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Liban

« Le Liban est menacé d’effondrement », avertit Salam à l’Onu

Le Premier ministre Tammam Salam a affirmé hier devant l'Assemblée générale de l'Onu à New York que le « Liban est menacé d'effondrement » en raison de la crise des réfugiés syriens.
« La société internationale n'a pas déployé assez d'efforts au niveau du dossier des réfugiés, a déclaré M. Salam, lors de la réunion consacrée à la question des réfugiés et des déplacés. Le Liban est menacé et risque de s'écrouler, et j'appelle depuis cette tribune le monde à mettre en place une feuille de route en vue du retour des réfugiés syriens dans leur pays ».
« Ce qu'a fait le Liban en accueillant plus d'un million de réfugiés est une première », a également dit le chef du gouvernement, affirmant que le pays du Cèdre a dépensé plus de 50 milliards de dollars au service des réfugiés. « Quand est-ce que le monde fera quelque chose pour le Liban ? » s'est-il interrogé.
« Il faut d'abord mettre un plan de route détaillé pour le retour, en toute sécurité et dans la dignité, des réfugiés syriens présents au Liban. Ce plan doit être élaboré d'ici à trois mois en précisant les besoins pour le transport et en fixant les points de départ et les coûts. Si les moyens financiers nécessaires sont garantis, le plan doit être mis en œuvre dans l'immédiat, dans les circonstances adéquates», a-t-il dit.
Le président du Conseil a regretté que le monde aujourd'hui connaisse « la pire crise de déplacement forcé de l'histoire, avec toutes les tragédies, les crimes, les violations des droits et de la dignité humaine, et la destruction de l'avenir des peuples ».
Il a ensuite signalé qu'au Liban, « les déplacés syriens constituent le tiers du nombre des habitants ». « De même, il existe un grand nombre de réfugiés palestiniens et près de 50 000 Palestiniens qui ont fui la Syrie », a-t-il relevé. Il a de même souligné que l'Unrwa fait face à de sérieux problèmes qui l'empêchent d'aider les Palestiniens au Liban à cause de ses sources financières limitées.
« Cet afflux énorme et soudain de déplacés entraîne de lourds problèmes au niveau de notre stabilité, notre sécurité, notre économie et notre structure de services publiques », a-t-il déploré.
Et d'ajouter: « Je suis certain, Monsieur le Secrétaire général, que si la communauté internationale ne déploie pas de grands efforts dans ce contexte, le Liban court le risque de l'effondrement. » Il a souligné dans ce cadre que conformément aux chiffres récents publiés par le HCR, le nombre de Syriens augmente au quotidien, dépassant même celui des réfugiés réinstallés dans d'autres pays, à cause du taux de natalité qui ne cesse de croître.
Il a enfin exhorté la communauté internationale à se mobiliser pour partager le fardeau avec le Liban et réinstaller les réfugiés syriens, à assurer les fonds nécessaires pour l'Unrwa et à intensifier le financement de projets de développement au double plan local et régional.
Tammam Salam a par ailleurs présidé, avec le ministre des Affaires étrangères turc, Mevlüt Cavusoglu, une table ronde au siège de l'Onu, sur le thème: « Le partenariat et la coopération internationaux sur les réfugiés et les migrants, et sur les dossiers liés au déplacement ».
M. Salam a inauguré la séance en remerciant le secrétaire général de l'Onu pour cette initiative et pour avoir fourni les documents nécessaires qui contribueront au renforcement des pays hôtes.
« Admettre la gravité de la crise syrienne constitue un pas sur la bonne voie, mais doit être traduit par des plans de travail tangibles, a-t-il indiqué. La communauté internationale doit faire de son mieux pour mettre en œuvre un plan clair sur le retour des Syriens dans leur pays », a-t-il ajouté. Il a également souligné qu'une des plus grandes sources de préoccupation pour les pays hôtes était l'effet du grand nombre des réfugiés sur la sécurité et la stabilité internes. M. Salam a enfin insisté sur l'importance de la coopération afin de trouver des solutions à cette crise à travers la consécration de toutes les capacités, aux niveaux humanitaire et du développement.
En marge de l'Assemblée générale, M. Salam a rencontré hier le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboulgheit, au siège de l'Onu, en présence du ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil, et de l'ambassadeur Nawaf Salam. Il s'est par ailleurs entretenu avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. L'occasion pour le président du Conseil d'exprimer son soutien à la cause palestinienne, et pour le chef de l'Autorité palestinienne de réitérer que « les Palestiniens sont des hôtes temporaires au Liban » et de s'aligner sur les positions et les décisions du gouvernement libanais. » Nous ne permettrons aucune action pouvant porter atteinte à la sécurité du Liban par le biais des Palestiniens », a souligné Mahmoud Abbas.

Le Premier ministre Tammam Salam a affirmé hier devant l'Assemblée générale de l'Onu à New York que le « Liban est menacé d'effondrement » en raison de la crise des réfugiés syriens.« La société internationale n'a pas déployé assez d'efforts au niveau du dossier des réfugiés, a déclaré M. Salam, lors de la réunion consacrée à la question des réfugiés et des déplacés....

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