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À La Une - Proche-Orient

Pour Israël, "les règles du jeu ont changé avec l'arrivée de Trump"

Feu vert définitif de la mairie de Jérusalem à la construction de 566 logements dans les quartiers de colonisation de Pisgat Zeev, Ramot et Ramat Shlomo à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël.

Photos d'archives montrant le président américain Donald Trump et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Photos Reuters

Israël a relancé dimanche la colonisation à Jérusalem-Est en annonçant la construction de centaines de logements, avant un entretien téléphonique entre Benjamin Netanyahu et Donald Trump, le premier depuis la prise de fonctions du président américain.
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a condamné ces projets de colonisation, en appelant l'ONU à agir pour stopper ces "activités illégales" qui empêchent toute solution à deux Etats du conflit israélo-palestinien.

Dans une déclaration à l'AFP, un responsable municipal israélien a annoncé le feu vert définitif de la mairie de Jérusalem à la construction de 566 logements dans les quartiers de colonisation de Pisgat Zeev, Ramot et Ramat Shlomo à Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël.
"Les règles du jeu ont changé avec l'arrivée au pouvoir de Donald Trump. Nous n'avons plus les mains liées comme du temps de Barack Obama", critique de la politique de colonisation, a précisé Meïr Turjeman, l'adjoint au maire. "Nous avons des plans pour la construction de 11.000 logements qui attendent des autorisations" à Jérusalem-Est, a-t-il ajouté.

Le maire de Jérusalem, Nir Barkat, a précisé dans un communiqué que 105 logements seraient également construits dans les quartiers palestiniens, se félicitant de la fin des "huit années difficiles avec Obama".

'Très bon' entretien selon Trump

M. Netanyahu s'est chaudement félicité de l'arrivée au pouvoir de M. Trump après des relations tendues avec son prédécesseur, pour qui les colonies étaient un obstacle à la reprise des négociations avec les Palestiniens gelées depuis plus de deux ans.
La tension a atteint son paroxysme lorsque le 23 décembre, les Etats-Unis, pour la première fois depuis 1979, n'ont pas mis leur veto à une résolution de l'ONU condamnant les colonies dans les territoires palestiniens occupés par l'Etat hébreu depuis 1967.
Pour la communauté internationale, toutes les colonies israéliennes sont illégales.

Dans un communiqué, Nabil Abou Roudeina, porte-parole de la présidence palestinienne, a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à agir "afin de stopper le gouvernement extrémiste israélien qui détruit toute possibilité de parvenir à une solution à deux Etats".

Les décisions israéliennes ont été annoncées avant un entretien téléphonique entre MM. Trump et Netanyahu. Dans une déclaration aux journalistes, M. Trump l'a qualifié de "très bon", sans fournir d'autres détails.
Le Premier ministre israélien avait auparavant indiqué qu'il évoquerait avec le nouveau président le conflit israélo-palestinien, la guerre en Syrie et "la menace iranienne". Selon lui "la première priorité de l'Etat d'Israël est de lever la menace que fait peser le mauvais accord nucléaire conclu par l'Iran" et les grandes puissances dont les Etats-Unis en 2015.

Un projet d'annexion reporté

M. Obama a joué un rôle majeur dans la conclusion de cet accord, alors que M. Trump l'avait, durant sa campagne qualifié "d'un des pires".

Rompant avec la politique historique des Etats-Unis, Donald Trump a en outre promis de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël et d'y transférer l'ambassade américaine, au grand dam des Palestiniens et de la grande majorité de la communauté internationale. Mais dimanche la Maison Blanche a semblé écarter l'hypothèse d'une annonce imminente sur un tel transfert. "Nous en sommes au tout début du processus consistant ne serait-ce qu'à aborder ce sujet", a déclaré à l'AFP le porte-parole Sean Spicer.
Israël considère l'ensemble de Jérusalem comme sa capitale indivisible, y compris Jérusalem-Est, partie palestinienne de la ville occupée par Israël depuis 1967 et annexée en 1980. Les Palestiniens veulent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent. Quelque 430.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie occupée et plus de 200.000 autres à Jérusalem-Est.

Dans le contexte de colonisation, deux députés de la droite ont présenté au cabinet de sécurité israélien un projet de loi sur une annexion de Maalé Adoumim, une importante colonie de Cisjordanie, ainsi qu'un secteur reliant cette colonie à Jérusalem. Une telle annexion couperait en deux la Cisjordanie et rendrait pratiquement impossible la création d'un Etat palestinien viable bénéficiant d'une continuité géographique.
Selon un ministre israélien cité par la radio publique, l'examen de cette question a été reporté en attendant une rencontre Netanyahu-Trump "qui devrait avoir lieu dans les prochaines semaines".

 

 

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