Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a répondu hier aux déclarations faites par des officiels irakiens au sujet de l'évacuation des jihadistes du groupe État islamique (EI) de la frontière libano-syrienne vers la frontière syro-irakienne. « L'accord consistait à transférer un certain nombre de combattants de l'EI et leurs familles d'une zone située en territoire syrien vers une autre, toujours en territoire syrien », a affirmé le chef du parti chiite.
Les Irakiens s'étaient élevés hier contre l'accord conclu pour évacuer les combattants de L'EI qui se trouvaient dans le jurd, de la frontière libano-syrienne vers la frontière syro-irakienne, les autorités de Bagdad ayant exprimé leur « inquiétude » alors que les réseaux sociaux s'enflammaient pour dénoncer une « injustice ».
Cité par l'AFP, le Premier ministre, Haider el-Abadi, s'est dit « très inquiet » de la présence « inacceptable » de jihadistes à sa frontière. « En Irak, nous affrontons les jihadistes, nous ne les déplaçons pas vers la Syrie », a-t-il martelé.
Dans sa réponse, Hassan Nasrallah a rappelé que les combattants transférés « n'étaient pas nombreux », précisant le nombre total était de 310. « Ces combattants, qui venaient de subir une défaite, ne peuvent pas changer l'équation de la bataille qui a lieu dans la province de Deir ez-Zor où sont présents, d'après ce qu'on dit, des dizaines de milliers de combattants (de l'EI ) », a-t-il dit.
Le dignitaire chiite a précisé que la région vers laquelle ont été transférés ces combattants, « est une ligne de front située dans le désert syrien, où l'armée syrienne et ses alliés mènent d'âpres combats depuis des mois ». Il a précisé que « la fer de lance » dans cette bataille « est le Hezbollah qui a payé de son sang ». « Par conséquent, a poursuivi Hassan Nasrallah, nous avons transféré des éléments armés évincés d'un front où nous menions une bataille, vers un autre où nous combattons également. »
Le chef du Hezbollah a saisi l'occasion pour évoquer la question des militaires pris en otage par l'EI, soulignant que les Libanais aspiraient « unanimement à connaître leur sort ». « La seule solution était de passer par des négociations avec les jihadistes pour résoudre cette question humanitaire et nationale, sachant que Daech refusait jusqu'ici de révéler des informations à ce propos. L'EI, qui venait de subir de lourdes pertes, a fini par obtempérer », a-t-il dit. Hassan Nasrallah a ajouté que le Hezbollah aurait effectivement pu poursuivre la bataille jusqu'à la fin, sauf que cette option comportait le risque de perdre toute chance d'obtenir des informations sur les militaires otages.
Il a enfin rappelé que le Hezbollah n'a jamais hésité à poursuivre les éléments de l'EI « là où il était sollicité, et à chaque fois que le devoir le commandait ». « Personne ne peut exprimer des doutes sur les intentions du parti, encore moins remettre en cause sa témérité et sa crédibilité », a-t-il conclu.
Liban - Hezbollah
Nasrallah répond aux Irakiens : Les takfiristes ont été transférés vers l’intérieur de la Syrie
OLJ / le 31 août 2017 à 00h00
commentaires (4)
TEL UN NUMERO DEUX DU REGIME D,A COTE ON NEGOCIA ET DECIDA...
LA LIBRE EXPRESSION
16 h 32, le 31 août 2017