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LES CARRIÈRES NON TRADITIONNELLES

Génie agricole : des débouchés intéressants, à condition d’avoir de l’initiative

Le métier d’agronome : on peut y trouver son bonheur.

Le métier d'agronome est extraordinairement vaste : qu'on aime les animaux, l'agriculture, l'horticulture, l'industrie agroalimentaire... on peut y trouver son bonheur. Marc Beyrouthy est ingénieur agronome de formation, professeur d'université et propriétaire d'une compagnie agronomique. De par sa longue expérience, il est capable de donner une idée générale d'un métier parfois peu connu et reconnu.

Nature du travail

Contrairement aux formations extrêmement spécialisées proposées dans d'autres pays, les formations données au Liban sont très généralistes. Cela entraîne, selon Marc Beyrouthy, des avantages et des inconvénients. D'une part, le diplômé a l'embarras du choix de travailler dans une société, gérer ses propres cultures, ouvrir son commerce... D'autre part, à sa sortie de l'université, le diplômé s'y connaît en tout, mais n'est expert en rien de particulier, d'où la nécessité de stages professionnels.

Le travail d'un ingénieur agronome varie suivant le type d'emploi qu'il choisit :
– Dans les disciplines de terrains, il y a nécessairement beaucoup de déplacements et pas d'horaires fixes.
– Dans les entreprises (agroalimentaires ou autres), il faut s'attendre à des horaires de bureau.
– Dans l'agriculture proprement dite, le travail dépend des saisons. Ceux qui sont dans cette filière exercent souvent un autre métier durant la saison morte.

Études

Le génie agricole requiert une formation de cinq ans. Marc Beyrouthy précise aux futurs postulants qu'il vaut mieux avoir suivi une formation scientifique à l'école, car il s'agit d'une formation d'ingénieur avec un haut niveau de sciences. Il ajoute qu'il faut une bonne faculté de mémorisation des noms scientifiques.
La formation de génie agricole est assurée par quatre universités : l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), l'Université Saint-Joseph (USJ), l'Université américaine de Beyrouth (AUB) et l'Université libanaise (UL). Pour les spécialisations, il existe des masters dans de nombreuses universités à l'étranger : sciences vétérinaires, paysagisme, horticulture, etc. Au Liban, des formations de paysagiste à l'UL, l'AUB et l'USEK, et une formation récente en sciences vétérinaires à l'UL sont proposées.

Aptitudes et compétences requises

– Être passionné par ce métier difficile et exigeant.
– Aimer la nature, la découverte et le dépaysement.
– Accepter la diversité d'un métier qui n'est souvent pas monotone.
– Avoir la capacité de s'adapter aux changements : fluctuations du marché, variations du temps, etc.
– Avoir fait des études supérieures dans ce domaine, car c'est la spécialisation qui permet l'optimisation des résultats. À titre d'exemple, un même lopin de terre peut donner une tonne de blé comme il peut en donner 15.
– Savoir apprivoiser la nature tout en étant respectueux de ses lois, la tendance future étant à l'agronomie durable.
– Être patient, telle est la leçon que l'on apprend de la terre.

Difficultés et contraintes

– Pour les agriculteurs, les risques liés au climat rendent le métier aléatoire, notamment en raison de l'absence de compensations de la part de l'État et de couverture sociale (étant donné qu'ils sont ingénieurs, ils bénéficient toutefois d'une couverture de l'ordre des ingénieurs).
– Les terrains sont chers à la location et leurs propriétaires préfèrent souvent construire des immeubles.
– La rareté de l'eau, l'absence de bonnes infrastructures et de planification de la part de l'État.
– La concurrence féroce, ce qui affecte la rentabilité.
– La concurrence déloyale de personnes qui exercent ce métier sans avoir effectué des études.
– Le manque de coopératives qui auraient pu encourager les produits à valeur ajoutée, transformant les fruits en jus par exemple, malgré quelques success stories, comme l'industrie du vin.

Débouchés

Voici les principales filières, répertoriées par Marc Beyrouthi :
– Organisations publiques ou privées, locales ou internationales.
– Industrie agroalimentaire.
– Secteur bancaire : consultation pour crédits agricoles par exemple.
– Entrepreneuriat : ouverture de commerces, gestion de terrains plantés...
– Enseignement, recherche.
– Médias, journalisme spécialisé.

Le métier d'agronome est extraordinairement vaste : qu'on aime les animaux, l'agriculture, l'horticulture, l'industrie agroalimentaire... on peut y trouver son bonheur. Marc Beyrouthy est ingénieur agronome de formation, professeur d'université et propriétaire d'une compagnie agronomique. De par sa longue expérience, il est capable de donner une idée générale d'un métier parfois peu...

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