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Moyen Orient et Monde - Conflit

Le Drian dit non à un « axe iranien » de la Méditerranée à Téhéran

Assad n'est « pas la solution », même si les Occidentaux ne font plus de son départ un préalable à toute négociation de paix, souligne le chef de la diplomatie française.

La Syrie doit redevenir un « État souverain, c’est-à-dire indépendant des pressions, des présences d’autres pays », a déclaré le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, dans une émission spéciale qui a été diffusée hier soir sur la chaîne de télévision France 2. Philippe Lopez/AFP

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a rejeté tout axe iranien au Moyen-Orient, et demandé le départ des milices iraniennes présentes en Syrie. « La présence iranienne et la volonté iranienne de faire un axe de la Méditerranée à Téhéran, non ! » a ainsi martelé M. Le Drian, dans une émission spéciale sur la Syrie diffusée hier soir sur la chaîne de télévision France 2. Dans ce pays, « l'Iran apporte ses milices, soutient le Hezbollah », a-t-il rappelé. La Syrie doit redevenir un « État souverain, c'est-à-dire indépendant des pressions, des présences d'autres pays », a insisté le chef de la diplomatie française.
En novembre, Jean-Yves Le Drian s'était déjà attiré les foudres de Téhéran en dénonçant une « tentation hégémonique » iranienne au Moyen-Orient, du Liban au Yémen en passant par la Syrie et l'Irak. La montée en puissance de l'Iran chiite suscite de fortes tensions avec ses voisins sunnites, et les interrogations de l'Occident. À la différence des États-Unis, qui menacent de remettre en cause l'accord sur le nucléaire iranien, les Européens, France en tête, réclament son maintien, mais demandent à Téhéran de revoir son programme balistique et d'avoir une stratégie régionale moins « agressive ».

Assad, un barbare
Par ailleurs, M. Le Drian a pointé la responsabilité de Moscou et Téhéran dans le processus de paix en Syrie. « L'essentiel des acteurs dans cette affaire, ce sont quand même la Russie et l'Iran. Il faut qu'ils mettent leur poids pour aboutir à une solution politique avec les autres membres du Conseil de sécurité » de l'ONU (États-Unis, Chine, France et Grande-Bretagne), a-t-il dit. La Russie doit aussi faire pression sur le président Bachar el-Assad pour qu'il desserre l'étau autour de la Ghouta orientale, près de Damas, où des bombardements du régime ont tué près de 200 civils en novembre, a-t-il estimé. « Si on peut convoquer Bachar el-Assad à Sotchi, on peut aussi lui dire d'arrêter (de bombarder) et de permettre que l'aide humanitaire puisse être accessible à tous », a lancé M. Le Drian. M. Assad n'est « pas la solution », même si les Occidentaux ne font plus de son départ un préalable à toute négociation de paix, a-t-il enfin réaffirmé, soulignant : « On dit : ''On va attendre qu'il s'en aille'', mais il est là, il est soutenu ! C'est un barbare, mais il est là ! » Le président russe, a-t-il encore estimé, « aurait intérêt à lâcher Bachar el-Assad » parce qu'il s'est allié « avec un homme coupable d'une telle barbarie, qui à un moment donné devra en rendre compte devant la justice ».
Côté américain, le secrétaire d'État Rex Tillerson devait en soirée, selon un haut responsable américain, réaffirmer la position de Washington qui veut que Bachar el-Assad n'ait pas de rôle à jouer dans l'avenir de la Syrie. Plus tôt dans l'après-midi, M. Tillerson avait expliqué que la stratégie américaine « avec la Russie a été de rechercher des zones où l'on puisse trouver des possibilités de coopération, et nous en avons trouvé en Syrie ». « Nous ne sommes pas tous les jours sur la même longueur d'onde, mais certains jours, nous le sommes. Je pense que nous sommes tous deux attachés à une Syrie unifiée et stable à la fin de toute cette guerre », avait-il ajouté.
Sources : agences

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a rejeté tout axe iranien au Moyen-Orient, et demandé le départ des milices iraniennes présentes en Syrie. « La présence iranienne et la volonté iranienne de faire un axe de la Méditerranée à Téhéran, non ! » a ainsi martelé M. Le Drian, dans une émission spéciale sur la Syrie diffusée hier soir sur la chaîne...

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