Rechercher
Rechercher

Liban - Déchets ménagers

Bourj Hammoud : un accord pour une solution « technique » trouvé à Baabda

Les réunions se suivent au palais de Baabda, dont une hier, pour parvenir à une solution concernant les obstacles à la construction d'un brise-lames dans la décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé. Le problème sur lequel sont centrées ces réunions porte sur l'impossibilité de réaliser ce brise-lames, comme l'assure l'entrepreneur, tant que les pipelines des compagnies pétrolières, basées à Dora (donc dans le même district), n'ont pas été déplacés. Le litige porte sur la partie qui doit exécuter et financer cette opération.
À la réunion d'hier assistaient Claudine Aoun Roukoz, adjointe du président de la République aux affaires environnementales, l'ingénieur Antoine Souhaid, conseiller du président pour les affaires techniques, Khaled Nakhlé, conseiller pour l'énergie, Aurore Feghali, directrice générale du pétrole, les propriétaires de compagnies de pétrole, des représentants du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), du bureau de consultant « Liban Consult » et de l'entrepreneur en charge du projet, Dany Khoury.
Selon le communiqué publié à l'issue de la réunion, « les compagnies pétrolières ont approuvé la solution technique suggérée par le bureau Liban Consult, qui consiste à dévier la trajectoire des pipelines pour empêcher la collision avec le brise-lames. Elles devront accélérer les travaux conformément à la solution trouvée ». D'autre part, « ces compagnies se sont engagées à terminer les travaux demandés avant la fin d'octobre 2017, et ce après avoir obtenu les permis nécessaires ».
En ce qui concerne le coût de ces travaux, toujours selon le communiqué, « il a été décidé que les compagnies qui ont entamé un processus judiciaire pour exiger des indemnités poursuivront dans cette voie, alors que les autres feront parvenir leurs demandes directement à l'administration concernée, qui les transmettra à son tour au Conseil des ministres pour réévaluation ». Enfin, « le CDR, en coordination avec les ministère des Travaux publics et des Transports et de l'Énergie, procédera à l'élaboration des décrets nécessaires pour chacune des compagnies ».

Un site « déjà pollué » ?
Entre-temps, les irrégularités se poursuivent-elles sur le terrain, comme l'avait dénoncé, il y a quelques semaines, le ministre de l'Environnement, Tarek el-Khatib ? Les déchets sont-ils jetés à la mer sans protection comme l'affirment les ONG ? Le CDR a répondu à ces questions, dans un communiqué publié récemment, où il imputait le retard dans l'exécution du brise-lames aux compagnies pétrolières. Un responsable y assure que les « cellules destinées à recevoir les déchets, et qui ont déjà accueilli 300 000 tonnes, ont été faites selon les normes d'isolation, avec des couches de géotextile et une géomembrane ». Il souligne que « l'entrepreneur a acheté deux stations d'épuration des eaux usées qui seront prêtes début septembre », ainsi que « des équipements de traitement des gaz qui fonctionnera en octobre ».
Pour ce qui est de la réhabilitation de l'ancienne montagne de déchets, et de la présence de potentielles matières dangereuses, le CDR assure qu'il a instauré une collaboration avec le Conseil national de la recherche scientifique (CNRS) pour traiter d'éventuels déchets toxiques découverts dans la décharge sauvage (ayant servi jusqu'en 1997), soulignant que « la moitié de la montagne a déjà été traitée sans que de telles matières n'y soient décelées ».
Enfin, pour ce qui est des accusations de pollution de la mer par les déchets, la source du CDR estime que « ce site était déjà pollué par les résidus pétroliers, les eaux usées s'y déversant sans traitement, et par les anciens déchets ».

Déchets flottants
Tous ces arguments ne sont pas jugés convaincants par la société civile. En réponse à la réunion de Baabda et aux explications du CDR, le Mouvement écologique libanais (LEM) a publié hier des photos de la mer à Bourj Hammoud, où les déchets flottants et les résidus liquides sont bien visibles, ainsi qu'une vidéo d'un camion sur le site transportant des déchets visiblement pas triés. Avec ce commentaire : « Les réunions se poursuivent pour faciliter la mise en place du projet de décharge. La richesse piscicole et la santé de la mer ne méritent-elles pas une réunion ? Ont-ils vérifié ce que transporte ce camion ? »

Les réunions se suivent au palais de Baabda, dont une hier, pour parvenir à une solution concernant les obstacles à la construction d'un brise-lames dans la décharge de Bourj Hammoud-Jdeidé. Le problème sur lequel sont centrées ces réunions porte sur l'impossibilité de réaliser ce brise-lames, comme l'assure l'entrepreneur, tant que les pipelines des compagnies pétrolières, basées à...

commentaires (1)

laissez moi rire ! ""l'impossibilité de réaliser ce brise-lames, comme l'assure l'entrepreneur, tant que les pipelines des compagnies pétrolières, basées à Dora "" non mais on n'a pas honte ? lorsque les etudes avaient ete faites, l'adjudication lancee, les autorites libanaises n'etaient elles pas au courant de ce "" petit detail "" D'AUSSI GRANDE IMPORTANCE qui risquait empecher l'execution de ce projet? mr l'entrepreneur en question avait fait son offre SANS SAVOIR qu'il y avait un tel EMPECHEMENT???? non mais non mais, on nous prend pour qui ?

Gaby SIOUFI

11 h 15, le 07 juillet 2017

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • laissez moi rire ! ""l'impossibilité de réaliser ce brise-lames, comme l'assure l'entrepreneur, tant que les pipelines des compagnies pétrolières, basées à Dora "" non mais on n'a pas honte ? lorsque les etudes avaient ete faites, l'adjudication lancee, les autorites libanaises n'etaient elles pas au courant de ce "" petit detail "" D'AUSSI GRANDE IMPORTANCE qui risquait empecher l'execution de ce projet? mr l'entrepreneur en question avait fait son offre SANS SAVOIR qu'il y avait un tel EMPECHEMENT???? non mais non mais, on nous prend pour qui ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 15, le 07 juillet 2017

Retour en haut