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La fermeture de pages Facebook fait craindre une censure aux Palestiniens

Facebook a présenté ses excuses après avoir fermé plusieurs pages liées à deux sites d'information palestiniens, sans dissiper chez les militants et journalistes palestiniens la crainte d'une censure à l'instigation d'Israël.

Le géant des réseaux sociaux a plaidé l'"erreur" après avoir un temps bloqué les pages de plusieurs dirigeants de Quds News Network (5,2 millions d'abonnés) et de Shehab News Agency (6,35 millions d'abonnés).

"Les pages ont été supprimées par erreur", a indiqué Facebook dans un communiqué, ajoutant qu'elles avaient été très vite rouvertes. "Notre équipe gère des millions de signalements chaque semaine et parfois nous nous trompons. Nous sommes vraiment désolés de cette erreur". Interrogée, la société basée aux Etats-Unis n'a pas donné plus de détail.

Pour les Palestiniens et leurs soutiens, ces fermetures sont le résultat direct d'une récente rencontre entre la direction de Facebook et des responsables israéliens qui accusent régulièrement les Palestiniens d'inciter à la haine et à la violence via les réseaux sociaux.

Les ministres israéliens de la Justice et de la Sécurité publique plaident pour criminaliser certains comportements sur Facebook ou sur internet. "Nous craignons que Facebook n'aide l'occupation (israélienne) à fermer le seul espace d'expression libre pour les Palestiniens", s'est inquiété Iyad al-Rifaï, militant et porte-parole de la campagne lancée en soutien à Quds News Network et Shehab News Agency auprès de l'AFP. Le hashtag #FBCensorsPalestine et les autres déclinaisons de cette campagne ont été partagés et soutenus par des millions d'internautes depuis vendredi selon lui. Hussam al-Zaygh, directeur de l'information de Shehab News Agency, dénonce, lui, "une décision politique dictée par les Israéliens". "C'est notre droit en tant que journalistes palestiniens de faire entendre notre voix", dit-il à l'AFP.

Facebook a été accusé de censure ailleurs dans le monde. Il s'était attiré de vives critiques cet été en censurant la célèbre photo d'une petite Vietnamienne nue brûlée au napalm dans les publications d'internautes norvégiens, y compris de la Première ministre Erna Solberg, parce qu'il jugeait l'image contraire à ses règles sur la nudité. Facebook était ensuite revenu sur cette décision.

Facebook a présenté ses excuses après avoir fermé plusieurs pages liées à deux sites d'information palestiniens, sans dissiper chez les militants et journalistes palestiniens la crainte d'une censure à l'instigation d'Israël.
Le géant des réseaux sociaux a plaidé l'"erreur" après avoir un temps bloqué les pages de plusieurs dirigeants de Quds News Network (5,2 millions d'abonnés)...