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Liban - Opposition

« La démocratie est en danger », met en garde le parti Kataëb

Le bureau politique du parti Kataëb, réuni hier à Saïfi. Photo ANI

« Il existe un danger grave pour la démocratie au Liban. Ce danger provient de la mauvaise pratique des gens du pouvoir et du gouvernement, qui ont échoué à créer le choc positif attendu et à recouvrer la confiance des gens à travers une loi électorale moderne. » C'est par ces termes que le vice-président du parti Kataëb, Sélim Sayegh, a commencé son état des lieux de la situation politique à l'issue de la réunion hebdomadaire du parti à Saïfi sous la présidence de son chef, le député Samy Gemayel.
« Sans la démocratie, le Liban n'a pas d'existence », a souligné M. Sayegh avant d'ajouter : « La loi électorale est un scrutin majoritaire déguisé sous le label de la proportionnelle. Il s'agit d'une mutilation de la loi de Bkerké. Ils ont affirmé qu'ils étaient en faveur du vote préférentiel au niveau de la circonscription et ont voté pour le vote préférentiel au niveau du caza. Ils ont prétendu qu'ils étaient en faveur du quota féminin, mais ils ont voté contre. Moins de dix députés ont voté en faveur de ce quota, et les députés Kataëb en font partie. Ils ont dit qu'ils étaient contre la prorogation et ont voté en faveur d'une prorogation de 11 mois sans justificatif clair. Ils ont dit qu'ils étaient en faveur du vote des émigrés, avant de les priver de vote dans leurs circonscriptions. »
« Sur le plan de la pratique politique, que signifie l'opposition en démocratie ? s'est interrogé M. Sayegh. Ne pas reconnaître l'opinion adverse ? Même le patriarche maronite a appelé au respect de l'opinion adverse. Le pouvoir a critiqué l'opposition parce qu'elle n'a pas accepté la nouvelle loi, avant de s'opposer lui-même à certains de ses articles. Il s'agit d'une tentative désespérée du pouvoir d'absorber la rage de la rue, qui le poursuivra jusqu'au jour de la reddition de comptes », a encore dit Sélim Sayegh.
Concernant enfin l'exclusion des Kataëb de la rencontre de dialogue convoquée par le chef de l'État, M. Sayegh s'est adressé à Michel Aoun : « Que signifie l'appel au dialogue avec des blocs parlementaires représentés au gouvernement, avec l'éloignement de toutes les autres forces ? Nous attendons la réponse du "père de tous" (le président) pour agir en conséquence. »

Saydet el-Jabal
Il convient de signaler que le Rassemblement de Saydet el-Jabal, présidé par l'ancien député Farès Souhaid, a critiqué la nouvelle loi électorale et l'appel au dialogue du président Aoun, estimant qu'ils sont « en opposition avec le vivre-ensemble et la Constitution ». Saydet el-Jabal, qui s'est réuni hier, a également condamné « la répression outrageante » subie par les manifestants de la société civile place Riad el-Solh, vendredi dernier.

« Il existe un danger grave pour la démocratie au Liban. Ce danger provient de la mauvaise pratique des gens du pouvoir et du gouvernement, qui ont échoué à créer le choc positif attendu et à recouvrer la confiance des gens à travers une loi électorale moderne. » C'est par ces termes que le vice-président du parti Kataëb, Sélim Sayegh, a commencé son état des lieux de la...

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