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Liban - Libertés

Diana Moukalled à « L’OLJ » : « Je n’ai pas porté atteinte à la Future TV »

Tollé sur les réseaux sociaux à la suite d'un post publié par la journaliste, critiquant la ligue des ulémas musulmans du Liban.

« Je suis attachée à mon droit à la liberté d’expression », assure Diana Moukalled. Photo Facebook

Un simple post publié sur Facebook par notre consœur Diana Moukalled (Future TV) a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.

Sur son compte personnel, Mme Moukalled a commenté la pression exercée par la ligue des ulémas musulmans du Liban, une instance sunnite liée à Dar el-Fatwa, pour interdire une activité prévue par la communauté homosexuelle au Liban (LGBTIQ), la semaine dernière. Elle s'est dit étonnée du fait que certains phénomènes, à l'instar du mariage précoce et de la violence domestique, soient tolérés et justifiés, alors qu'une activité culturelle organisée par la communauté LGBTIQ soit considérée comme susceptible de menacer la sécurité de la société libanaise, ce qui a poussé la ligue des ulémas musulmans du Liban à les menacer. Mais, à la lumière du tollé provoqué autour de ce post, l'administration du réseau social aurait décidé de le supprimer.

Interrogée par L'Orient-Le Jour, Diana Moukalled confie ne pas comprendre les raisons des vives réactions à ce post qui ne fait qu'exprimer un avis strictement personnel. « D'autant que ce n'est pas la première fois que j'évoque des sujets se rapportant aux libertés humaines et individuelles », précise-t-elle avant d'admettre que le post en question « est proche du sarcasme, sans diffamation ».

Selon Mme Moukalled, « à défaut de législatives, les réseaux sociaux sont devenus le seul espace où nous pouvons nous exprimer ». « Je ne crois pas que cet espace virtuel ne peut pas supporter un débat autour de sujets aussi importants. Bien au contraire, cela devient de plus en plus nécessaire », ajoute Diana Moukalled.

Si la journaliste est confiante qu'elle n'a fait qu'exercer un de ses droits les plus élémentaires dans un pays qui se veut démocratique, d'aucuns ont exprimé des craintes quant à un éventuel licenciement de Mme Moukalled à cause de ce post publié sur Facebook. Ils en veulent pour preuve le fait que « nombre de journalistes ont été congédiés de plusieurs médias liés au courant du Futur (dont notamment Radio Orient) pour avoir exprimé des avis qui ne sont pas conformes à ceux de leurs employeurs ». Mais Diana Moukalled assure qu'elle a exercé son travail ordinaire au siège de la Future TV, dans des circonstances normales. Mais elle tient, toutefois, à assurer qu' elle n'a pas porté atteinte à la Future TV, et elle ne le fera pas. Cela dit, elle affirme son attachement à son droit à la liberté d'expression, notamment sur son compte Facebook personnel, qui n'engage aucunement la chaîne de télévision du courant du Futur.

 

(Lire aussi : Un drag queen show haut en couleur pour clôturer la Beirut Pride)

 

« Pas de limites à la liberté d'expression »
La polémique suscitée par le post de Diana Moukalled a ravivé le débat autour de la liberté d'expression, dans un pays signataire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et qui se vante d'être une « oasis de démocratie » dans un entourage de dictatures.
« La liberté de penser et de s'exprimer n'a pas de limites », assure à ce sujet Waël Kheir, président de la Fondation des droits de l'homme et du droit humanitaire. À L'OLJ, il fait valoir que « la liberté d'expression est sacrée, et toute atteinte à celle-ci est dangereuse, dans la mesure où elle est le pilier de toute société démocratique ».

Commentant l'affaire Diana Moukalled, M. Kheir estime que « des considérations politiques se tiennent derrière le tollé », notant qu'« il y a aussi le manque de sensibilisation au concept même des droits de l'homme dans une société qui ne sait pas comment défendre ses libertés ».

 

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Un simple post publié sur Facebook par notre consœur Diana Moukalled (Future TV) a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux.
Sur son compte personnel, Mme Moukalled a commenté la pression exercée par la ligue des ulémas musulmans du Liban, une instance sunnite liée à Dar el-Fatwa, pour interdire une activité prévue par la communauté homosexuelle au Liban (LGBTIQ), la semaine...

commentaires (4)

La ligue des ulémas musulmans du Liban ne fait qu’appliquer la charia en général et les interdits du Coran en particulier

George Bitar

19 h 23, le 23 mai 2017

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Commentaires (4)

  • La ligue des ulémas musulmans du Liban ne fait qu’appliquer la charia en général et les interdits du Coran en particulier

    George Bitar

    19 h 23, le 23 mai 2017

  • comment elle n'a pas critiqué les chiites et l'Iran !! comment elle a osé critiqué un organisme sunnite !!! c'est comme en France on ne peut pas critiqué une religion, suivez mon regard sans être traité d'islamophone ! mais qui sont les terroristes ? qui a des lois contre les femmes ?

    Talaat Dominique

    18 h 18, le 23 mai 2017

  • ils se sentent- TOUS- menaces de temps en temps par de petits signes de "liberation" , paniquent donc et trouvent un exutoire, une echapatoire facile a faire detourner l'attention -croient ils - mais de plus en plus de citoyens flairent le jeu malsain qu'ils ont pratique depuis des generations . bientot ils s'entendront dire ASSEZ- retournez a "vos marmites" ,a vos philosophies propres et votre interpretation religieuses. le reste ne vous concerne pas.

    Gaby SIOUFI

    09 h 57, le 23 mai 2017

  • fait comme il te plait Diana, il n'ont qu'a tremper et boire les textes qui leur font penser qu'ils ont raison

    George Khoury

    06 h 51, le 23 mai 2017

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