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À La Une - France

Victoire de Macron : la presse française soulagée, admirative et exigeante

Libération salue la victoire de l'ancien ministre de l'Economie d'un "Bien joué" ; Le Figaro nuance fortement l'ampleur du succès.

Le président français élu Emmanuel Macron après son discours devant la Pyramide du Louvre, à Paris, en France, le 7 mai 2017. REUTERS/Thomas Samson

La presse de lundi se montre à la fois soulagée, admirative et exigeante au lendemain de la victoire présidentielle, "large et fragile" à la fois, d'Emmanuel Macron.

Titre enjoué en manchette du quotidien économique Les Echos qui salue "La France qui ose".
"Il y a longtemps que l'on n'avait pas accolé ces deux mots. La France sourit. Avec Emmanuel Macron, élu très largement ce dimanche à 65,9 %des voix, la France grondeuse a conjuré la fatalité populiste qui semblait gagner le monde occidental. Macron, ou l'anti-Trump", se félicite Cécile Cornudet dans le quotidien économique.

Libération ne cache pas non plus sa satisfaction en saluant la victoire de l'ancien ministre de l'Economie d'un "Bien joué". A l'opposé du portrait de Une du nouveau président, la quatrième de couverture est barrée d'un "Bien fait" adressé à Marine Le Pen.
"Dans l'ultime bataille, la République l'emporte. Ebranlée, fissurée, bousculée par un parti de l'intolérance qui a réuni jusqu'à 42% des intentions de vote durant la campagne, la France vient de signifier aux xénophobes - même s'ils restent forts, menaçants, actifs - qu'elle ne voulait pas d'eux", écrit avec soulagement Laurent Joffrin, le directeur de Libé.

Plus sobre, Le Figaro évoque "La victoire en marchant" du nouveau locataire de l'Elysée.
Dans son éditorial, Alexis Brézet nuance fortement l'ampleur du succès de M. Macron. "Ne nous y trompons pas: la France de Macron, cette France positive, dynamique, réformatrice, ouverte à l'Europe comme au vent du large existe bel et bien - et c'est heureux. Mais elle ne représente qu'un quart des Français. Deux autres quarts (les lepénistes et les mélenchonistes auxquels on pourrait ajouter les partisans de Hamon) sont radicalement hostiles aux valeurs qu'elle incarne."

"Quoi qu'il arrive, Emmanuel Macron ne devra jamais oublier qu'il a été à la fois très bien et très mal élu", insiste Guillaume Goubert dans La Croix. "Très bien car il a bénéficié d'un des scores les plus élevés de la Ve République. Très mal parce que de nombreux citoyens ont voté en sa faveur non par adhésion mais uniquement pour écarter la menace du Front national", ajoute l'éditorialiste du quotidien catholique qui titre sur "une victoire large et fragile".

 

(Lire aussi : Si jeunesse savait..., l'édito de Ziyad MAKHOUL)

 

Pas d'état de grâce
Il n'y aura pas d'état de grâce si l'on en croit L'Humanité, qui assure qu'"un nouveau combat commence" contre un président élu "sans adhésion".
Dans l'éditorial du journal communiste, Patrick Apel-Muller explique qu'"Emmanuel Macron veut frapper vite parce qu'il est faible" et "les élections législatives sont donc une première étape importante pour lui mettre des bâtons dans les roues".

Le quotidien Le Monde voit plusieurs "raisons de relativiser ce succès" : "une grande partie des Français n'a pas voté +pour+ un candidat mais +contre+ l'extrême droite", ainsi que le niveau record d'abstentions et de vote blancs et nul. Emmanuel Macron sera "le président dont la légitimité sortie des urnes sera, probablement, la plus rapidement remise en cause".

Dans L'Opinion, Nicolas Beytout estime a contrario que le "premier défi" du nouveau président "sera donc de profiter de cet élan acquis dans les urnes (...) pour se construire de vraies fondations parlementaires et se doter d'une base partisane solide".
"Avec un socle d'adhésion plutôt faible encore pour soutenir ce destin exceptionnel, le président tout neuf doit continuer à élargir une majorité d'opinion", souligne Bruno Bécard dans La Nouvelle République du Centre Ouest.

Comme le résume Christophe Bonnefoy dans Le Journal de la Haute-Marne, "gagner la présidentielle, finalement, aura été le plus simple pour Emmanuel Macron. Pouvoir s'appuyer sur une Assemblée qui soutiendra sa politique sera beaucoup plus ardu, pour un ex-candidat qui se veut le champion du +ni droite, ni gauche+, mais aura besoin des deux pour gouverner... et de contenter chacun".

 

 

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