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À La Une - Liban

"Nous souhaitons que Hariri dispose de toute sa liberté de mouvement", souligne Paris

Berlin n'a "pas de raisons laissant penser que le Premier ministre démissionnaire est prisonnier en Arabie saoudite".

Le Premier ministre libanais démissionnaire Saad Hariri, lors d'une séance au Parlement libanais à Beyrouth, le 18 octobre 2017. REUTERS/Mohamed Azakir

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, qui a annoncé sa démission depuis Riyad où il se trouve toujours, est libre de ses mouvements en Arabie saoudite, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. "Nous souhaitons que M. Saad Hariri dispose de toute sa liberté de mouvement", a précisé, un peu plus tard, le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, Alexandre Georgini.

 

"Stabilité du Liban"
M. Hariri "s'est rendu à Abou Dhabi la veille du passage du président Macron, donc on pense qu'il est libre de ses mouvements et il importe que lui-même fasse ses choix", a déclaré le chef de la diplomatie française sur Europe 1.Ces déclarations interviennent alors que le président français, Emmanuel Macron, s'est rendu, jeudi soir, à Riyad, où il s'est notamment entretenu du dossier libanais avec le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

"La situation libanaise est le sujet le plus préoccupant du moment", a souligné M. Le Drian. Le Liban "s'orientait vers une solution nouvelle, avec une nouvelle Constitution, des élections à venir. Le départ du Premier ministre Hariri remet une période d'incertitude", a regretté le ministre français. "Nous souhaitons vraiment que l'unité, l'intégrité du Liban soit préservée et que les responsables politiques libanais puissent appliquer la constitution et faire en sorte qu'il y ait rapidement des institutions qui représentent l'ensemble des communautés présentes au Liban"

 

"Nous souhaitons que M. Saad Hariri dispose de toute sa liberté de mouvement et soit pleinement en mesure de jouer le rôle essentiel qui est le sien au Liban", a ajouté par la suite le porte-parole adjoint du Quai d'Orsay, sans plus de précisions sur le rôle évoqué.

Lors de son entretien avec MBS, le président français a "rappelé l'importance que la France attache à la stabilité, la sécurité, la souveraineté et l'intégrité du Liban", selon un communiqué publié par l’Élysée.

 

(Lire aussi : La façon dont la démission de Hariri a été annoncée est "inadmissible", dit Aoun au chargé d'affaires saoudien)

 

Berlin ne pense pas que Hariri est "prisonnier"
A Dubaï jeudi, M. Macron avait fait savoir que M. Hariri n'avait formulé aucune demande pour venir en France, démentant les rumeurs de ces derniers jours faisant état de sa possible venue à Paris. M. Macron avait indiqué que des "contacts informels" avaient été établis avec le Premier ministre démissionnaire.

Dans la journée de vendredi, un porte-parole du ministère allemand des Affaires étrangères a indiqué que Berlin n'avait "pas de raisons laissant penser que Saad Hariri est prisonnier en Arabie saoudite".

M. Hariri avait annoncé sa démission le jour même du lancement d'une vaste purge anticorruption par le pouvoir saoudien, qui a abouti à l'arrestation de nombreux émirs et hommes d'affaires saoudiens dans le royaume.

Les voix se font de plus en plus fortes au sein de l'establishment politique libanais, pour un retour à Beyrouth du chef du gouvernement, alors que se multiplient les interrogations concernant sa liberté de mouvement dans le royaume wahhabite. Le mystère est en effet total depuis l'annonce choc de M. Hariri, invoquant la "mainmise" de l'Iran et de son allié au Liban, le Hezbollah, sur les affaires intérieures du pays.

Si la date d'un retour de M. Hariri au Liban, pour remettre officiellement sa démission, n'est donc toujours pas posée, le Premier ministre démissionnaire rencontre, pour sa part, plusieurs diplomates étrangers à Riyad. Vendredi, il a reçu l'ambassadeur d'Italie à Riyad, Luca Ferrari, et l'ambassadeur russe Sergueï Kozlov. La veille, il avait reçu l'ambassadeur de France en Arabie saoudite, François Gouyette. Selon un communiqué de son bureau de presse, il a également reçu mercredi le chef de la délégation de l'Union européenne à Riyad, Michele Cervone d'Urso, et, mardi le chargé d'affaires de l'ambassade des États-Unis à Riyad, Christopher Henzel, ainsi que l'ambassadeur britannique à Riyad, Simon Collis. 

 

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Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, qui a annoncé sa démission depuis Riyad où il se trouve toujours, est libre de ses mouvements en Arabie saoudite, a déclaré vendredi le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian. "Nous souhaitons que M. Saad Hariri dispose de toute sa liberté de mouvement", a précisé, un peu plus tard, le porte-parole adjoint du Quai...

commentaires (8)

ils suivent les americiains ces francais de macron . leur ministre des AE dit un chose, le porte parole du ministere en declare une autre. VIVE MAMAN et VIVE PAPA

Gaby SIOUFI

11 h 42, le 11 novembre 2017

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Commentaires (8)

  • ils suivent les americiains ces francais de macron . leur ministre des AE dit un chose, le porte parole du ministere en declare une autre. VIVE MAMAN et VIVE PAPA

    Gaby SIOUFI

    11 h 42, le 11 novembre 2017

  • ON VERRA BIEN AVEC LE PATRIARCHE !!

    Bery tus

    20 h 46, le 10 novembre 2017

  • QUELLE FINESSE DIPLOMATIQUE POUR CONFIRMER QUE HARIRI EST PRISONNIER ...(SANS PRONONCER LE MOT) "Il s'est rendu à Abou Dhabi la veille du passage du président Macron, donc on pense qu'il est libre de ses mouvements et il importe que lui-même fasse ses choix", Jean-Yves Le Drian C'est dans un ton d'une grande finesse ...que le Drian dit la même chose que nous à savoir Hariri est prisonnier!!! DANS SON LANGAGE DIPLOMATIQUE, il dit ceci : Le jour où le président français Macron s'est spécialement déplacé à Riyad, pour "rencontrer" le MBS (Maître Ben Selmane) mais surtout en réalité cette visite visait la rencontre avec Hariri ....lui parler et comprendre réellement ce qu'il se passe au royaume d'Arabie ! Hariri était "parti" dire bonjour au dirigeants d'Abou Dhabi ....(envie soudaine) Coïncidence, coïncidence

    Sarkis Serge Tateossian

    15 h 09, le 10 novembre 2017

  • LE MYSTERE HARIRI NE PEUT ETRE ELUCIDE SI ON NE CONNAIT PAS LA TENEUR DE LA DISCUSSION QU,IL AVAIT EU AVEC L,IRANIEN WILAYATI ! LA PEUT-ETRE RESIDE TOUT LE MYSTERE CAR DEUX JOURS APRES HARIRI QUITTA POUR L,ARABIE ET PRESENTA SA DEMISSION...

    LA LIBRE EXPRESSION

    13 h 42, le 10 novembre 2017

  • MALGRÉ TOUT L'ARGENT QU'ILS ONT GRACE AU PÉTROLE, LES SAOUDIENS SONT RESTÉS DES " KABAEL". SE COMPORTER DE CETTE FAÇON, CA PROUVE FORMELLEMENT QU'ILS N'ONT PAS UNE TÊTE. ILS CROIENT QU'AVEC LEURS ARGENTS, ILS SE PERMETTENT DE TOUT FAIRE. ....NON NON C'EST UNE EXTRÊME GRAVE ERREUR QUI VA SE RETOURNER TRÈS RAPIDEMENT CONTRE VOUS. C'EST SÛR ET CERTAIN. WHAIT AND SEE.

    Gebran Eid

    12 h 34, le 10 novembre 2017

  • Ce n'est pas si sûr que çà et c'est très inquiétant pour l'avenir politique et personnel de S. Hariri. C'est surtout très inquiétant pour le Liban car c'est comme même le 1er ministre. Le Hezbollah va en profiter pour sauver d'abord Hariri et pour avoir encore plus de pouvoir au Liban. L'Arabie Saoudite est entrain de tuer le Liban et ca personne ne l'acceptera et tout le peuple libanais sera derrière le Hezbollah pour réclamer la libération de leur 1er ministre.

    Achkar Carlos

    12 h 01, le 10 novembre 2017

  • UNE DELEGATION DE PERSANNALITES SUNNITES LIBANAISES DEVRAIT ALLER EN ARABIE SAOUDITE DISCUTER AVEC LE P.M. HARIRI !

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 03, le 10 novembre 2017

  • Si M. Hariri est libre de ses mouvements qu 'il revienne donc à Beyrouth non ?

    Antoine Sabbagha

    10 h 52, le 10 novembre 2017

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