Le président François Hollande a « reconnu » hier la responsabilité de la France « dans l'abandon des harkis », ces Algériens qui ont combattu avec l'armée française durant la guerre d'Algérie, lors d'une cérémonie officielle d'hommage à Paris. « Je reconnais les responsabilités des gouvernements français dans l'abandon des Harkis, les massacres de ceux restés en Algérie et les conditions d'accueil inhumaines de ceux transférés en France », a déclaré le chef de l'État français, applaudi par les représentants des harkis présents dans l'assistance. « La France a manqué à sa promesse, elle a tourné le dos à des familles qui étaient pourtant françaises », a-t-il déploré.
Cette déclaration solennelle de François Hollande, faite en présence de plusieurs responsables politiques – dont l'ancien président de droite Nicolas Sarkozy et la chef de file de l'extrême droite Marine Le Pen –, était très attendue par la communauté harkie, aujourd'hui forte de 500 000 personnes en France. M. Hollande s'était engagé à reconnaître cette responsabilité dès avril 2012, durant la dernière campagne présidentielle.
Après la fin du conflit en 1962, 55 000 à 75 000 harkis ont été abandonnés en Algérie où ils ont été victimes avec leurs familles de sanglantes représailles des nationalistes, selon les historiens. Seuls 60 000 ont été accueillis en France, souvent dans des conditions extrêmement précaires.
(Source : AFP)
Moyen Orient et Monde - Algérie
Hollande reconnaît la « responsabilité » de la France dans « l’abandon des harkis »
OLJ / le 26 septembre 2016 à 00h00
commentaires (1)
Même si ses raisons sont purement électorales, on ne peut que saluer ce geste de "repentance". Pour une fois (contrairement à bien d'autres du même Hollande,comme par ex.celui concernant le massacre imaginaire de 200 algériens au métro Charonne!), il s'avère approprié,
Yves Prevost
08 h 34, le 26 septembre 2016