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Moyen Orient et Monde - COP22

Course contre la montre pour le climat avec un nouveau record de température en vue en 2016

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux énergies fossiles ont stagné pour la troisième année consécutive : un signal encourageant dans la lutte contre le changement climatique, mais insuffisant pour stopper la hausse du thermomètre mondial, qui devrait battre un nouveau record en 2016.
En 2015, les émissions dues aux énergies fossiles (les trois quarts des émissions globales) avaient déjà plafonné et, selon une étude du Global Carbon Project publié hier en marge de la conférence de l'Onu sur le climat (COP22) à Marrakech, elles vont à peine augmenter en 2016 (+0,2 % prévu) malgré des prévisions de croissance économique mondiale de l'ordre de 3 %. En 2014, la croissance des GES avait été de tout juste 0,7 %.
Cette quasi-stagnation constitue une rupture avec la décennie 2004-2013 (2,3 % de hausse annuelle moyenne), montrant qu'il est possible de dissocier croissance économique et production de gaz à effet de serre issues des activités humaines.
« Cette 3e année quasiment sans croissance d'émissions est sans précédent en période de forte croissance économique », souligne l'auteure principale de l'étude, Corinne Le Quéré, de l'université britannique d'East Anglia. Cette « rupture claire » a été possible grâce à la Chine, premier émetteur mondial, qui a réduit son recours au charbon, souligne le Global Carbon Project.
Pour autant, l'urgence d'une action globale de plus grande ampleur n'a jamais été aussi forte. Une stagnation des émissions, « ce n'est pas assez », poursuit Corinne Le Quéré, rappelant que « les émissions mondiales doivent maintenant baisser rapidement » pour contenir la hausse de la température mondiale en deçà de 2°C.
Au-delà de ce seuil, les chercheurs estiment qu'il sera extrêmement difficile de s'adapter aux nouvelles conditions climatiques dans de nombreuses zones du monde, du fait de la multiplication des sécheresses, des vagues de chaleur, des inondations et de l'augmentation du niveau de la mer.
L'objectif de 2°C, voire de 1,5°C, est inscrit dans l'accord de Paris, mais au rythme actuel des émissions, il sera atteint dès 2030. Et largement dépassé ensuite.
Un rapport publié hier par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) illustre la course contre la montre en cours. Selon l'OMM, 2016 devrait battre un nouveau record de chaleur avec une température planétaire moyenne supérieure d'environ 1,2°C au niveau de l'ère préindustrielle. « Si cela se confirmait, le XXIe siècle compterait 16 des 17 années les plus chaudes constatées depuis le début des relevés » à la fin du XIXe siècle, relève l'organisation. Des records de chaleur absolus ont ainsi été battus dans plusieurs régions : 42,7°C à Pretoria, 38,9°C à Johannesburg, 44,6°C en Thaïlande, 51°C en Inde.
À Marrakech, ces chiffres sont venus alimenter les difficiles débats sur le financement de l'adaptation au changement climatique, très insuffisant au regard des besoins.
(Source : AFP)

Les émissions de gaz à effet de serre (GES) dues aux énergies fossiles ont stagné pour la troisième année consécutive : un signal encourageant dans la lutte contre le changement climatique, mais insuffisant pour stopper la hausse du thermomètre mondial, qui devrait battre un nouveau record en 2016.En 2015, les émissions dues aux énergies fossiles (les trois quarts des émissions...

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