colère des Palestiniens en minimisant drastiquement l'étendue de l'occupation de la Cisjordanie. Israël occupe "seulement 2% de la Cisjordanie", dit-il. "Israël est internationalement reconnu comme la puissance occupant 100% de la Palestine, y compris Jérusalem-Est et ses alentours", réplique Saëb Erakat.

 

Jérusalem

Le 6 décembre, Donald Trump reconnaît Jérusalem comme capitale d'Israël, passant outre aux mises en garde venues de toutes parts et marquant une rupture spectaculaire avec ses prédécesseurs. Il ordonne de préparer le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel-Aviv à Jérusalem.
Il se dit prêt à soutenir "une solution à deux Etats" si les deux parties tombent d'accord, sans pour autant en faire une condition préalable à toute négociation.
Mahmoud Abbas juge que les Etats-Unis sapent "délibérément tous les efforts de paix" et abandonnent leur rôle historique de "sponsor du processus de paix".

 

(Lire aussi : La Ligue arabe va demander à l'Onu de reconnaître la Palestine)

 

"Claque du siècle"

Le 3 janvier 2018, les dirigeants palestiniens affirment qu'ils ne céderont pas au "chantage", après la menace de Donald Trump de leur couper d'importantes aides annuelles.

Le 14, Mahmoud Abbas qualifie l'offre de paix de Trump de "claque du siècle", en référence à la volonté du président américain de présider à "l'accord ultime" entre Israéliens et Palestiniens. Il réitère son rejet d'une médiation américaine et assure qu'Israël a "mis fin" aux accords d'Oslo sur l'autonomie palestinienne signés en 1993.

 

Lire aussi
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