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Beyrouth noir, le collectif qui brise les clichés

Un portrait mosaïque de la ville à travers quinze nouvelles d'écrivains.

Imane Humaydane est une auteure libanaise. Elle vit actuellement à Paris et a publié quatre romans qui ont été traduits en plusieurs langues. Le plus récent, Cinquante grammes de paradis, a reçu le prix Katara en 2016. Ses romans traitent généralement des femmes, de la mémoire des individus et des lieux, ainsi que des récits de « ceux qui ont expérimenté la violence ».

Il y a quelques années, la maison d'édition américaine Akashic Books, spécialisée dans les séries noires, contacte l'auteure pour lui proposer un nouveau défi : participer à leur fameuse collection et réaliser, à l'image de certains ouvrages déjà parus comme Manhattan noir, un recueil de nouvelles qui s'intitulerait Beyrouth noir. En 2015, le livre est publié en anglais, et deux ans et demi plus tard, à l'aide de la traductrice Nada Ghosn, Asphalte éditions présente l'ouvrage en français.

Pour réaliser ce recueil, Imane Humaydane a fait appel à quinze écrivains libanais. Son mot d'ordre : la diversité pour représenter la diversité. En effet, l'auteure décide de choisir ses collaborateurs en fonction de quatre conditions : des voix non établies, une mixité des genres, des générations et milieux socioculturels différents. Ensuite, la consigne est claire, nette et précise : écrire une fiction sur Beyrouth, avec la guerre civile pour toile de fond.

Si toutes les villes peuvent, a priori, se prêter à cette expérience, Beyrouth semble, dans toute sa complexité, s'y soustraire avec beaucoup d'aisance. « C'est une ville de contradictions et de paradoxes, une ville qui fait face à tout. C'est comme ça que les villes doivent être », affirme Imane Humaydane. À travers les quinze nouvelles qui composent l'ouvrage, les auteurs parviennent à représenter cette réalité. Avec un ton très cru, osé et rafraîchissant, les membres du collectif Beyrouth noir brisent les tabous de cette ville avec une imagination délirante et en abordent tous les aspects, du plus léger au plus intense.
L'ouvrage est parsemé d'histoires qui abordent divers sujets sensibles et peu abordés en général de manière aussi frontale comme le statut de la femme, la violence et la discrimination des plus vulnérables. Si ce livre donne un regard dubitatif et désabusé de la ville, on y retrouve tout de même Beyrouth et ses fêtes, ses guerres, ses désillusions, sa douceur et sa cruauté, à travers une écriture noire, certes, mais avant tout dotée d'une grande tendresse et de fascination.

Ce recueil comporte des textes de Mohammad Abi Samra, Tarek Abi Samra, Najwa Barakat, Abbas Beydoun, Bana Beydoun, Leila Eid, Rawi Hage, Hyam Hared, Bachir Hilal, Hala Kawtharani, Zena el-Khalil, Mazen Maarouf, Adawiya Sobh, Marie Tawk et The Amazin' Sardine.

 

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