Rechercher
Rechercher

Culture - Concert

Bachar, Rami et Sary Khalifé : le gène du musicien accompli

Le trio a conquis la place Samir Kassir avec un ovni musical aussi étonnant qu'explosif.

Photo Michel Sayegh

Pour ceux qui voulaient clôturer un week-end de la plus belle des manières, il fallait être à la place Samir Kassir hier soir. Organisé par le Beirut Spring Festival, un concert gratuit et ouvert au public a animé le centre-ville de la capitale grâce à un trio pour le moins explosif. Sur scène, au départ, deux frères et deux pianos. Reprenant un registre d'abord classique, c'est unissant leurs vingt doigts sur le même instrument que Bachar et Rami Khalifé ouvraient le spectacle. Le public, encore timide, ignorait que ce début plutôt intimiste n'était que la mise en bouche d'une soirée surprenante.

Si l'ambiance et les premiers morceaux étaient assez doux, cela n'a duré qu'un moment. Reprenant chacun son piano respectif, les deux frères, face à face, ont alors entamé un duel à notes mouchetées, faisant dialoguer les nappes sonores, transportant les auditeurs vers des sommets de poésie. La voix de Bachar Khalifé plane sur la scène. Dans une synergie totale et de manière peu conventionnelle, les deux as du piano transforment leurs instruments en engins mystérieux aux sonorités semblables à celles des percussions. Le concert prend alors des allures de soirée technoïde, pour le plus grand plaisir du public, nombreux, entourant la scène.

Le duo devient ensuite un trio avec la venue de Sary Khalifé et son violoncelle au vibrato transmetteur d'émotions. Les musiciens cousins, envoûtés par la musique et emportés par les applaudissements, s'accordent parfaitement. Pour finir en beauté, ils proposent un final énergique, essoufflé et essoufflant. Le trio, infatigable, se donne jusqu'à la dernière seconde, face à des spectateurs debout qui n'auraient pas refusé de voir le concert se prolonger. Et de réécouter encore les trois Khalifé, forts de l'ADN triomphant du patriarche Marcel, explorer le répertoire classique, ainsi que leurs propres compositions mâtinées de sonorités arabes, à l'image de ce délicieux Zahr el-Laymoun.

 

Pour mémoire

Une chanson de Bachar Mar-Khalifé interdite par la SG

Bachar Mar-Khalifé : Je n'ai rien à expliquer ni à justifier à propos de cette chanson. Je crée par besoin

Bachar Mar-Khalifé à Beyrouth, les yeux fermés

Bachar Mar-Khalifé, génie authentique

Pour ceux qui voulaient clôturer un week-end de la plus belle des manières, il fallait être à la place Samir Kassir hier soir. Organisé par le Beirut Spring Festival, un concert gratuit et ouvert au public a animé le centre-ville de la capitale grâce à un trio pour le moins explosif. Sur scène, au départ, deux frères et deux pianos. Reprenant un registre d'abord classique, c'est...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut