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À La Une - Catastrophe

Amélioration sur le front des incendies en France et au Portugal

Les forces de l'ordre françaises ont procédé à plusieurs interpellations de personnes se trouvant à proximité des départs de feu et soupçonnées de les avoir allumés accidentellement.

Une femme observe le 26 juillet 2017 une colonne de fumée à Macao, dans le centre du Portugal, touché par des incendies. Photo AFP / PATRICIA DE MELO MOREIRA

La plupart des feux étaient en passe d'être maîtrisés jeudi dans le sud-est de la France, où plus de 7.000 hectares ont brûlé, tandis que le centre du Portugal connaissait une légère accalmie après quatre jours d'incendies violents.

Les foyers d'incendie ont été "maîtrisés" dans les Bouches-du-Rhône et le feu a été encerclé à Bormes-les-Mimosas, là où la situation était la plus critique dans le département voisin du Var, l'une des principales destinations touristiques en France (8 à 9 millions de visiteurs par an), ont indiqué les secours français.

Les conditions météo sont nettement plus favorables, le vent ayant faibli et changé d'orientation, mais les pompiers craignent des "reprises" en raison de la sécheresse.

A Bormes-les-Mimosas, où toutes les collines arborées étaient en feu la nuit précédente, "le feu est fixé, les dernières fumerolles sont en passe d'extinction, malgré le vent", s'est réjoui le colonel Frédéric Marchi Leccia, l'un des responsables des pompiers sur place.
"Le travail des hommes au sol appuyés par les Canadair nous a permis d'être assez efficaces", a-t-il jugé, affirmant que la situation permettait de faire "rentrer dans leurs habitations" les quelque 10.000 personnes qui avaient été évacuées dans la nuit de mardi à mercredi.

Le feu a brûlé 1.600 hectares de forêt et maquis, mobilisant plus de 500 sapeurs-pompiers, dont certains venus en renfort d'autres départements.

Depuis les hauteurs de Bormes-Les-Mimosas, ont peut contempler l'ampleur des dégâts: jusqu'à la mer, les collines jadis verdoyantes sont transformées en une étendue d'arbres carbonisés.
"Tout ce qu'on veut, c'est qu'on nous rétablisse l'eau et l'électricité, et que le feu s'arrête !", confie un homme dont la maison a échappé de peu aux flammes et qui veut garder l'anonymat. "Toute la famille est affolée", lance son épouse.

Dans la nuit de mercredi à jeudi, 1.500 personnes ont encore été hébergées dans les différentes salles municipales, a indiqué la mairie qui ne prévoit aucune réintégration dans les habitations pour l'instant. Plusieurs dizaines de personnes ont dormi à la belle étoile ou sous une tente sur la plage.
"On avait pas prévu cela, mais ce n'est pas si grave pour nous. C'est plus important qu'on ne soit pas en danger. J'ai entendu qu'il n'y a pas eu de victimes pour le moment, et c'est le plus important", a confié à l'AFP l'un d'eux, Miguel Gonçalves, 30 ans, Portugais résidant en Suisse.

A Artigues, également dans le Var, la situation restait délicate après une "grosse reprise hier soir", ont indiqué les secours.

Au total, plus de 7.000 hectares de végétation ont brûlé en trois jours, dans le Sud-Est de la France et en Corse.

 

 

 

Plusieurs interpellations
"On donne priorité aux feux naissants, donc on espère avoir le soutien des moyens aériens", ont précisé les secours, qui ont dû faire face à "pas mal" de départs de feux, maîtrisés notamment grâce aux avions bombardiers d'eau.

Dans les Bouches-du-Rhône, trois incendies sont "maîtrisés" et en cours de noyage. Ils restent "sous surveillance active", un vent d'ouest soufflant jusqu'à 35 km/heure étant prévu dans la journée.

Les forces de l'ordre ont aussi procédé à plusieurs interpellations de personnes se trouvant à proximité des départs de feu et soupçonnées de les avoir allumés accidentellement.

Au total, "plus de 6.000 femmes et hommes" ont lutté depuis le début de la semaine contre les différents feux dans le Sud-Est et en Corse, selon le Premier ministre Edouard Philippe, qui s'est rendu à Bormes-les-Mimosas mercredi soir.

Au Portugal, plus de 3.200 pompiers restaient à pied d'oeuvre dans l'ensemble du pays pour contrôler les incendies les plus actifs dans le centre du pays, à peine cinq semaines après l'immense incendie qui avait fait 64 morts et plus de 200 blessés dans la même zone.

Le foyer le plus important sévissait à Varzea dos Cavaleiros, dans la région de Castelo Branco, où quelque 950 pompiers tentaient de freiner son avancée en profitant d'un vent moins puissant et d'une légère baisse des températures.

A une trentaine de km plus au sud, l'incendie de Maçao, qui s'approchait dangereusement de cette commune de 2.000 habitants et avait détruit plusieurs maisons dans la soirée de mercredi, l'incendie a été finalement maîtrisé. Un autre brasier à Lorvao, dans la région de Coimbra, faisait l'objet d'une attention particulière avec plus de 500 pompiers mobilisés pour lutter contre les flammes.

Depuis le début de l'année 2017, 75.000 hectares de forêts ont été consumés au Portugal, un record depuis dix ans. Près de 80% du territoire portugais se trouve en état de sécheresse sévère ou extrême.

 

 

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