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Chinois tué à Paris : la famille appelle au calme après des incidents

La famille du Chinois tué dimanche à Paris par un policier a lancé mercredi un appel au calme, après deux soirs d'incidents devant un commissariat et les protestations de Pékin, qui a réclamé "toute la lumière sur cette affaire".

"On sait que cette enquête a causé de nombreux remous. La famille souhaitait cette conférence de presse pour lancer un appel au calme", a déclaré mercredi l'un des avocats de la famille, François Ormillien, en présence des proches de Shaoyo Liu.

Ce Chinois de 56 ans a été tué dimanche soir à son domicile "dans des conditions extrêmement obscures", selon l'avocat. L'affaire a eu un large écho dans les médias chinois, un journal proche du pouvoir mettant notamment en cause les "préjugés raciaux de la police française".

Shaoyo Liu a été mortellement touché par le tir d'un policier, alors qu'il agressait avec des ciseaux un autre agent, selon la police. Une version contestée par la famille, qui affirme que le quinquagénaire "n'a blessé personne" et que l'homme, qui se trouvait avec ses enfants, tenait ces ciseaux parce qu'il était en train de cuisiner du poisson.

Mercredi, la fille de Shaoyo Liu, Sabine (un prénom d'emprunt pour "garantir la sérénité de l'enquête" selon l'avocat), âgée de 26 ans, a expliqué ne pas comprendre "pourquoi les policiers ont tiré sur (son) père".
"C'était un dimanche normal pour nous (...) Ce soir-là, notre vie a été bouleversée", a-t-elle expliqué, le visage marqué par la douleur.

Mardi soir, une dizaine de personnes ont été interpellées lors d'une manifestation qui a réuni environ 400 personnes devant un commissariat du nord-est de Paris, près du quartier où l'homme a été tué. "Police assassins", "injustice, injustice", a scandé la foule en brandissant des banderoles réclamant "justice".

La veille, un rassemblement de 150 personnes avait dégénéré au même endroit: des projectiles avaient visé les forces de l'ordre, quatre voitures de police avaient été endommagées. Trente-cinq personnes avaient été interpellées. Mercredi, 19 personnes se trouvaient toujours en garde à vue.

A la suite des premiers incidents, Pékin avait demandé à la France de garantir "la sécurité et les droits" de ses ressortissants et "exigé" que Paris fasse "toute la lumière sur cette affaire". La sécurité des ressortissants chinois est "une priorité des autorités françaises", a répondu le ministère français des Affaires étrangères.

La famille du Chinois tué dimanche à Paris par un policier a lancé mercredi un appel au calme, après deux soirs d'incidents devant un commissariat et les protestations de Pékin, qui a réclamé "toute la lumière sur cette affaire"."On sait que cette enquête a causé de nombreux remous. La famille souhaitait cette conférence de presse pour lancer un appel au calme", a déclaré mercredi...