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Liban - Contestation

Bientôt un observatoire de la corruption lancé par « Nous réclamons des comptes »

Les manifestants du collectif « Nous réclamons des comptes » devant le siège de l’Inspection centrale samedi à Beyrouth. Photo Hassan Assal

L'avocat Wassef Haraké, l'une des figures du collectif « Nous réclamons des comptes » de la société civile, a annoncé samedi que « la campagne lancera bientôt un observatoire populaire de lutte contre la corruption ». « C'est ce qui conférera enfin à la reddition des comptes une légitimité populaire et un cadre général, qui seront exercés suivant des mécanismes spécifiques », a-t-il dit.
M. Haraké s'exprimait lors d'une manifestation organisée par le collectif devant le siège de l'Inspection centrale à Beyrouth, en vue de protester contre ce qu'il considère comme un échec des services de contrôle dans leur mission. Portant des banderoles avec des slogans faisant assumer au président de l'Inspection centrale la responsabilité de la couverture de la corruption, les manifestants ont appelé à un rôle plus efficace de ces organismes de contrôle afin d'« extirper la réforme et de réaliser les véritables réformes et changements ».
Dans son communiqué, le collectif a cité les multiples « non » qu'il oppose aux lacunes du contrôle au Liban : « Non au blocage des organismes de contrôle ou aux attaques qui les visent; non aux corrompus dans ces organismes ou au blocage de l'Inspection centrale; non à l'échec de la Cour des comptes, de l'Inspection centrale et du Conseil de la fonction publique ; non à la disparition des dossiers dans les organismes de contrôle, notamment ceux relatifs aux ministères des Travaux publics, des Émigrés, de la Jeunesse et des Sports, des Finances, de l'Énergie et de la Santé, ainsi que ceux du Conseil du développement et de la reconstruction (CDR), du Conseil du Sud et de la Caisse des déplacés ; non à l'embauche par voie de clientélisme et d'échange de faveurs ; non aux administrations et aux ministères laissés sans aucun contrôle. »
Dans son texte, le collectif déplore que le président de l'Inspection centrale refuse systématiquement d'appeler à une réunion du comité d'inspection, l'accusant de « couvrir les corrompus ». Il s'adresse enfin au président de la République Michel Aoun, lui demandant de mettre en application la partie de son discours d'investiture relative à la lutte contre la corruption, par la formation rapide d'un comité de lutte contre ce fléau, le lancement d'une campagne de grande envergure et la redynamisation des organismes de contrôle.

L'avocat Wassef Haraké, l'une des figures du collectif « Nous réclamons des comptes » de la société civile, a annoncé samedi que « la campagne lancera bientôt un observatoire populaire de lutte contre la corruption ». « C'est ce qui conférera enfin à la reddition des comptes une légitimité populaire et un cadre général, qui seront exercés suivant des mécanismes...

commentaires (1)

Bravo, Messieurs. Quel courage, que d'optimisme! Mais voyez-vous, vous êtes au Liban, où 4 ou 6 mini-républiques bananières confessionnelles veulent se partager le gâteau et qui n'ont que faire de vos doléances naïves! Comme l'adage dit: "le chien aboie, la caravane passe ".

Saliba Nouhad

14 h 51, le 19 décembre 2016

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Commentaires (1)

  • Bravo, Messieurs. Quel courage, que d'optimisme! Mais voyez-vous, vous êtes au Liban, où 4 ou 6 mini-républiques bananières confessionnelles veulent se partager le gâteau et qui n'ont que faire de vos doléances naïves! Comme l'adage dit: "le chien aboie, la caravane passe ".

    Saliba Nouhad

    14 h 51, le 19 décembre 2016

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