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À La Une - France

Le trublion Macron lâche Hollande et se rapproche d'une candidature à l'Elysée

Sans postuler explicitement à la magistrature suprême, le ministre démissionnaire de l'Economie s'est dit "déterminé" à "construire un projet" pour "transformer la France dès l'année prochaine".

A huit mois de la présidentielle en France, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est rapproché mardi d'une candidature à l'Elysée en claquant la porte du gouvernement, un nouveau coup dur pour François Hollande, défié de tous côtés à gauche. Photo AFP / MATTHIEU ALEXANDRE

A huit mois de la présidentielle en France, le ministre de l'Economie Emmanuel Macron s'est rapproché mardi d'une candidature à l'Elysée en claquant la porte du gouvernement, un nouveau coup dur pour François Hollande, défié de tous côtés à gauche.

Sans postuler explicitement à la magistrature suprême, le trublion de l'exécutif s'est dit "déterminé" à "construire un projet" pour "transformer la France dès l'année prochaine".
"Notre pays mérite de prendre pour lui des risques", a défendu Emmanuel Macron, prônant des "transformations en profondeur" d'un "système politique, économique, social qui demeure trop largement bloqué".

"Dans notre pays, le seul moment où les débats nécessaires pour décider de ces transformations sont les campagnes présidentielles", a-t-il ajouté devant la presse après l'annonce officielle de son départ.
La présidence française avait peu auparavant confirmé dans un communiqué la démission du ministre de 38 ans, "pour se consacrer entièrement à son mouvement politique", En Marche!, créé en avril.
Pour lui succéder, François Hollande a choisi un fidèle, le ministre des Finances Michel Sapin, dont il a élargi le portefeuille.

"C'est un coup de bambou" pour le chef de l'Etat, a regretté un ministre sous le couvert de l'anonymat. "Pour François Hollande, c'est un rétrécissement nouveau de sa majorité", se désolait un fidèle du président socialiste.

 

 

Plombé par une impopularité record, François Hollande doit dire fin 2016 s'il brigue un nouveau mandat, via une élection primaire prévue pour janvier par son Parti socialiste.
"La voie suivie aujourd'hui qui consiste à dire +on va attendre décembre pour savoir si Hollande y va+, c'est intenable car si personne n'est prêt, ce sera la débandade", a estimé un proche d'Emmanuel Macron, le maire de Lyon (centre-est) Gérard Collomb.

Emmanuel Macron pourrait-il s'affronter au président sortant? "La question est plutôt: +est-ce que Hollande pourra être candidat contre Macron, si Macron est candidat?+", a répondu un autre soutien du ministre démissionnaire, le député socialiste Richard Ferrand.
Selon ce dernier, Emmanuel Macron se lancera dans la course à l'Elysée si "sa démarche convainc, séduit, se traduit dans les sondages, si des intellectuels, des syndicalistes, des élus y adhèrent".

 

(Pour mémoire : Emmanuel Macron sous le feu des critiques)

 

Incertitude renforcée à gauche
Le jeune ex-ministre, qui n'a jamais été élu, n'a pas de parti fort à sa botte, un obstacle majeur en France pour qui vise l'Elysée.
L'un des rares membres du gouvernement à bénéficier d'une bonne image dans l'opinion, Emmanuel Macron multipliait depuis plusieurs mois les provocations, entre le lancement de son propre mouvement politique et ses déclarations tapageuses.
Il y a quelques semaines encore, il avait expliqué que "l'honnêteté (l')obligeait à dire" qu'il n'était "pas socialiste".

Le Premier ministre Manuel Valls, à qui il dispute le créneau de la gauche réformiste, ne cachait plus son agacement à son égard.
L'ultime avertissement était venu le 14 juillet de François Hollande lui-même, qui l'avait recadré deux jours après un premier meeting parisien d'En marche! au cours duquel Emmanuel Macron ne l'avait pas épargné.
Le chef de l'Etat l'avait menacé d'éviction s'il ne respectait pas la "solidarité" gouvernementale et la nécessité de "servir jusqu'au bout" sans "démarche personnelle et encore moins présidentielle".

Ancien haut fonctionnaire formé aux écoles de l'élite, ex-banquier d'affaires, Emmanuel Macron, doit sa carrière gouvernementale au président socialiste qui en avait fait une pièce maîtresse de l'exécutif.
Ancien secrétaire général adjoint et conseiller économique de François Hollande à l'Elysée, il avait été nommé ministre de l'Économie fin août 2014.

Son départ du gouvernement renforce encore l'incertitude à gauche dans la perspective de 2017.
Avant même d'avoir dévoilé ses intentions, le président sortant est d'ores et déjà défié par trois de ses anciens ministres: les socialistes Benoît Hamon et Arnaud Montebourg, qui l'a encore appelé à renoncer mardi matin, et l'écologiste Cécile Duflot.

Si M. Hollande venait à renoncer, Emmanuel Macron pourrait aussi devoir affronter sur la route de l'Elysée un certain Manuel Valls, qui cherche lui aussi à peaufiner sa stature de recours à gauche.

 

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Sans postuler explicitement à la magistrature suprême, le trublion de l'exécutif s'est dit "déterminé" à "construire un projet" pour...

commentaires (1)

La France socialiste de Normal 1er ..a saboté l'économie et les finances des français ..., s'est normal , que le Ministre de l'économie quitte le pédalo ...avant le naufrage final.....

M.V.

19 h 24, le 30 août 2016

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Commentaires (1)

  • La France socialiste de Normal 1er ..a saboté l'économie et les finances des français ..., s'est normal , que le Ministre de l'économie quitte le pédalo ...avant le naufrage final.....

    M.V.

    19 h 24, le 30 août 2016

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