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Egypte: un avocat des droits de l'Homme interdit de voyager

Les autorités égyptiennes ont empêché jeudi un célèbre avocat des droits de l'Homme de quitter le pays, la dernière d'une série d'interdiction visant des militants de l'opposition au moment où le pouvoir est accusé de réprimer la société civile.

Negad El-Borai a indiqué à l'AFP qu'il faisait l'objet d'une enquête judiciaire pour l'établissement "illégal" d'un cabinet d'avocats impliqué dans l'élaboration d'un projet de loi contre la torture, mais aussi une enquête controversée sur les financements étrangers de la société civile.
Un responsable de la sécurité à l'aéroport du Caire a confirmé à l'AFP que M. Borai avait été interdit de voyager.
"Je devais aller en Jordanie pour rejoindre ma femme, on m'a dit que j'étais sur la liste des personnes interdites de voyager, mais on ne m'a pas donné de raisons", a expliqué l'avocat.

Dans le cadre d'une vaste enquête sur les financements étrangers illégaux de la société civile ouverte en 2011, plusieurs défenseurs des droits de l'Homme ont déjà été interdits de sortie du territoire, et sept ONG ont vu leurs avoirs gelés ces derniers mois.
Ces interdictions de voyager "s'inscrivent dans le cadre d'une vaste campagne de répression à l'encontre des voix critiques indépendantes", avaient estimé Amnesty International et Human Rights Watch (HRW).
Les Nations unies s'étaient déclarées "extrêmement préoccupées" après le gel des avoirs de plusieurs défenseurs des droits de l'Homme et de certaines ONG.

Les enquêtes sur la société civile avaient créé des tensions diplomatiques entre Washington et Le Caire en 2011 après que la police a décidé de fermer plusieurs ONG, tentant d'arrêter plusieurs de leurs employés américains.
En 2014, un tribunal a condamné 43 Egyptiens et étrangers dans ce dossier, avec des peines allant jusqu'à cinq ans de prison.

Les autorités égyptiennes ont empêché jeudi un célèbre avocat des droits de l'Homme de quitter le pays, la dernière d'une série d'interdiction visant des militants de l'opposition au moment où le pouvoir est accusé de réprimer la société civile.
Negad El-Borai a indiqué à l'AFP qu'il faisait l'objet d'une enquête judiciaire pour l'établissement "illégal" d'un cabinet d'avocats...