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Liban - Ersal

Les corps de cinq Syriens découverts en décembre rapatriés en Syrie

Une délégation des parents des militaires otages de l'EI s'est entretenue avec Gebran Bassil.

Les secouristes de la Croix-Rouge finalisant les préparatifs du rapatriement. Photo ANI

Les corps de cinq ressortissants syriens enlevés à Maaloula en Syrie il y a plusieurs années ont été rapatriés à partir du Liban hier.

Selon un communiqué publié hier par la direction générale de la Sûreté générale, « il s'agit des dépouilles de Atef Kallouma, Ghassan Chaniss, Daoud Milané et Chadi et Jihad Thaalab, tous originaires de Maaloula », une localité chrétienne au nord de Damas.

« Les corps des cinq Syriens ont été découverts en décembre 2016 par la Sûreté générale libanaise dans le jurd de Ersal, lors d'une opération militaire dans la zone dans le cadre de l'affaire des militaires libanais enlevés en août 2014 à Ersal », ajoute le texte, précisant que les cinq Syriens, dont les dépouilles ont été retrouvées dans une grotte, ont été tués par « un groupe terroriste ».

Le gouverneur du Rif de Damas, Ala' Ibrahim, a confirmé le rapatriement, dans des propos rapportés par l'Agence nationale d'information (ANI, officielle). « Nous avons récupéré, avec la coopération des autorités libanaises, les corps de martyrs (syriens) ayant été tués il y a plusieurs années par des organisations terroristes. Ces corps ont été remis à leurs proches afin qu'ils soient enterrés dans leur village natal de Maaloula », a dit le gouverneur.

Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, le général à la retraite Charles Chikhani a fait savoir que la SG n'avait pas pu révéler l'opération (réalisée en collaboration avec la Croix-Rouge libanaise) avant la journée d'hier, parce qu'elle devait effectuer les tests d'ADN nécessaires pour identifier les victimes.

Si certains ont espéré une plus grande collaboration avec les autorités syriennes après l'opération d'hier, le général Chikhani réduit celle-ci à une « initiative humanitaire ». Selon lui, « la SG a simplement appliqué la procédure à suivre dans de tels cas, et il ne faut pas chercher des explications politiques ».

À l'heure où la SG a lié l'opération du jurd de Ersal au suivi du dossier des neuf militaires otages du groupe État islamique, le général à la retraite se veut plus pessimiste. Il estime que « cette opération n'aura pas de répercussions sur ce dossier épineux ». « Personne ne peut prédire le sort de ces otages tant que l'EI ne donne aucun signe positif », dit M. Chikhani.

« Nous savons que l'État libanais est déterminé à résoudre le problème, mais l'EI ne coopère pas comme cela se doit », a déclaré, pour sa part, le porte-parole des parents des otages, Hussein Youssef, à L'Orient-Le Jour. « L'opération effectuée aujourd'hui (hier) par la SG prouve que le général Abbas Ibrahim (directeur général de la SG) poursuit ses efforts en vue de libérer les otages, et nous lui faisons confiance », a-t-il poursuivi.

 

Chez Bassil
Une délégation des parents des militaires otages s'est, par ailleurs, entretenue hier avec le chef de la diplomatie, Gebran Bassil, au siège du ministère des Affaires étrangères. Selon Hussein Youssef, « l'entretien était l'occasion pour M. Bassil d'informer la délégation des efforts qu'il déploie pour la libération des militaires otages. Le ministre a fait savoir qu'il soulève la question durant ses voyages. Nous poursuivrons notre forcing pour que ce dossier ne tombe pas dans l'oubli », assure-t-il, ajoutant que « les parents n'ont d'autre choix que celui de croire aux promesses officielles, d'autant que l'EI n'émet aucun signe positif ».

 

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