Mon rayon de soleil matinal

Jojo, ma Jojo, c'est ainsi que je l'appelais, était mon rayon de soleil matinal, mon antistress des journées tumultueuses et angoissantes ; c'est avec elle que j'avais toujours rendez-vous, qu'il pleuve, qu'il vente ou que se déversent sur nos têtes les obus des guerres fratricides. Elle était là tous les jours, fidèle au poste, attendant mon arrivée pour l'inévitable café avant que ne se déversent les informations quotidiennes, les bonnes ou mauvaises nouvelles. Des années d'une étroite relation faite de professionnalisme et de complicité face aux aléas d'un métier aux rebondissements assurés. Une osmose telle que, lorsque j'ai décidé, il y a deux ans, de tourner la page de la rédaction en chef et de transmettre le flambeau, Josette a emprunté le même chemin, celui d'une vie renouvelée. Depuis, le contact ne s'est jamais interrompu et, tous les matins, j'avais droit sur mon ordinateur à des plaisanteries ou des anecdotes qu'elle puisait je ne sais d'où et qui égayaient le démarrage de ma journée, un clin d'œil pour remplacer, en quelque sorte, le café de tous les matins.

Jojo tu me manques, tu as été rejoindre ton Marcel, l'époux aimant qui t'a précédé dans le monde de toutes les surprises. Nous t'y rejoindrons forcément par la force de l'esprit.