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Hala Ezzeddine

Ce qu’en dit le professeur - Fatima el-Hajj

« Hala a été mon élève, à l'Université libanaise des beaux-arts. Réservée et timide, je l'ai d'abord abordée doucement, en lui donnant le temps de prendre ses marques. Elle quittait le monde de l'enfance et un village où les jeunes filles n'étaient bonnes qu'à être mariées, et où le monde de l'art n'existait même pas, pour une inconnue en qui elle croyait : Beyrouth. Hala était déterminée à mener toutes les batailles, mais les armes lui manquaient. Ses premiers dessins attestent de la période trouble qu'elle traversait. Ses autoportraits, des regards déformés qu'elle portait sur elle-même, témoignent d'un manque affectif et d'une perte de confiance qui se traduisaient par des couches superposées sur des toiles qui s'alourdissaient. Comme le poids d'une vie difficile. Les professeurs ont mis du temps à la déchiffrer, et moi je prenais soin de déplier cette enfant repliée sur elle-même. Ses émotions envahissaient la toile, et les sujets qu'elle abordait n'étaient pas encore à la hauteur de son talent. Et puis il y a eu l'école du village et les enfants réfugiés, et tout cet amour que Hala leur portait. Elle renaissait, et son art s'accomplissait. »

 

Fatima el-Hajj est enseignante à l'institut des beaux-arts de Beyrouth depuis 1985 où Hala a été son élève.

 

« Hala a été mon élève, à l'Université libanaise des beaux-arts. Réservée et timide, je l'ai d'abord abordée doucement, en lui donnant le temps de prendre ses marques. Elle quittait le monde de l'enfance et un village où les jeunes filles n'étaient bonnes qu'à être mariées, et où le monde de l'art n'existait même pas, pour une inconnue en qui elle croyait : Beyrouth. Hala était...

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