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À La Une - repère

Entre Riyad et Téhéran, des relations tumultueuses depuis des décennies

Une rivalité politique et religieuse oppose l'Iran chiite et l'Arabie saoudite sunnite depuis la révolution islamique à Téhéran en 1979.

Des chiites protestant en janvier 2016 contre l'exécution par l'Arabie saoudite du dignitaire Nimr al-Nimr. Photo d'archives/REUTERS

- 1987: affrontements à La Mecque -

Sur fond de guerre Iran-Irak (1980-88) et de soutien saoudien aux sunnites alors au pouvoir à Bagdad, les forces de l'ordre saoudiennes répriment le 31 juillet à La Mecque une manifestation interdite de pèlerins iraniens (402 morts, dont 275 Iraniens selon un bilan officiel saoudien). En réaction, les ambassades saoudienne et koweïtienne à Téhéran sont mises à sac. Riyad rompt ses relations avec Téhéran en avril 1988. Les Iraniens seront absents du pèlerinage jusqu'en 1991.

 

- 1997: apaisement -

L'élection en 1997 du président iranien modéré Mohammad Khatami apaise la situation. Le roi Fahd invite officiellement le numéro un iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, à venir dans le royaume et en pèlerinage sur les lieux saints musulmans.
En mai 1999, le président Khatami effectue une visite historique en Arabie saoudite et prône une détente entre l'Iran et ses voisins arabes.
En 2001, Riyad et Téhéran signent un accord de sécurité notamment pour lutter contre le trafic de stupéfiants et le terrorisme.

 

(Lire aussi : « Je m'attends à ce que les tensions baissent entre l'Arabie saoudite et l'Iran »)

 

- 2003: les chiites au pouvoir à Bagdad -

L'invasion américaine de l'Irak en 2003 ravive la tension en faisant basculer Bagdad dans la sphère d'influence de l'Iran avec l'accès des chiites au pouvoir tenu depuis 80 ans par la minorité sunnite.
Riyad s'inquiète parallèlement de l'influence iranienne croissante au Liban où Téhéran a créé en 1982 le Hezbollah.
En mars 2007, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad vient à Riyad voir le roi Abdallah, qu'il avait déjà rencontré en marge d'un sommet islamique à La Mecque en décembre 2005. Mais la tension persiste, également liée au programme nucléaire de Téhéran.

 

- 2011: Riyad intervient à Bahreïn -

En plein Printemps arabe, Riyad envoie en mars un millier de soldats à Bahreïn réprimer la contestation essentiellement chiite, accusant l'Iran d'inspirer ces troubles. Bahreïn est frontalier de la région saoudienne du Hassa abritant le gros de la minorité chiite saoudienne.
En octobre, les États-Unis dénoncent un complot iranien pour assassiner l'ambassadeur saoudien à Washington, Abdel al-Jubeir, proche conseiller du roi Abdallah. Téhéran accuse les Américains de "chercher à créer une nouvelle crise artificielle".

 

(Repère : Le hajj, l'un des cinq piliers de l'islam)

 

 

- 2012/2015: Syrie et Yémen -

Téhéran et Riyad s'opposent dans le conflit syrien à partir de 2012. L'Iran, aidé du Hezbollah, est le principal soutien régional, militaire et financier, du régime de Damas tandis que l'Arabie saoudite soutient les rebelles syriens majoritairement sunnites.
Riyad se montre plus offensif après l'avènement en janvier 2015 du roi Salmane, prenant en mars la tête au Yémen d'une coalition arabo-sunnite contre la rébellion chiite pro-iranienne puis créant en décembre une "grande coalition antiterroriste" de 34 pays musulmans.
L'accord historique sur le nucléaire de juillet 2015 entre Téhéran et les grandes puissances alarme Riyad, tandis que les blocages saoudo-iraniens contribuent à la chute des cours du pétrole.

 

- 2016: nouvelle crise -

Le 2 janvier, l'exécution d'un dignitaire chiite par Riyad indigne Téhéran qui vient de dénoncer "l'incompétence" des autorités saoudiennes après une gigantesque bousculade à La Mecque en septembre 2015 (près de 2.300 morts dont 464 pèlerins iraniens).
Après l'attaque des missions diplomatiques saoudiennes à Téhéran et Machhad, Riyad rompt ses relations avec l'Iran le 3 janvier.
Mercredi, juste avant le pèlerinage auquel les pèlerins iraniens ne participent pas pour la première fois en presque 30 ans, l'ayatollah Khamenei qualifie de "maudite" la famille royale saoudienne qui ne mérite pas selon lui de gérer les lieux saints de l'islam. La veille, le grand mufti saoudien Abdel Aziz ben al-Cheikh avait déclaré que les Iraniens n'étaient "pas des musulmans".

 

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commentaires (2)

BIEN QUE SAOUDIS ET PERSES SOIENT LES DEUX FACES DE LA MEME MONNAIE... ILS SE HAISSENT TELLEMENT EN TANT QUE SUNNITES ET CHIITES QUE CHACUN CHERCHE A GARDER POUR LUI LES DEUX FACES DE LA MONNAIE DE L,ABJECT OBSCURANTISME...

LA LIBRE EXPRESSION

22 h 04, le 07 septembre 2016

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Commentaires (2)

  • BIEN QUE SAOUDIS ET PERSES SOIENT LES DEUX FACES DE LA MEME MONNAIE... ILS SE HAISSENT TELLEMENT EN TANT QUE SUNNITES ET CHIITES QUE CHACUN CHERCHE A GARDER POUR LUI LES DEUX FACES DE LA MONNAIE DE L,ABJECT OBSCURANTISME...

    LA LIBRE EXPRESSION

    22 h 04, le 07 septembre 2016

  • C'est depuis que le shah à été dégagé par une révolution populaire ,alors qu'il était un larbin des usa comme le sont les sunnites bensaouds que ça s'est gâté entre eux. Les bensaouds qui ont vendu leurs frères sunnites de Palestine ne supportaient plus que des chiites leurs donnent des leçons de courage à ces lâches de wahabites. Vendus et corrompus.

    FRIK-A-FRAK

    19 h 11, le 07 septembre 2016

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