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Cinema- - À l’affiche

Entre divertissements et films d’auteur, il y a « Manchester by the Sea »

Casey Affleck, oscar du meilleur rôle masculin dans « Manchester by the Sea ».

Le réalisateur et scénariste Kenneth Lonergan, précédemment nommé aux oscars dans la catégorie de meilleur scénario original pour les films You Can Count On Me (2001) et Gangs of New York (2003), fait son grand retour avec Manchester by the Sea, sélectionné à la 89e cérémonie des Oscars dans cinq catégories : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice dans un second rôle (Michelle Williams) et meilleur acteur dans un second rôle (Lucas Hedges). Dans les salles beyrouthines, le film a remporté dimanche dernier la statuette dorée pour le meilleur acteur (Casey Affleck) et pour le meilleur scénario original.
Casey Affleck y joue le rôle de Lee Chandler, un concierge qui, suite à la mort de son frère Joe (Kyle Chandler), se voit obligé de rentrer chez lui pour s'occuper de son neveu encore mineur, interprété par le jeune Lucas Hedges. Une fois arrivé, Chandler devra faire face à une décision cruciale. Il lui est donné de choisir d'être le tuteur de Patrick, son neveu.
Le film est constitué de plusieurs flash-back qui défilent, et c'est en remontant le temps que le spectateur comprend les raisons derrière le comportement « mélancolique » et taciturne de Lee qui est constamment hanté par son passé douloureux avec son ex-femme Randi et ses trois enfants.
Lonergan aurait pu demander à sa monteuse Jennifer Lame de raconter l'histoire dans l'ordre chronologique, mais il a préféré semer le trouble avec ces flash-back et créer ainsi un suspense qui réussit à envoûter le spectateur. D'une durée d'un peu plus de deux heures, Manchester by the Sea n'est pourtant jamais ennuyant. Le jeu d'acteur est excellent : Affleck et Hedges sont en contrôle parfait de leurs personnages respectifs, et même si Williams n'apparaît que quelques minutes, sa performance est marquante, voire inoubliable. Par ailleurs, le scénario, très minutieusement écrit, a un effet naturel et réaliste. Ainsi, les dialogues plongent le spectateur dans une ambiance certaine de cinéma, d'autant que certaines répliques font immédiatement mouche, collant presque à la peau des personnages, et que la musique, composée par un Lesley Barber très inspiré, tombe presque toujours à pic. Si Lonergan mise sur le drame, il ajoute néanmoins un peu d'humour noir, de temps en temps, assez rafraîchissant. Tout cela fonctionne parfaitement grâce à la maîtrise du cinéaste. On n'est pas prêt d'oublier Manchester by the Sea qui est, sans aucun doute, l'un des meilleurs films de l'année, car il se place dans la stratosphère Hollywood à mi-chemin entre les films d'auteur et les films divertissants.
L'ironie du sort est que Matt Damon, producteur du film, devait interpréter le rôle principal. Mais il a décidé de céder sa place à son ami d'enfance Affleck, pour jouer dans The Great Wall (2016), un quasi-navet. Une bonne décision de sa part. En effet, personne n'aurait aussi bien pu interpréter ce rôle que Casey Affleck, qui a réalisé jusqu'à présent la meilleure performance de sa carrière. Avec ses métaphores, le film est placé dans le genre du symbolisme. Pour un budget de 8,5 millions de dollars, il a rapporté jusqu'à présent 45 millions de dollars au box-office.

Le réalisateur et scénariste Kenneth Lonergan, précédemment nommé aux oscars dans la catégorie de meilleur scénario original pour les films You Can Count On Me (2001) et Gangs of New York (2003), fait son grand retour avec Manchester by the Sea, sélectionné à la 89e cérémonie des Oscars dans cinq catégories : meilleur film, meilleur réalisateur, meilleure actrice dans un second...

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