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Liban - Partis

Hicham Haddad à « L’OLJ » : C’est un dictateur qui est à la tête du CPL

L’humoriste Hicham Haddad.

Le nom de l'humoriste Hicham Haddad, animateur du programme télévisé La Hon Wou Bass sur la chaîne LBCI, a rejoint il y a deux jours la liste des noms des membres radiés du Courant patriotique libre, après Ziad Abs, Antoine Nasrallah, Naïm Aoun et Paul Abi Haïdar. Pour M. Haddad, « être exclu du courant par son président actuel, Gebran Bassil, est un honneur en soi ».

Sommé de comparaître devant l'instance disciplinaire du parti, Hicham Haddad, ancien militant aouniste durant les années de la résistance estudiantine à l'occupation syrienne, avait refusé de s'y rendre, arguant d'un déplacement à l'étranger. Cette mesure était motivée par des commentaires effectués sur sa page personnelle sur Facebook, et en raison d'une émission de son programme durant laquelle l'humoriste avait tourné en dérision Gebran Bassil, qu'il avait affublé du sobriquet de « Joujou ».

Joint au téléphone, M. Haddad raconte à L'Orient-Le Jour qu'à l'époque où il était toujours étudiant à l'Université Saint-Joseph, rue Huvelin, le CPL était le parti politique qui comptait parmi ses partisans le plus de voix libres, des étudiants qui osaient penser librement et remettre les choses en question. « Naturellement, je m'attendais à ce que le parti puisse digérer la satire, un genre qui connaît actuellement son apogée dans les médias », explique M. Haddad avant de poursuivre : « Mais, au fait, nous avons affaire à un chef de parti qui est un dictateur ! »

(Lire aussi : « Nous ne permettrons à personne de porter atteinte au CPL de l'intérieur », avertit Bassil)

 

Impopularité
Selon l'humoriste, qui avait fait ses débuts sur la chaîne de télévision OTV, « la crise réside non seulement dans la ligne de conduite adoptée par le ministre Gebran Bassil, mais dans sa personne en tant que telle ». M. Haddad enchaîne : « M. Bassil n'est une figure populaire ni au sein du parti ni à l'échelle nationale ; preuve en est, son échec à chaque fois qu'il se présente à un poste auquel il ne parvient au final à accéder que par le biais d'une nomination. »

Hicham Haddad assure que « M. Bassil est conscient des répercussions que pourrait avoir cette vague de radiations sur son parcours ». Pourtant, l'humoriste estime que la mesure prise contre lui est un faux pas. « Mener une bataille contre un humoriste qui anime un programme télévisé hebdomadaire n'est certes pas une preuve d'intelligence », note M. Haddad. Et de poursuivre : « Ce que j'ai réussi à faire en tournant en dérision le chef du CPL est appelé "character assassination", et c'est fort efficace. »

Face à cette mesure d'exclusion, Hicham Haddad se déclare parfaitement indifférent. Et deux jours après sa radiation du CPL, l'humoriste annonce qu'« il en a marre des partis politiques et qu'il se consacre désormais entièrement à sa carrière, qui ne cesse d'aller crescendo ».
« J'ai adhéré à un parti politique pour avoir mon mot à dire, pour que ma voix porte. Aujourd'hui, j'ai des tas de mots à dire, et je les dirai chaque mardi, à la télévision », conclut-il.

 

 

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Le nom de l'humoriste Hicham Haddad, animateur du programme télévisé La Hon Wou Bass sur la chaîne LBCI, a rejoint il y a deux jours la liste des noms des membres radiés du Courant patriotique libre, après Ziad Abs, Antoine Nasrallah, Naïm Aoun et Paul Abi Haïdar. Pour M. Haddad, « être exclu du courant par son président actuel, Gebran Bassil, est un honneur en soi ».
Sommé de...

commentaires (8)

Hicham devra s'excuser! Il semble être très indiscipliné politiquement parlant et c'est bien qu'il ait été écarté du CPL car il refusé de se présenter en conseil de discipline pour porter ses argument. Le colis ce n'est pas un Souk! Il est excellent dans le show mais la politique c'est franchement pas fait pour lui.

Ali Farhat

04 h 59, le 14 août 2016

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Commentaires (8)

  • Hicham devra s'excuser! Il semble être très indiscipliné politiquement parlant et c'est bien qu'il ait été écarté du CPL car il refusé de se présenter en conseil de discipline pour porter ses argument. Le colis ce n'est pas un Souk! Il est excellent dans le show mais la politique c'est franchement pas fait pour lui.

    Ali Farhat

    04 h 59, le 14 août 2016

  • Gébran Bassil, le beau-fils du beau-père s'en fout de tout cela, l'essentiel pour lui est d'acquérir encore des biens fonciers dans la région de Batroun avec l'argent des autres.

    Un Libanais

    18 h 07, le 13 août 2016

  • Il ne mérite même pas ce qualifiatif de dictateur ! Que ferait-il sans son beau-père ? Attendons quelques années pour voir... D'ici là, nous pouvons écouter ses discours qui ressemblent à ceux de l'associé de son beau-père: des menaces, des "révélations" et des accusations. Du positif et constructif pour le Liban ? Jamais ! Irène Saïd

    Irene Said

    16 h 03, le 13 août 2016

  • ASSIL EST LÀ, MALGRÉ SON INCOMPÉTENCE, PARCE QU'IL EST LE GENDRE DE AOUN. C'EST LE PIRE ABU DE POUVOIR QU'ON PEUT EXERCER DANS CE PAYS.

    Gebran Eid

    14 h 20, le 13 août 2016

  • Quand les - perdants perdent- ..le dictateur c'est toujours l'autre ...! mais qu'en ils gagnent parfois ...le dictateur devient un chef éminent...!

    M.V.

    13 h 31, le 13 août 2016

  • MAIS APPRENTI... LE PETIT COQ CHANTE ET IMITE LA VOIX DU GRAND COQ...

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 48, le 13 août 2016

  • Enfin un libanais qui découvre le vrai profil d'un Gebran Bassil . Ministre des AE , une vraie catstrophe

    FAKHOURI

    09 h 45, le 13 août 2016

  • c'est juste une affaire personelle. si hicham avait ete fait chef a la place du chef, il n'aurait eu rien a redire

    George Khoury

    07 h 58, le 13 août 2016

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