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Législatives françaises : l'extrême droite essuie un gros revers

A 13-14% selon des estimations, le Front national est bien en-deçà du score de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle (21,3%).

Après s'être hissée au second tour de l'élection présidentielle, l'extrême droite française menée par Marine Le Pen, a essuyé un gros revers dimanche au premier tour des législatives, en net reflux en nombre de voix. AFP / Denis Charlet

Après s'être hissée au second tour de l'élection présidentielle, l'extrême droite française menée par Marine Le Pen, a essuyé un gros revers dimanche au premier tour des législatives, en net reflux en nombre de voix.

A 13-14% selon des estimations, le parti anti-immigration et europhobe Front national est bien en-deçà du score de Marine Le Pen au premier tour de la présidentielle (21,3%). Et il plafonne à son niveau des législatives de 2012 (13,6% au premier tour), loin de ses espérances.
Son vice-président, Florian Philippot, a reconnu dimanche soir "une déception" face au score du parti.

Le FN qui se présentait comme "la seule opposition" au président centriste Emmanuel Macron, vainqueur le 7 mai de la présidentielle face à Marine Le Pen, comptait bien sortir de ces législatives avec un groupe parlementaire à l'Assemblée nationale, qui confère davantage de poids.
Mais il semble désormais très mal parti : selon des projections à partir d'estimations dimanche soir, il sera loin d'atteindre le seuil des 15 députés nécessaires pour former un groupe. Le parti obtiendrait de 1 à 10 sièges à l'issue du second tour, contre 2 lors de la précédente législature.

 

 

"Le Front national ne se remet pas de l'entre-deux tours et de ses déboires successifs", a commenté sur France 2 Brice Teinturier, délégué général de l'institut de sondages Ipsos.

Après avoir eu le vent en poupe pendant la campagne présidentielle, Marine Le Pen a perdu sa dynamique entre les deux tours. Son image a particulièrement pâti d'un débat avec Emmanuel Macron durant lequel sa prestation avait été jugée brouillonne et agressive.
In fine, elle a été balayée le 7 mai par Emmanuel Macron, avec 33,90% des voix contre 66,10%.

Son parti a ensuite mené une campagne législative atone, sur fond de fortes divisions internes et de mises en cause de plusieurs de ses candidats pour des propos racistes ou homophobes.

 

(Lire aussi : Législatives françaises : "match plié" mais pas de "Macron-mania", selon la presse)

 

"Seule force d'opposition"
Marine Le Pen estimait néanmoins jeudi que si le FN et ses 10,6 millions de voix au second tour de la présidentielle n'obtenait pas un groupe parlementaire, ce ne serait "pas le problème du FN mais de la démocratie" dans le pays, blâmant notamment le mode de scrutin majoritaire défavorable à son parti.

Dimanche soir, elle a incriminé le taux d'abstention record du premier tour, autour de 50%: "cette abstention catastrophique pose la question du mode de scrutin", a-t-elle dit, ajoutant que l'abstention avait "pénalisé" son parti. "On sait que lorsqu'il y a une très forte abstention, ceux qui résistent le mieux sont les sortants", a abondé Florian Philippot.
Mme Le Pen comme M. Philippot ont appelé les électeurs à se mobiliser massivement dimanche prochain. "Il faut de véritables députés d'opposition", a lancé Mme Le Pen.

 

 

A Hénin-Beaumont, fief FN dans le nord du pays, les militants étaient sur la même longueur d'onde.
"Les gens ne se rendent pas compte de ce qui les attend avec Emmanuel Macron: les gens très aisés vont être encore plus aisés et les pauvres encore plus pauvres. Ça me fait un peu peur, avec Macron, si le FN n'est pas à l'Assemblée, nous sommes fichus", jugeait Marie-Christine Laversin, 57 ans, retraitée.

 

(Lire aussi : Législatives françaises : défaite historique pour le PS)

 

Dans la petite salle où une centaine de journalistes côtoyaient quelque 200 militants, les projections en siège, annoncées à la télévision, ont été accueillies par un long silence.
Mais Lise Trolin, 32 ans, faisait contre mauvaise fortune bon cœur : "le FN n'avait que deux députés, donc c'est déjà mieux. Et la bataille n'est pas encore finie".
"A l'Assemblée, on sera la seule force d'opposition, parce que le gouvernement Macron c'est un melting pot de tous les autres partis.(...) Notre présence à l'Assemblée pourra permettre de limiter la casse, il faut mettre des freins à cette mondialisation sauvage", selon la jeune femme.

Maigre consolation pour le FN : Marine Le Pen a annoncé être arrivée "largement en tête" avec près de 45% des voix dans cette circonscription, dont 56% à Hénin-Beaumont.

 

 

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