Le député libanais Élie Marouni est revenu vendredi pour L'Orient-Le Jour sur la polémique suscitée par ses propos controversés sur les victimes de viol.
"Au vu de certaines circonstances, nous devons nous interroger sur la façon dont des femmes poussent les hommes à les violer", avait déclaré M. Marouni, qui était filmé par les caméras de la chaîne locale LBCI, lors d'une table ronde organisée par le Rassemblement démocratique de la femme libanaise (RDFL) à Zouk Mikaël, dans le Kesrouan, sur la proposition de loi pour abolir l'article 522 du code pénal relatif au viol.
L'article 522 stipule que l'auteur d'un viol, d'un enlèvement ou d'un détournement de mineure est exempté de toute sanction s'il épouse sa victime. Récemment, Élie Keyrouz, député des Forces libanaises, qui s'est également exprimé lors de cette conférence, avait présenté une proposition de loi pour abolir l'article en question.
Le député Marouni estime que ses propos ont été mal compris et tronqués, se réservant le droit de porter plainte pour diffamation. "Lors de cette conférence, j'ai développé un point de vue objectif qui se base sur des considérations légales. J'ai tenté de démontrer qu'il fallait étudier tous les cas d'école avant de changer la loi ou cet article", a déclaré Elie Marouni.
"J'ai pris l'exemple d'une affaire de viol dans le Koura dans laquelle les trois accusés reconnus coupables d'avoir commis un acte sexuel avec une mineure ont été finalement remis en liberté. Après enquête, il s'est avéré que la mineure avait organisé un guet-apens, avec la complicité d'un membre de sa famille, a expliqué le député. C'est dans ce cadre-là que j'ai expliqué que, dans certaines circonstances, le viol n'était pas avéré et que la loi ne doit pas faire de cas généraux, mais traiter chaque cas de manière particulière".
Lors de la conférence organisée par le RDFL, le député Kataëb s'était prononcé en faveur de la réécriture de l'article 522 et non de son abolition. "Nous sommes attachés aux droits de la femme et opposés à la violence mais, dans le même temps, nous sommes contre l'abolition de cet article", a déclaré M. Marouni selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), soulignant que "la femme libanaise a le privilège de pouvoir refuser d'épouser son violeur, contrairement à des femmes venant d'autres pays".
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Le député Kataëb s'en est en outre pris à une activiste, Hayat Mourched, qui l'a interpellé à l'issue de la conférence, qualifiant les propos de M. Marouni de honteux et désolants. "Face à l'impolitesse et aux attaques diffamatoires de cette personne, je suis resté calme. Que personne ne vienne nous donner des leçons sur ce sujet. Les Kataëb et moi avons toujours été à la pointe de la défense des droits des femmes", a-t-il déclaré. M. Marouni a dit "regretter" d'avoir répondu à l'invitation du RDFL, dénonçant une "manipulation" de ses propos. "Je me réserve le droit de porter plainte contre tous ceux qui m'ont diffamé', a-t-il prévenu.
Lors de cette conférence, M. Marouni a par ailleurs exprimé son opposition à la transmission par les femmes de la nationalité libanaise, estimant que cette disposition bouleverserait "l'équilibre démographique du pays en raison de la présence d'un million de réfugiés palestiniens et de deux millions de Syriens qui se marient au Liban". "C'est en développant un point de vue objectif et légal que j'ai expliqué que l'autorisation de la transmission de la nationalité par les femmes libanaises pourrait légitimer l'implantation de réfugiés", a-t-il expliqué à l'OLJ.
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Quel triste sire ! Se rend-il compte des absurdités ainsi proférées? Peut être était il sous l emprise de quelque produit illicite ? Je le plains ! J espère que ses électrices et ses electeurs se souviendront de tous ses immondes propos.
00 h 05, le 11 septembre 2016