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À La Une - Syrie

Les États-Unis bombardent un convoi lié au régime syrien près de la frontière jordanienne

Un porte-parole du Haut Comité des Négociations de l'opposition syrienne laisse entendre que des milices soutenues par l'Iran ont été prises pour cible.

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattis a assuré jeudi que les États-Unis ne cherchent pas à s'impliquer militairement dans la guerre civile. Photo d'archives AFP / POOL / JONATHAN ERNST

Les États-Unis ont bombardé jeudi un convoi lié au régime syrien près de la frontière jordanienne, jugé menaçant pour des forces de la coalition contre le groupe État islamique, a indiqué le Pentagone.

"La coalition a frappé des forces pro-régime (...) qui posaient une menace pour des forces américaines et des forces alliées (syriennes) à At Tanf" près de la frontière jordanienne, a déclaré le colonel Ryan Dillon, un porte-parole militaire de la coalition en Irak. Un autre responsable américain a précisé à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, que les forces pro-régime frappées étaient "probablement" des milices chiites, sans être plus précis sur leur identité.

Le secrétaire américain à la Défense Jim Mattisa assuré que les États-Unis ne cherchent pas à s'impliquer militairement dans la guerre civile. "Nous n'augmentons pas notre rôle dans la guerre civile syrienne, mais nous défendrons nos troupes" si "des gens prennent des mesures agressives contre nous", a-t-il dit dans une brève déclaration, en recevant le ministre suédois de la Défense Peter Hultqvist au Pentagone.

Un porte-parole du Haut Comité des Négociations (HCN) de l'opposition syrienne a laissé entendre que le bombardement avait frappé des milices soutenues par l'Iran. "L'Iran et ses milices ont maintenu Assad au pouvoir. Elles ne peuvent être autorisée à faire la guerre sur notre sol avec impunité", a déclaré Yehya al-Aridi.
La ville d'At Tanf est utilisée par des forces spéciales américaines et britanniques pour entraîner des rebelles syriens qui se battent contre le groupe État islamique.

 

(Lire aussi : Attaque sanglante de l'EI dans la province de Hama : plus de 50 morts)

 

La coalition a tenté de dissuader le convoi de continuer sa progression, selon plusieurs responsables américains. Elle a utilisé notamment la ligne de communication spéciale mise en place avec la Russie, alliée du régime syrien, pour éviter les incidents entre avions russes et avions de la coalition dans le ciel de la Syrie. Il y a eu des "tentatives apparentes de la Russie" pour dissuader les forces bombardées de se diriger vers At Tanf, a indiqué le colonel Dillon. La coalition a aussi envoyé des avions effectuer des tirs d'avertissement avant de procéder aux frappes, a-t-il précisé. Selon le responsable de la défense anonyme, les véhicules bombardés comprenaient notamment un char et un bulldozer.

Pour les responsables américains, il s'agit d'un incident ponctuel, qui n'annonce pas de changement dans la stratégie de la coalition qui ne combat que les jihadistes en Syrie.

Les États-Unis et la coalition ne bombardent pas les forces liées au régime syrien, à l'exception du bombardement de la base aérienne syrienne d'Al-Chaayrate début avril par les États-Unis dans la foulée d'une attaque chimique imputée à Damas. La coalition a aussi reconnu avoir frappé "par erreur" fin septembre des combattants du régime syrien fin septembre près de Deir ez-Zor, dans l'est de la Syrie.
La coalition les avait identifiés à tort comme des jihadistes. Les rebelles d'At-Tanf ont été la cible de plusieurs attaques ces derniers mois.

En juin 2016, des avions russes alliés du régime avaient bombardé le site, selon des informations du Wall Street Journal.

Début avril 2017, l'EI avait attaqué la base avec un véhicule piégé et un groupe d'assaut d'une trentaine de kamikazes. L'attaque avait été repoussée par les rebelles et des forces de la coalition.

 

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Les États-Unis ont bombardé jeudi un convoi lié au régime syrien près de la frontière jordanienne, jugé menaçant pour des forces de la coalition contre le groupe État islamique, a indiqué le Pentagone.
"La coalition a frappé des forces pro-régime (...) qui posaient une menace pour des forces américaines et des forces alliées (syriennes) à At Tanf" près de la frontière...

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STOP ! ICI COMMENCENT D,AUTRES FRONTIERES...

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 45, le 19 mai 2017

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Commentaires (2)

  • STOP ! ICI COMMENCENT D,AUTRES FRONTIERES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 45, le 19 mai 2017

  • Encore et tjrs de la poudre aux yeux. Les USA sont out de tout règlement en Syrie, ils ne sont plus là que pour foutre la merde et ça oui ils savent faire . Mais militairement ce ne sont qu'une bande de poltrons .

    FRIK-A-FRAK

    23 h 31, le 18 mai 2017

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