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À La Une - Liban

L'Iran rejette "les accusations sans fondement" de Hariri

Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé samedi "regretter" la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, tout en rejetant ses "accusations sans fondement" contre l'Iran.
M. Hariri avait annoncé dans la journée sa démission en accusant le mouvement armé Hezbollah et son allié iranien de "mainmise" sur le Liban et en disant craindre pour sa vie. M. Hariri avait également accusé Téhéran d'avoir "créé un Etat dans l'Etat" au Liban et de vouloir "avoir le dernier mot dans les affaires" internes.


"La répétition d'accusations sans fondement (...) contre l'Iran (...) montre que cette démission fait partie d'un nouveau scénario pour créer des tensions au Liban et dans la région", a déclaré le porte-parole du ministère, Bahram Ghassemi. Il a "aussi rejeté toute ingérence dans les affaires intérieures du Liban". "La subite démission de M. Hariri et son annonce depuis un pays tiers est non seulement regrettable et surprenante mais montre qu'il joue sur un terrain conçu par ceux ne veulent pas le bien de la région (...), et le seul vainqueur de ce jeu est le régime sioniste (...) et non les pays arabes et islamiques", a ajouté M. Ghassemi, faisant référence à Israël.
Selon lui, "avec la fin proche de Daech (acronyme en arabe du groupe Etat islamique (EI) dans certains pays de la région, le temps est venu de (...) réparer les dégâts causés par les terroristes créés par les Etats-Unis et leurs alliés régionaux".

 

Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères, Hossein Amir Abdollahian, a pour sa part, estimé, dans une déclaration, que la démission de M. Hariri annoncée depuis l'Arabie saoudite est "hâtive et surprenante". "Cette démission intervient en même temps que la défaite de Daech (acronyme arabe du groupe Etat islamique), de Washington et de Tel Aviv".

 

Plus tôt, le conseiller du chef de la diplomatie Mohammad Javad Zarif, Hussein Cheikh el-Islam, avait dit : "Nous aurions souhaité que M. Hariri respecte la dignité des Libanais en annonçant sa démission à partir du Liban et non depuis un autre pays".

 

(Lire aussi : Dénonciation, compréhension : les réactions, au Liban, après l'annonce par Hariri de sa démission)

 

Vendredi, Ali Akbar Wilayati, conseiller diplomatique du guide suprême iranien, Ali Khamenei, était en déplacement à Beyrouth. A l'issue d'un entretien avec Saad Hariri, le responsable iranien avait rendu un vibrant hommage à ce dernier et avait loué le gouvernement libanais car regroupant les coalitions adverses du 8 et du 14 Mars.

Depuis plusieurs jours, le ministre d'État saoudien pour les Affaires du Golfe, Thamer el-Sabhane, tenait des propos virulents à l'encontre de l'Iran et du Hezbollah. Il avait ainsi appelé le gouvernement libanais à exercer sa pression sur le parti chiite. Thamer el-Sabhane avait également lancé : "Ceux qui croient que mes tweets représentent mon propre point de vue se font des illusions. Ils verront dans les prochains jours ce qui va se passer. Quelque chose d'extraordinaire va se produire."

En annonçant sa démission, samedi, Saad Hariri a dit redouter que l'on attente à sa vie et a accusé l'Iran et le Hezbollah de semer la discorde dans le monde arabe.

Saad Hariri avait rencontré lundi à Riyad le prince héritier d'Arabie, Mohammad Ben Salmane, et avait affirmé être totalement en phase avec Riyad pour ce qui a trait à la stabilité du Liban. Saad Hariri avait également été reçu le lendemain par Thamer el-Sabhane.

Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé samedi "regretter" la démission du Premier ministre libanais Saad Hariri, tout en rejetant ses "accusations sans fondement" contre l'Iran. M. Hariri avait annoncé dans la journée sa démission en accusant le mouvement armé Hezbollah et son allié iranien de "mainmise" sur le Liban et en disant craindre pour sa vie. M. Hariri avait...

commentaires (7)

L'indépendance du Liban n'a jamais été le souci premier des hommes politiques libanais , tant qu'ils sont vendus ,une partie pour les saoudiens et l'autre pour les iraniens , les libanais ne seront jamais maître de leur décisions. Libanais , soyez libre , votez pour des hommes libres de toute soumission vers quiquonque, la liberté c'est précieux.

Singer mohamed

22 h 46, le 11 novembre 2017

Tous les commentaires

Commentaires (7)

  • L'indépendance du Liban n'a jamais été le souci premier des hommes politiques libanais , tant qu'ils sont vendus ,une partie pour les saoudiens et l'autre pour les iraniens , les libanais ne seront jamais maître de leur décisions. Libanais , soyez libre , votez pour des hommes libres de toute soumission vers quiquonque, la liberté c'est précieux.

    Singer mohamed

    22 h 46, le 11 novembre 2017

  • s'il faut en croire rohani , hariri n'aurait ose demissionner de son poste QUE apres son autorisation . ceci dit, lahyan je ne sais quoi ose , lui parler de dignite ? de laquelle parle t il alors que hezb foule aux pieds non seulement la dignite du liban entier , y compris - surtout- celle des siens propres

    Gaby SIOUFI

    09 h 06, le 05 novembre 2017

  • Dites, Monsieur Bahram Ghassemi, sur "quels fondements" fournissez-vous si généreusement en armes le Hezbollah, et comment qualifiez-vous cette ingérence dans les affaires intérieures du Liban ? Est-ce de la charité, du dévouement, de l'aide au développement ? Est-ce "votre DIEU" qui vous le demande ? Vous voulez éliminer Israël ? OK envoyez votre propre armée pour le faire, et fichez-nous enfin la paix, ici au Liban ! Irène Saïd

    Irene Said

    08 h 30, le 05 novembre 2017

  • Dite donc messieurs les iraniens vous avez la memoire courte ce que Rohani a dit vous l’avez oublier ?! Que les décisions stratégiques ne peuvent être prise au Liban, Yémen, syrie Irak etc ne peuvent être prise sans l’approbation de l’iran ... vous l’avez oublié celle la hien ... comme à vos habitude d’ailleurs ça ne nous étonne pas

    Bery tus

    21 h 27, le 04 novembre 2017

  • Les Ayatollahs et le Hezbollah ont trouvé un bouc émissaire Israël et les Sionistes

    Eleni Caridopoulou

    18 h 58, le 04 novembre 2017

  • Hussein Amir Abdollahian suppose que la démission de Saad Hariri est un scénario sioniste, saoudien et américain. Il semble oublier d'ajouter l'Afrique-du-Sud, la Corée-du-Nord, le Guatemala et les Ïles Aleoutiennes...

    Un Libanais

    18 h 47, le 04 novembre 2017

  • HAHAHA ! L,IRAN REJETTE LES ACCUSATIONS QUE TOUT LE MONDE SAIT... LA DEMISSION DE HARIRI EST UN SCENARIO SIONISTE... HAHAHA TROUVEZ QUELQUE CHOSE DE MIEUX... TRES VIEIL ET CA NE COLLE PLUS... MEME VOS MOUTONS NE GOBENT PLUS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    18 h 42, le 04 novembre 2017

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