Rechercher
Rechercher

À La Une - Liban

Ali Hassan Khalil détaille le projet de budget approuvé par le gouvernement

La grille des salaires sera introduite dans le budget "dès qu'elle sera adoptée", affirme le ministre libanais des Finances.

Le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, a donné jeudi une conférence de presse pour livrer les détails relatifs au budget adopté lundi par le gouvernement. REUTERS/Mohamed Azakir

Le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, a donné jeudi une conférence de presse pour livrer les détails relatifs au budget approuvé lundi par le gouvernement. Le Liban n'a pas voté de budget depuis 2005.

"Lors des dernières réunions du gouvernement, il y a eu de nombreux débats, des politiques ont été abordées, des amendements dans le budget ont été portés, a déclaré Ali Hassan Khalil. Dans ce budget toutes les dépenses de l’État ont été inclues, nous n'en cachons aucune et les chiffres reflètent véritablement la réalité financière". "Tous les prêts et tous les dons devront être inscrits conformément aux règles de comptabilité nationale", a-t-il ajouté, affirmant qu'ainsi le Liban "sortira du chaos" dans lequel il est plongé.

Au sujet de la grille des salaires, le ministre des Finances a précisé qu'elle sera introduite, avec ses recettes et ses dépenses, dans le budget "dès qu'elle sera adoptée". Selon lui, cela contribuera à la réduction du déficit budgétaire.
Le Parlement a déjà avalisé huit mesures fiscales prévues afin de financer la nouvelle grille des salaires du secteur public. Notamment une hausse d'un point de la TVA (désormais à 11%), une augmentation des taxes sur les produits alcoolisés importés, ou encore sur les cigarettes, le tabac et les cigares, ont été adoptées. Il n'a toutefois pas réussi à voter l'intégralité des clauses du projet de loi relatif au financement de la grille. Les mesures fiscales contenues dans cette loi sont fortement contestées, car frappant indistinctement l'ensemble des contribuables, indépendamment de leurs revenus.

"Aucune taxe touchant les classes défavorisées ou les personnes ayant un revenu modeste n'a été inclue dans le budget", a précisé dans ce cadre M. Hassan Khalil, soulignant toutefois que le gouvernement pourrait "revoir certaines mesures fiscales" qui doivent être débattues par les députés. 

 

Une croissance de 2% en 2017
Et le ministre de poursuivre au sujet du projet du budget : "Des hausses de dépenses ont été prévues pour certains secteurs relatifs à la santé et à l'éducation, ainsi que pour l'équipement de l'armée. Nous avons également prévu des dépenses supplémentaires de 100 milliards de livres libanaises pour le ministère de l’Énergie ainsi que pour le ministère des Travaux publics". "Nous avons baissé de 25% les crédits alloués aux dépenses d'équipement et nous économiserons ainsi 200 milliards de livres libanaises", a ajouté le ministre des Finances.

Le ministre a aussi annoncé que le déficit budgétaire en 2017 va atteindre 7.283 milliards de livres libanaises, soulignant que "ce projet a réduit le déficit ne serait-ce que d'une manière limitée". "Le projet a été élaboré en considérant que la croissance atteindra 2% en 2017, a-t-il ajouté, précisant que "nous avons besoin de prendre des mesures pour augmenter la croissance".

Ali Hassan Khalil a ajouté que "le budget est basé sur l'amélioration de la collecte des recettes fiscales et n'a pas pour objectif de faire supporter un surplus de charges aux citoyens". "Nous avons aussi ajouté des mesures visant à améliorer les performances des douanes et de transférer les fonds du port au Trésor public", a-t-il poursuivi.

Le ministre des Finances a enfin assuré que "les prochains budgets seront basés sur la lutte contre le gaspillage et la corruption et sur l'accroissement des investissements" et qu'il présentera un plan à ce sujet "dans les deux prochains mois".

 

Lire aussi

Taxes pour financer la grille des salaires : bilan d'étape

Faut-il rééquilibrer la fiscalité au Liban ?

Le ministre libanais des Finances, Ali Hassan Khalil, a donné jeudi une conférence de presse pour livrer les détails relatifs au budget approuvé lundi par le gouvernement. Le Liban n'a pas voté de budget depuis 2005.
"Lors des dernières réunions du gouvernement, il y a eu de nombreux débats, des politiques ont été abordées, des amendements dans le budget ont été portés, a déclaré...

commentaires (4)

Le mérite de ce gouvernement est qu'il aura au moins essayé. Depuis 12 ans que le Liban vit sans budget , il y aura un rodage à faire et comme les dépenses militaires ne sont pas budgétisees, pour cause dépenses prises en charge par une force de résistance efficace, nous pouvons compter vivre sous l'ombrelle bien fraîche de cette dernière en faisant des économies. VIVE LE LIBAN FORT ET AIMÉ DE SES CONCITOYENS VÉRITABLES.

FRIK-A-FRAK

15 h 39, le 30 mars 2017

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Le mérite de ce gouvernement est qu'il aura au moins essayé. Depuis 12 ans que le Liban vit sans budget , il y aura un rodage à faire et comme les dépenses militaires ne sont pas budgétisees, pour cause dépenses prises en charge par une force de résistance efficace, nous pouvons compter vivre sous l'ombrelle bien fraîche de cette dernière en faisant des économies. VIVE LE LIBAN FORT ET AIMÉ DE SES CONCITOYENS VÉRITABLES.

    FRIK-A-FRAK

    15 h 39, le 30 mars 2017

  • Merci pour votre remarque, l'erreur a été corrigée. Bien à vous

    L'Orient-Le Jour

    14 h 26, le 30 mars 2017

  • PRIVATISATION DE E.D.L. AVANT TOUT PUIS ASSAINISSEMENT DES RENTREES DES DOUANES PORTS ET AEROPORT ET L,EXEDENT SERA EN MILLIARDS DE DOLLARS ANNUELLEMENT ET AMORTIRA LA DETTE SOUVERAINE...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 22, le 30 mars 2017

  • TOUTE DERNIERE LIGNE DEVRAIT ETRE PROCHAINS MOIS ET NON MOINS...

    LA LIBRE EXPRESSION

    14 h 18, le 30 mars 2017

Retour en haut