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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

Ce qui pourrait effectivement pousser Hariri à revenir sur sa démission...

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri. AFP / STR

Le président de la République, Michel Aoun, devrait entamer aujourd'hui des concertations avec les pôles politiques représentés au gouvernement (CPL, courant du Futur, FL, Hezbollah, Amal, PSP, Marada, Tachnag, PSNS) et avec le chef des Kataëb, Samy Gemayel, afin d'établir de manière tangible la politique de distanciation sur des bases pratiques et non seulement théoriques, pour préserver les relations du Liban avec les pays arabes, notamment ceux du Golfe. D'autant qu'un déséquilibre s'est produit sur ce plan en raison de l'ingérence de l'Iran dans les affaires intérieures, notamment à travers la déclaration récente du président iranien Hassan Rohani, dans laquelle il a affirmé qu'au niveau politique, rien ne se produit au Liban sans le consentement de l'Iran, et la déclaration de Mohammad Ali Jaafari, commandant des gardiens de la révolution iranienne (pasdaran), liée au refus catégorique du désarmement du Hezbollah.

Au terme de ses concertations, le président Aoun devrait s'entretenir avec le président de la Chambre, Nabih Berry, et le Premier ministre, Saad Hariri, pour s'entendre sur une formule qu'approuverait la majorité des personnalités politiques et partisanes concernées, notamment le Hezbollah, à qui il sera demandé de cesser ses campagnes médiatiques contre l'Arabie saoudite et de retirer ses combattants du Yémen, de Bahreïn, d'Irak et de Syrie. Ce qui poussera M. Hariri à revenir sur la suspension de sa démission et à s'atteler à l'action gouvernementale interrompue depuis le 4 novembre.

 

(Lire aussi : De quoi cette fameuse « distanciation » est-elle le nom ?)

 

Une source informée fait état de concertations qui ont eu lieu récemment loin des feux de la rampe, et qui devraient aboutir à sortir de la crise à travers notamment l'affirmation par le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, que le parti chiite n'a pas de combattants au Yémen, et compte retirer ses éléments d'Irak et de Syrie, après que l'État islamique (EI) et les autres organisations terroristes ont été défaits presque totalement.

Cette même source affirme qu'au cas où les positions adoptées ne convaincraient pas le Premier ministre et Riyad, M. Hariri choisirait de maintenir sa démission, ce qui ouvrirait la porte à des consultations parlementaires menées par le président de la République pour désigner un gouvernement, qui sera chargé de superviser les élections législatives en mai prochain.

On indique de même source que les nouvelles bases qui seront adoptées pour appliquer effectivement la politique de distanciation nécessitent non seulement une décision de M. Hariri, mais également une intervention de la France auprès de l'Iran et de l'Arabie saoudite – sachant que le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane a posé un plafond en affirmant, dans un entretien avec le New York Times, que son pays n'appuiera aucun chef du gouvernement qui pourrait couvrir les actes du Hezbollah. En réponse à la question de savoir si la démission des deux ministres du Hezbollah pourrait être exigée, cet observateur répond par la négative, d'autant que le bloc parlementaire du Futur ne réclame pas au parti chiite de se départir de ses armes parce qu'Israël continue de contrôler des territoires au Liban-Sud.

 

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commentaires (8)

Ce qui pourrait effectivement pousser Hariri à revenir sur sa démission LA PROMESSE DE L'IRAN ET DU HEZBOLLA DE LE SOUTENIR CONTRE TOUT LE MONDE ET DE LE GARDER PREMIER MINISTRE POUR LES DECENNIES A VENIR ?????

Henrik Yowakim

17 h 35, le 27 novembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (8)

  • Ce qui pourrait effectivement pousser Hariri à revenir sur sa démission LA PROMESSE DE L'IRAN ET DU HEZBOLLA DE LE SOUTENIR CONTRE TOUT LE MONDE ET DE LE GARDER PREMIER MINISTRE POUR LES DECENNIES A VENIR ?????

    Henrik Yowakim

    17 h 35, le 27 novembre 2017

  • Ce qui pourrait effectivement pousser Hariri à revenir sur sa démission L'AMOUR DU POUVOIR CAMOUFLÉ EN QUÊTE DE LA "STABILITÉ" DU PAYS ET EN PASSION DE L'"INTÉRÊT SUPÉRIEUR" DU LIBAN?????

    Henrik Yowakim

    17 h 31, le 27 novembre 2017

  • La NOUVELLE donne suite à la VICTOIRE des RÉSISTANTS,une de plus, c'est que plus on constate sa défaite,côté bensaoud et alliés occidentaux sous l'influence d'Israël, plus on va devoir pleurer encore plus fort pour demander Une chose encore plus difficile à négocier,A savoir le démantèlement des bases iraniennes en Syrie du héros BASHAR EL ASSAD.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 46, le 27 novembre 2017

  • D’un commentaire à l’autre, nous répétons la même chose! Le Liban est dominé militairement, géré et muselé politiquement au profit d’une puissance régionale chiite, dont l’emprise sournoise se renforce tous les jours depuis plus de 20 ans... En fait, tout le monde s’en était plus ou moins accommodé, joué le jeu, car pas d’autre choix, à part quelques irréductibles et le Liban survivait plus ou moins, ballotté dans la tempête régionale. Gros gagnants: les chiites et une frange des chrétiens qui s'imaginent que leur survie en dépend et avec qui ils veulent construire le Liban de demain! Gros perdants: les sunnites et une autre partie des chrétiens qui ne savent plus à quel saint se vouer... Notez bien que ce sont les résultats de la guerre syrienne qui nous ont mené là: imaginez un moment le boucher de Damas défait par l’opposition et le Hezbollah englué dans ce marécage: n’etait-ce l’interventions russe, les données auraient été différentes... Mais, la réalité nous rattrape: le Hezbollah et l’Iran crient victoire en Syrie, se sentent renforcés et ne voient pas quoi négocier avec les perdants.. Sauf, et c’est là le danger, l’Arabie, Israël et les US ne le voient pas du même œil et n'accepteront plus cette situation d'où le 1er épisode de cette démission de Hariri qui n’augure rien de bon pour l’avenir du Liban. Et voilà où on en est aujourd’hui: aucune idée où on s’en va!

    Saliba Nouhad

    15 h 14, le 27 novembre 2017

  • Ce qui pourrait effectivement pousser Hariri à revenir sur sa démission MAIS IL EST DÉJÀ REVENUE SUR SA DÉMISSION EN SIGNANT SON ÉTINCELANTE CIRCULAIRE SUR LES INTERRUPTEURS ÉLECTRIQUES

    Henrik Yowakim

    14 h 32, le 27 novembre 2017

  • En réponse à la question de savoir si la démission des deux ministres du Hezbollah pourrait être exigée, cet observateur répond par la négative, d'autant que le bloc parlementaire du Futur ne réclame pas au parti chiite de se départir de ses armes parce qu'Israël continue de contrôler des territoires au Liban-Sud. COMMENT UN PARTI PRÉTENDUMENT SOUVERAINISTE COMME LE FUTUR PEUT IL NE PAS DEMANDER AU PARTI DU DIABLE DE SE DÉPARTIR DE SES ARMES ????? ARMES QUI SONT UTILISÉES ESSENTIELLEMENT POUR TERRORISER LES LIBANAIS ET OCCUPER LE LIBAN ????? SURTOUT APRÈS LA RESOLUTION 17O1 QUI A PRATIQUEMENT MIS FIN A LA "RESISTANCE" CONTRE ISRAËL EN OBLIGEANT LE HIZBOLLA A RETIRER SES AARMES ET MILICIENS AU NORD DU LITANI ????? ET COMMENT LE BLOC DU FUTUR PEUT IL OUBLIER ENTRE AUTRES L'INVASION DE BEYROUTH OUEST LE 7/5/2OO8 ,INVASION RENDUE POSSIBLE PAR LES ARMES DE CE MÊME PARTI DU DIABLE ?????

    Henrik Yowakim

    13 h 58, le 27 novembre 2017

  • IZA TITI... TITI... METEL MA REHTE METEL MA JITE... LA DEMISSION EST LE MEILLEUR REMEDE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 26, le 27 novembre 2017

  • "Le bloc parlementaire du Futur ne réclame pas au parti chiite de se départir de ses armes parce qu'Israël continue de contrôler des territoires au Liban-Sud". Voilà la grande lâcheté. Pour éviter une confrontation avec le Hezbollah, on feint de croire que ses armes ont un lien avec l'occupation israélienne des fermes de Chebaa et de la moitié de Ghajar. Les diverses interventions militaires tous azimuts de la milice chiite ont amplement montré qu'il n'y a aucun rapport. D'ailleurs, tout le monde sait que la solution du problème de ces quelques km2 est diplomatique et non militaire. En 2006 et 2008, le Hezbollah a révélé l'épée de Damoclès qu'il suspendait au-dessus du Liban. Céder à un chantage peut être inévitable pour un temps: celui de trouver une réaction adéquat, mais ce ne peut être une solution définitive. Les exigences du maître-chanteur ne feront qu'aller en s'amplifiant. Il faudra bien qu'un jour ou l'autre, le Liban réagisse et s'efforce de retrouver sa liberté, mais plus on attend, plus le prix à payer sera lourd.

    Yves Prevost

    07 h 40, le 27 novembre 2017

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