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À La Une - Dans la presse

Riyad réclame 6 milliards de dollars à al-Walid ben Talal contre sa libération, selon le WSJ

L'homme d'affaires de 62 ans fait partie des personnalités arrêtées en Arabie saoudite dans une vaste opération anticorruption.

L'émir saoudien et milliardaire al-Walid ben Talal, ici à Manama en 2012, fait partie des dignitaires arrêtés en Arabie saoudite dans le cadre d'une vaste opération de purge lancée le 4 novembre 2017. Photo d'archives REUTERS/Hamad I Mohammed

Riyad réclame au prince milliardaire saoudien al-Walid ben Talal la somme de six milliards de dollars contre sa libération, après avoir été arrêté le 4 novembre dernier dans le cadre d'une vaste opération anti-corruption ordonnée par le prince héritier d'Arabie, Mohammad Ben Salmane. C'est ce que rapporte le Wall Street Journal, (WSJ) dans un article publié le 23 décembre et signé par Margherita Stancati.

"Les autorités saoudiennes réclament au moins six milliards de dollars au prince saoudien al-Walid ben Talal contre sa libération, selon des personnes proches du dossier, ce qui pourrait mettre en danger l'empire mondial des affaires de l'un des hommes les plus riches", écrit le quotidien économique américain.

Al-Walid Ben Talal, qui a aussi des origines libanaises, avait été arrêté début novembre à l'instar de dizaines d'émirs, de ministres, d'anciens ministres et d'hommes d'affaires lors d'une opération anticorruption sans précédent dans ce royaume ultraconservateur. Au total, plus de 200 personnalités influentes avaient été appréhendées après la mise en place d'une commission anticorruption présidée par Mohammad ben Salmane, nouvel homme fort de l'Arabie saoudite.

Classé parmi les plus importantes fortunes du monde, al-Walid ben Talal, 62 ans est le petit-fils de deux figures historiques du monde arabe : le roi Abdelaziz al-Saoud, fondateur de l'Arabie saoudite, et Riad el-Solh, premier chef de gouvernement de l'histoire du Liban. Le magazine Forbes estime que le prince pèse 18,7 milliards de dollars (16,1 mds EUR), ce qui le met à la 45e place de son dernier classement des fortunes mondiales.

 

(Portrait : Al-Walid ben Talal : la chute d'un prince milliardaire saoudien haut en couleur)

 

23 personnalités libérées
Après des études de commerce et de sciences sociales aux États-Unis, l'émir avait fait sa première apparition dans le monde politico-économique à la fin des années 1980 lorsqu'il a commencé à construire ce qui est devenu un empire mondial comprenant des banques, des hôtels de luxe et des médias.
Il a cultivé ces dix dernières années l'image d'un investisseur rusé, partisan d'une modernisation de l'Arabie. Il est apparu plus récemment comme un pourfendeur du nouveau locataire de la Maison Blanche, Donald Trump.

"La somme de six milliards de dollars, réclamée pour la libération d'al-Walid ben Talal, est l'une des sommes les plus élevées parmi celles demandées pour la libération des détenus", note le WSJ.

Fin novembre, le prince Metab ben Abdallah, fils du défunt roi Abdallah, arrêté dans le cadre de cette purge, avait été libéré après avoir payé la somme d'un milliard de dollars, selon une source proche du gouvernement saoudien.

"L'émir al-Walid propose au gouvernement de céder une large partie de sa part dans la Kingdom Holding Company", la société internationale d'investissements que l'émir détient à 95%, explique le WSJ. Citant un haut responsable saoudien, le quotidien rapporte qu'al-Walid est accusé de "blanchiment d'argent, corruption et extorsion".

Les autorités saoudiennes ont par ailleurs libéré 23 des quelque 200 personnalités arrêtées dans le cadre de la purge anti-corruption, écrit mardi le quotidien Okaz. Le journal, qui ne précise pas leur identité, ajoute qu'ils ont conclu un accord avec le gouvernement, recouvrant leur liberté en échange d'une restitution d'actifs ou de sommes en liquide. Le journal Okaz ajoute que d'autres libérations devraient intervenir dans les prochains jours. Des procédures judiciaires sont également imminentes pour ceux qui continuent de nier les charges qui pèsent contre eux. Les autorités saoudiennes soulignent que ces règlements à l'amiable ne sont pas un chantage ou une extorsion, mais une obligation de rembourser l'argent détourné et amassé illégalement au fil des années.

 

Lire l'intégralité de l’article du Wall Street Journal ici

 

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Riyad réclame au prince milliardaire saoudien al-Walid ben Talal la somme de six milliards de dollars contre sa libération, après avoir été arrêté le 4 novembre dernier dans le cadre d'une vaste opération anti-corruption ordonnée par le prince héritier d'Arabie, Mohammad Ben Salmane. C'est ce que rapporte le Wall Street Journal, (WSJ) dans un article publié le 23 décembre et signé...

commentaires (12)

Merci M. Melki pour votre commentaire, l'erreur a été corrigée. Bien à vous

L'Orient-Le Jour

13 h 18, le 28 décembre 2017

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Commentaires (12)

  • Merci M. Melki pour votre commentaire, l'erreur a été corrigée. Bien à vous

    L'Orient-Le Jour

    13 h 18, le 28 décembre 2017

  • "Riyad réclame au prince milliardaire saoudien d'origine libanaise al-Walid ben Talal..." Ah! bon, donc la femme libanaise mariée à un étranger peut maintenant donner la nationalité libanaise à ses enfants...Depuis quand s'il vous plaît?

    Georges MELKI

    12 h 35, le 28 décembre 2017

  • A quoi ressemble la démocratie dans la région ? Une question qui relativilise le sujet. Une situation ubuesque ... Voir hallucinante ! Tu paie 6 milliards et je te rends ta liberté ?!

    Sarkis Serge Tateossian

    00 h 35, le 27 décembre 2017

  • Cette procedure peu orthodoxe ressemble plus a une sorte de Racket ou a une Prime de Protection qu’a une decision de justice !

    Cadige William

    18 h 57, le 26 décembre 2017

  • L'al Walid du désert ou le Robin des bois ? Il y aurait, certes, de nombreux "Robin" en Arabie Saoudite qui mériteraient des sanctions exemplaires (Suite). Une autre figure de premier plan tant en Arabie qu'au Liban, continue de subir l'affront sans réaction perceptible de la masse populaire qui a bénéficié d'incommensurables largesses des deux pays. Al Walid ben Talal ben Abdelaziz Al Saoud, est l'un des princes le plus proche de la masse saoudienne dont il maintenait le constant contact hebdomadaire sur de grandes étendues de terres où il recevait sous une immense tentes les doléances hebdomadaires des saoudiens venus par centaines. Il les recevait, assis parterre dans un simple apparat sous sa quefillé avec son agal, entouré par ses assistants chargés d'empiler les requêtes pour être traitées par la suite. Il ne recevait pas les nécessiteux dans son palace mais allait à leur rencontre et se mettait à leur niveau. A de milliers de km de là, sa tante Leila el Solh Hamadé, vice-présidente de son association, n'a eu de cesse d'apporter le soutien moral et matériel aux différentes associations des localités et composantes du pays. Jamais le Liban n'a connu un bienfaiteur aussi généreux et constant. Le moins que l'on puisse faire c'est de se mobiliser par tout les moyens possibles pour décrier son arrestation jusqu'à sa libération par un mouvement de masse portant une pétition commune "libérer notre bienfaiteur Al Walid ben Talal"

    Khalil

    18 h 38, le 26 décembre 2017

  • L'al Walid du désert ou le Robin des bois ? Il y aurait, certes, de nombreux "Robin" en Arabie Saoudite qui mériteraient des sanctions exemplaires telles appliquées par le nouveau souverain au moment où le royaume dépense plus qu'il n'en produit. Encore faut-il que l'exemple soit appliqué par soi-même ce qui ne parait pas être le cas. Le Liban, tout entier et toutes formations réunies, s'est mis en branle lorsque son premier ministre, en voyage en Arabie, s'est vu confondre parmi le lot des princes inquiétés, évincés et empêché de quitter le royaume. L'Arabie Saoudite est toutefois à la base de l'immense fortune du groupe mais aussi à toutes les difficultés rencontrées ces dernières années du fait des retards de recouvrement des travaux exécutés par Saoudi Oger pour le compte du royaume. Les moyens personnels de M. Walid Hariri n'ont pas suffit à combler, à temps, les écarts de financement ; mais l'honneur est sauf et son rôle politique ragaillardi par un soutien inégalé des différentes compositions politiques du pays. Par contre, une autre figure de premier plan tant en Arabie qu'au Liban, continue de subir l'affront.

    Khalil

    18 h 28, le 26 décembre 2017

  • ""ce qui pourrait mettre en danger l'empire mondial des affaires de l'un des hommes les plus riches", écrit le quotidien économique américain."" PURE BETISE que cela ! si C vraiment bien traduit du WSJ, ben son proprietaire ( a cet article ) devrait etre de suite mis a la porte !

    Gaby SIOUFI

    17 h 28, le 26 décembre 2017

  • A y penser... Je prendrai bien un millième de ce qui lui reste sans trop me plaindre, mais bon... Bof!

    Wlek Sanferlou

    15 h 39, le 26 décembre 2017

  • IL LES RECUPERERA AU QUINTUPLE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 03, le 26 décembre 2017

  • Pas de soucis, il se les refera en 5 sec.

    Remy Martin

    13 h 25, le 26 décembre 2017

  • Que puissent être tous les libanais à l'image d'al Walid ben Talal ! S'il existe un personnage emblématique qui rassemble tous les libanais de l'intérieur comme de l'extérieur du pays et toutes confessions confondues, c'est bien notre cher et bien aimé "al Walid ben Talal" et son ascendance. C'est l'homme du peuple libanais et saoudien de toutes confessions et de conditions qui exige sa libération immédiate et sans aucune condition. Attention au retour de la manivelle ! Son monde n'a pas encore réagit, mais dès son amorce ce sera trop tard pour ceux qui ont cru bien faire.

    Khalil

    13 h 15, le 26 décembre 2017

  • Heureusement que grâce à l'intelligence et la VISTA des alliés de la résistance Phare AOUN / H.N notre 1er Ministre Saad a échappé à cette agression saoudo-saoudienne. Walid ben talal a raison de refuser tout compromis avec ce jeune heritier dénué de toute intelligence pouvant lui permettre d'agir avec raison. Il finira mal dans ces pays où le couteau qui cherche des dos vole à hauteur des omoplates .

    FRIK-A-FRAK

    12 h 44, le 26 décembre 2017

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