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À La Une - Syrie

Des groupes rebelles syriens veulent une "armée nationale" pour unifier l'opposition

Ahrar al-Cham se dit "prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le succès de l'initiative".

 

Des combattants d'Ahrar el-Cham, à Hama, en mars 2015. Photo d'archives Reuters.

Plus d'une dizaine de groupes rebelles syriens ont apporté leur soutien à une initiative visant à créer une "armée nationale" conjointe pour unifier les rangs de l'opposition, fragilisée face au régime du président Bachar el-Assad.

L'idée avait été proposée mercredi par le gouvernement syrien par intérim, une formation mise en place par l'opposition en exil, ainsi que par le Conseil islamique syrien (CIS), une organisation de dignitaires religieux syriens formée en 2014 en Turquie et elle aussi opposée au régime en place.

"Nous devons mettre fin à l'état de division auquel nous sommes actuellement confrontés", avait affirmé le CIS, appelant les rebelles à "former une armée révolutionnaire unique". De son côté, le gouvernement par intérim de l'opposition avait estimé que l'initiative "entraînerait la chute du régime criminel" d'Assad.

Vendredi, plus d'une dizaines de factions rebelles avaient déjà apporté leur soutien à l'initiative, notamment le groupe salafiste Ahrar al-Cham et d'autres mouvements de la rébellion soutenus par la Turquie. "Nous annonçons notre soutien à l'initiative du CIS appelant à (la création) d'une armée nationale unie", selon un communiqué conjoint publié par ces groupes, notamment les Brigades Moutassem.

De son côté, Ahrar al-Cham s'est dit "prêt à prendre toutes les mesures nécessaires pour assurer le succès de l'initiative". Reculant face aux forces d'Assad, les groupes rebelles combattent aussi par moment les jihadistes de l'organisation Etat islamique (EI), ou encore ceux du groupe Tahrir al-Cham.

Depuis le début du conflit en 2011, qui a fait plus de 330.000 morts, les groupes rebelles ont tenté à plusieurs reprises de mettre sur pied des initiatives similaires pour unifier les rangs de l'opposition au régime d'Assad, sans réel succès.

"La seule raison de dire que cette fois-ci pourrait s'avérer différente, est que la situation de l'opposition est bien plus désespérée quelle ne l'a jamais été", a estimé Charles Lister, un expert du Middle East Institute, un centre de recherche basé à Washington.

"C'est la seule option qu'il reste aux rebelles dans l'espoir d'être considérés comme légitimes", et comme une alternative sérieuse au pouvoir d'Assad, a-t-il ajouté.

 

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