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À La Une - Liban

A Beyrouth, des proches de victimes d'armes à feu dans la rue pour réclamer justice

"Est-ce comme ça, de sang froid, que l'on ôte une vie humaine?", s'insurge le patriarche Raï.

Quatre jour après l'assassinat par balle de l'étudiant Roy Hamouche suite à une altercation routière, de nombreux proches de victimes d'armes à feu ont manifesté samedi matin leur colère dans le centre-ville de Beyrouth, appelant les autorités à sévir contre les criminels. Photo Ani

Quatre jour après l'assassinat par balle de l'étudiant Roy Hamouche suite à une altercation routière, de nombreux proches de victimes d'armes à feu ont manifesté samedi matin leur colère dans le centre-ville de Beyrouth, appelant les autorités à sévir contre les criminels.

Près de 17 familles ont fait le déplacement à la place des Martyrs, se relayant aux micros des journalistes, pour crier leur colère. Sous le slogan "Pour tous ceux qui nous ont quittés", certains d'entre eux ont appelé les forces de l'ordre à se déployer en masse afin de mettre un terme aux armes qui circulent illégalement. D'autres ont menacé de recourir à l'autodéfense en s'armant eux-même, après avoir appelé les autorités à "saisir les armes des voyous".

Les parents sont venus, fleurs blanches à la main, et portraits de leurs proches assassinés. "M. le président, les armes incontrôlées sont des armes politiques, et relèvent de la responsabilité des dirigeants politiques et de leurs bandes", pouvait-on lire sur l'une des pancartes, adressée au chef de l'Etat, Michel Aoun. "Aujourd'hui, c'était le tour de Roy Hamouche. Demain, ça sera le tour de nos enfants", pouvait-on lire sur une autre pancarte.

 

(Lire aussi : La corde, mais quoi d’autre ? L'édito de Issa GORAIEB)

 

Plusieurs personnes solidaires des familles ont également fait le déplacement, notamment l'ex-ministre de l'Intérieur, Ziad Baroud. Ce mouvement a eu lieu à l'initiative de Zeina Bassil Chamoun, qui dit refuser de voir ses enfants être tués comme Roy Hamouche.

Lors d'une messe, le patriarche maronite Béchara Raï s'est pour sa part demandé "jusqu'à quand les armes circuleront sans aucun contrôle". "Est-ce comme ça, de sang froid, que l'on ôte une vie humaine?", s'est insurgé le chef de l'Eglise maronite.

Inhumé jeudi, Roy Hamouche, jeune étudiant en génie civil à l'Université du Saint-Esprit de Kaslik, avait été abattu par balle dans la nuit de mardi à mercredi à l'issue d'une course poursuite dans le secteur de la Quarantaine, à l'entrée-nord de Beyrouth, après un accrochage à Jal el-Dib où il fêtait son anniversaire.

Les trois suspects dans l'affaire Roy Hamouche ont été arrêtés entre mercredi et jeudi. Le tueur présumé, M.H.A., avait été arrêté mercredi soir à Bourj Hammoud dans l'appartement de son amie où il s'était réfugié. L'homme de 33 ans est un récidiviste qui a été incarcéré plusieurs années à Roumieh, faisant l'objet de plusieurs mandats d'arrêt.

 

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Quatre jour après l'assassinat par balle de l'étudiant Roy Hamouche suite à une altercation routière, de nombreux proches de victimes d'armes à feu ont manifesté samedi matin leur colère dans le centre-ville de Beyrouth, appelant les autorités à sévir contre les criminels.
Près de 17 familles ont fait le déplacement à la place des Martyrs, se relayant aux micros des journalistes,...

commentaires (4)

TOUS LES CRIMINELS SONT POLITIQUEMENT COUVERTS PAR D,AUTRES PLUS GRANDS CRIMINELS !

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 45, le 11 juin 2017

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • TOUS LES CRIMINELS SONT POLITIQUEMENT COUVERTS PAR D,AUTRES PLUS GRANDS CRIMINELS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 45, le 11 juin 2017

  • Et à bon entendeur salut . La peine capitale devra être appliquée de nouveau .

    Antoine Sabbagha

    20 h 55, le 10 juin 2017

  • Un rappel d'histoire : 1946 ( Wikipidia ) Joukov commande le district d'Odessa (Russie). La ville doit faire face à une vague de criminalité organisée.Il ( Joukov ) militarise la lutte policière , monte une operation où des commandos de l'Armée rouge hommes et femmes, déguisés en civils, sont disséminés à travers la ville pour abattre séance tenante les membres de la pègre. Il organise des rafles parmi cette pègre et fait exécuter sans jugement les prisonniers dans les carrières qui entourent la ville. En quelques mois, la criminalité chute de 74 % Les autorités civiles de la ville, dont certaines sont de mèche avec la pègre locale jugent ses méthodes « dictatoriales » Chez nous il faudrait abattre l'autorite civile .

    aliosha

    17 h 40, le 10 juin 2017

  • Y en a vraiment marre de l'impunité de la racaille politiquement couverte !

    Remy Martin

    17 h 06, le 10 juin 2017

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