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Moyen Orient et Monde - Crise

Rohani aux Saoudiens : Vous n’êtes rien

Le président iranien Hassan Rohani a conseillé hier à Riyad de se méfier de « la puissance » de son pays. AFP/Atta Kenare

Le président iranien Hassan Rohani a adressé hier une sérieuse mise en garde à l'Arabie saoudite, lui conseillant de ne pas jouer avec le feu, après une exacerbation des tensions entre les deux puissances rivales au Moyen-Orient.
« Vous connaissez la puissance et la place de l'Iran dans la région. Des plus grands que vous s'y sont cassé les dents. Vous n'êtes rien ! » a lancé M. Rohani à l'adresse des dirigeants saoudiens, lors d'un discours retransmis par la télévision d'État. « Les États-Unis et leurs alliés ont mobilisé tous leurs moyens contre nous et n'ont rien pu faire », a ajouté le président iranien, faisant référence à la guerre dévastatrice déclenchée en 1980 par l'Irak contre la jeune République islamique d'Iran, avec le soutien des pays occidentaux et arabes. Le conflit s'était achevé huit ans plus tard par un retour au statu quo ante. « Si vous pensez que l'Iran n'est pas votre ami et que les États-Unis et le régime sioniste sont vos amis, vous faites une erreur stratégique et de calcul », a encore ajouté le président iranien, faisant écho à de récents propos du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu selon qui la « menace » iranienne contribue à un rapprochement inédit entre l'État hébreu et ses voisins arabes.
La veille, le prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane avait accusé l'Iran « d'agression directe » contre son pays après l'interception d'un missile tiré sur Riyad par les rebelles yéménites houthis, soutenus par Téhéran qui a démenti toute implication. Depuis le tir d'un missile balistique des rebelles houthis samedi soir au-dessus de l'aéroport de Riyad, l'Arabie saoudite et l'Iran se livrent à une violente passe d'armes au sujet du Yémen.
Les autorités saoudiennes accusent l'Iran d'être derrière ce tir qui pourrait, selon elles, « équivaloir à un acte de guerre ». L'Iran a rejeté ces accusations et plaidé pour l'apaisement. Sur son compte Twitter, le ministre des Affaires étrangères iranien Mohammad Javad Zarif a appelé hier à trouver une issue pacifique au Yémen plutôt qu'à « créer de nouvelles crises par des bombardements et des menaces ». « Il n'y a aucune crise qui ne peut être résolue par la diplomatie. Nous l'avons déjà prouvé », a-t-il ajouté en faisant référence à l'accord sur le nucléaire de 2015.
D'autre part, le quotidien conservateur iranien Kayhan a été condamné à une suspension de deux jours (samedi et dimanche) pour avoir titré lundi en première page : « Tir de missile des Ansar Allah (rebelles houthis) contre Riyad, la prochaine cible sera Dubaï. » Selon l'agence officielle IRNA, la justice a donné raison au Conseil suprême de la Sécurité nationale, pour qui ce titre est « contraire à la politique de la République islamique dans la région ».
Dans un entretien publié hier par le quotidien émirati al-Etihad, le président français Emmanuel Macron a préconisé la fermeté avec l'Iran face à ses actions dans la région et son programme de missiles balistiques. « Ouvrir un front supplémentaire ne fera qu'aviver les tensions et déstabiliser davantage cette région », a néanmoins ajouté M. Macron.

Source : AFP

Le président iranien Hassan Rohani a adressé hier une sérieuse mise en garde à l'Arabie saoudite, lui conseillant de ne pas jouer avec le feu, après une exacerbation des tensions entre les deux puissances rivales au Moyen-Orient.« Vous connaissez la puissance et la place de l'Iran dans la région. Des plus grands que vous s'y sont cassé les dents. Vous n'êtes rien ! » a lancé M....

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