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Culture - Vient de paraître

« Mimosa », le tendre et enivrant parfum d’une mère...

Alexandre Najjar signe une déclaration d'amour à une « femme d'exception exemplaire ».

Mimosa (137 pages, Les escales, Domaine Français) d'Alexandre Najjar est un livre confession où se profile la vie d'une mère. Dans toute sa simplicité et sa magnificence. Passant en revue une enfance heureuse, une jeunesse bénie, des études sérieuses brillamment menées, un époux aimant, un mariage réussi, six enfants élevés dans la grâce de Dieu avec une éducation sans faille, la guerre et ses affres et l'ultime départ...

Voilà les ingrédients qui composent ce flot de mots où Mimosa (quel joli surnom pour une mère !) rayonne au fil des pages, des anecdotes, de ces petits riens qui font les grandes choses d'un parcours humain, à travers un verbe fluide et transparent comme une eau de source. Tout commence avec cette phrase qui a l'allure d'une architecture de papier à musique ou une litanie qui va se prolonger dans le temps et la mémoire : « Maman, Mama, Mimo, Mimosa... »
Et la mélodie du bonheur, le chapelet des gestes au quotidien et la farandole de souvenirs se bousculent en douce, en toute gentillesse, pour faire vivre, des premiers instants de la naissance aux maternités, en passant par le jardinage, l'herborisation, l'organisation des repas, des loisirs et les décisions éducatives, une figure tutélaire, protectrice, aimante, nourricière.

Figure emblématique magnifiant par le même biais toutes les mères car parée de plus d'une vertu : la bienveillance, la chaleur humaine, l'amour maternel, la générosité, le courage, la compréhension, le sens du combat dans les épreuves, la transmission des valeurs nobles, du savoir-être et vivre, l'intransigeance pour la dignité et la farouche vibration d'une indéfectible corde patriotique pour un Liban livré à tous les fracas, toutes les intempéries...

 

Une femme d'autrefois
Il y a là non seulement le portrait touchant et émouvant d'une femme d'autrefois, une dame, une « lady » comme on n'en fait plus, mais aussi un témoignage sur le Liban d'avant-guerre avec ses souks bruyants, bariolés et riches, sa société élégante et cosmopolite, ses familles bourgeoises nombreuses à la culture occidentalisée et diversifiée (lecture, théâtre, musique, randonnées) et l'harmonie d'une vie aux rapports non conflictuels où tout est pureté et transparence. Tout en affrontant avec bravoure et dignité les revers des jours noirs.

Il y a un bol de fraîcheur dans ce livre qui respire parfaitement le ton d'un gentleman qui ne pèche jamais par vulgarité ou inutile provocation. Tout en lançant des pointes fines à une société aux fonctionnaires véreux et aux mentalités qui ont parfois du mal à emboîter le pas à la liberté et la libération du siècle. Et même Mimosa, malgré une pluie de louanges et de sympathie, n'échappe pas à un certain regard critique, elle qui, tout en faisant des économies et d'un dévouement total, avait un sens plus qu'approximatif de la gestion des finances ! Détail négligeable qui prête à sourire devant la montagne de qualités déployées.

Écrit dans une langue française au style clair, souvent poétique et empreint d'humour, sans effet de manche, émaillé de phrases en arabe (pour bien garder une atmosphère libanaise), Mimosa, sans pompeuse rhétorique, a des phrases qui vont droit au cœur. Tel ce « Je pousse comme un arbre sous ton soleil »...

 

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