Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Brexit : la négociation de la "relation future" devra attendre, selon le Parlement européen

Un accord sur la future relation avec Londres ne pourra être conclu que quand le Royaume-Uni "se sera retiré" de l'UE, prévient le Parlement européen dans un texte dévoilé mercredi sur ses "lignes rouges" dans les négociations du Brexit.

"D'éventuelles dispositions transitoires" pourront être négociées pour la période suivant le divorce, mais à condition qu'il y ait des "progrès notables" dans les tractations prioritaires sur l'accord de retrait et que cette transition n'excède pas trois ans, ajoute ce projet de résolution.

Le Parlement européen, qui devra donner son approbation à tout accord conclu avec Londres à la fin de la phase de négociations déclenchée mercredi, doit voter le 5 avril prochain en plénière à Strasbourg ce texte fixant ses "lignes rouges" et ses conditions.

Le projet de texte dévoilé mercredi est soutenu par les deux principaux groupes du Parlement, le Parti populaire européen (PPE, droite) et les sociaux-démocrates. Il est aussi cosigné par les Verts et les libéraux de l'ALDE.
"D'autres groupes parlementaires pourraient encore s'y associer", a expliqué lors d'une conférence de presse l'eurodéputé libéral Guy Verhofstadt, référent du Parlement lors des négociations du Brexit.

Le texte prévient "qu'un accord sur une future relation entre l'Union européenne et le Royaume-Uni en tant que pays tiers ne peut être conclu qu'une fois que le Royaume se sera retiré de l'UE", alors que le gouvernement britannique veut rapidement négocier cette "future relation". "Nous n'exclurons pas une période de transition, qui de notre point de vue doit être limitée dans le temps. Nous proposons trois ans", a indiqué M. Verhofstadt.
Cette transition ne pourra être discutée que "si des progrès notables étaient réalisés dans les négociations en vue d'un accord de retrait", précise le projet de résolution.

Selon le Parlement, un accord de retrait ne sera acceptable que s'il règle la question des droits des citoyens européens vivant au Royaume-Uni et des Britanniques installés dans l'UE Il doit aussi régler celle des "engagements financiers" dus par Londres, "même si ceux-ci dépassent la date de retrait", ainsi que la question de la frontière entre la république d'Irlande et l'Irlande du Nord, province britannique.
Le Parlement demande aussi "la désignation de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE) comme instance compétente pour l'interprétation et l'exécution de l'accord de retrait".

"Aujourd'hui, c'est le point de départ de négociations qui seront difficiles et complexes", a estimé le président du Parlement européen, Antonio Tajani. "Un scénario où il n'y aurait pas d'accord serait une catastrophe pour les deux parties", a-t-il reconnu, évoquant des "prix alimentaires à la hausse" et des "tarifs douaniers". "Ce n'est pas ce que nous souhaitons mais nous sommes prêts", a-t-il ajouté.

Un accord sur la future relation avec Londres ne pourra être conclu que quand le Royaume-Uni "se sera retiré" de l'UE, prévient le Parlement européen dans un texte dévoilé mercredi sur ses "lignes rouges" dans les négociations du Brexit."D'éventuelles dispositions transitoires" pourront être négociées pour la période suivant le divorce, mais à condition qu'il y ait des "progrès...