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Campus - À VOUS LA PAROLE

« Charif Kaiss m’a appris une leçon que je ne trouverai nulle part ailleurs »

L’étudiante en lettres au Ceuln de l’USJ, Nadine Bakkar, posant avec l’ouvrage de Charif Kaiss « I am a living legend ».

Je l'ai rencontré au Centre d'études universitaires du Liban-Nord de l'USJ, le vendredi 24 novembre, lors de la signature de son livre I am a living legend. Une rencontre qui m'a profondément marquée. Lui qui, neuf jours après son anniversaire, découvre avec stupeur qu'il est atteint de leucémie. Commence alors pour ce jeune homme une série d'épreuves qui le mettent face à la mort. Des difficultés qu'il surmonte avec courage et détermination.
En quoi Charif Kaiss est-il une « légende » ? Il est une légende parce que pour lui, le cancer physique n'était qu'une petite partie de sa maladie, la partie la plus importante étant le cancer psychologique qui non seulement dévorait sa jeunesse, mais son âme aussi. Si Charif Kaiss a pu surmonter sa maladie, c'est parce qu'il a gagné la guerre psychique, non pas contre le cancer, mais contre Charif lui-même.
« J'ai vu dans les yeux des hommes une compassion qui dérive du sentiment humain que Dieu a fait naître en nous », a-t-il confié. « Pour les parents et amis, c'est peut-être leur devoir d'être à mes côtés, mais pour les autres, non ! Et c'est ce sentiment d'humanité qui m'a beaucoup aidé. » J'ai trouvé dans les paroles de Charif et dans ses yeux un lendemain différent de celui que j'avais entrevu dans mes rêves. Un lendemain que je peux moi-même construire de mes propres mains, un lendemain qui, malgré le désordre, le doute et la peur, porte l'espoir et toutes les possibilités.

Une source d'inspiration
Malgré sa faiblesse physique lors de la maladie, Charif Kaiss estime que le cancer n'a pas fait de lui un être moins fort. « Le cancer attaque le corps, mais pas l'identité. » Devant sa grandeur, j'ai eu honte de moi-même. Et tous ceux qui sont sains physiquement mais qui se laissent ronger par les soucis et se condamnent à un cancer psychique auront honte aussi.
Ce jeune homme a réussi à faire revivre quelque chose en moi... et ce n'est pas un hasard que Revive soit le nom de l'association qu'il a fondée. Mes études en lettres, ma famille, mes amis m'ont tous appris des tas de choses, mais Charif Kaiss, lui, m'a appris une leçon que je ne pourrais apprendre nulle part ailleurs, celle de l'amour de soi tel qu'on est : malades ou sains, fatigués ou en forme, faibles ou forts. Il m'a appris que si la personne s'aime, les autres vont l'aimer, et si elle se montre abattue ou malheureuse, les autres vont agir par pitié envers elle.
Charif Kaiss est une source d'inspiration. Il incarne très bien les titres qu'il a donnés aux différents chapitres de son livre : courage, patience, amour et espoir... Après avoir vu son sourire et écouté son témoignage, moi, Nadine, jeune étudiante de 20 ans, ai pu construire ma propre philosophie de la vie : chacun de nous a son cancer ; le cancer psychologique est le plus dur, le plus fatal.

Nadine Bakkar,
étudiante en 3e année de lettres françaises au Ceuln de l'USJ

Je l'ai rencontré au Centre d'études universitaires du Liban-Nord de l'USJ, le vendredi 24 novembre, lors de la signature de son livre I am a living legend. Une rencontre qui m'a profondément marquée. Lui qui, neuf jours après son anniversaire, découvre avec stupeur qu'il est atteint de leucémie. Commence alors pour ce jeune homme une série d'épreuves qui le mettent face à la mort. Des...

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