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Hala Ezzeddine

Ce qu'en dit la famille

Abou Hassan, le papa

Hala, toute petite déjà, était une fille pleine de ressources, qui croquait la vie à pleines dents. Pas une journée ne se passait sans croquis, dessins ou autres jeux manuels. Toujours entourée, elle aimait jouer à l'institutrice, réunissait les enfants du village autour d'elle et rêvait déjà son avenir. Notre société à Ersal est très conservatrice et nous avons eu du mal à accepter la voie qu'elle s'était tracée. Malgré mes réticences et celles de sa mère, malgré toutes les embûches et les obstacles, Hala est restée une fille respectueuse, jamais rebelle et qui toujours réclamait la bénédiction de ses parents. Aujourd'hui, elle l'a obtenue. Son obstination a eu raison de nous et j'en suis plus que fier.

 

Maryam Ezzeddine, la sœur

Nous sommes une grande fratrie de neuf, dont Hala est l'aînée. Un an et demi nous sépare, mais nous sommes comme deux sœurs jumelles. Nos vies ont pris des chemins différents, je me suis mariée et elle s'est prise de passion pour l'art, mais nous restons très liées. Hala aime mes enfants ; en fait, elle aime tous les enfants et se bat tous les jours pour leur dessiner un sourire. Toute petite déjà, elle dessinait partout, aujourd'hui je suis fière de ce qu'elle a accompli. Elle a du tempérament, peut rentrer dans une grande colère, mais ne tarde pas à retrouver ses esprits, je crois que c'est le propre des grands artistes, et ma sœur en est une.

 

Rawane Ezzeddine, la colocataire

Il y a trois mois, j'étais en quête d'une colocation sur Beyrouth. C'est ainsi que j'ai rencontré Hala. Il arrive que toute une vie ne suffise pas pour tisser de vrais liens, mais avec elle c'était différent.
Hala a un sens de l'organisation remarquable, sa vie est réglée comme du papier à musique et gravite autour d'une seule constante : protéger son espace et son temps. Son calme me sidère et m'impressionne, il est sa force intérieure, elle s'en sert afin de tout braver avec détermination. Le silence est ce qu'elle préfère. Elle évolue dans un monde propre à elle, loin des réseaux sociaux et de tout ce qui pourrait l'exposer au regard des autres. Et pourtant, un jour il faudrait bien, vu son immense talent.

 

Ghada Kassir, la camarade d'université

C'est à l'université que j'ai rencontré Hala. J'ai tout de suite réalisé qu'elle était différente, de moi et du reste des élèves. Obstinée, déterminée, Hala sacrifie tout pour se donner à sa passion. Elle sort très peu le soir, passe le week-end à travailler. Pour la décrire, je dirais : la gentillesse, la douceur, mais, surtout, une timidité qu'elle revendique. Une timidité qui ne l'immobilise pas, qui la porte, comme une sorte d'autodérision. Hala ne s'embarrasse jamais, ne recule jamais, et pourtant la vie ne l'a pas épargnée. Elle a cette force intérieure, comme une arme invincible pour réaliser l'impossible. Et elle le réalisera, je le sais depuis longtemps.

 

Marlène Ayoub, la collègue

J'ai l'âge de sa maman, et pourtant elle a l'âge de ma sœur, de mon amie et de ma fille. Oui, Hala est tout ça à la fois pour moi. C'est à l'école, où son père est directeur, que nous nous sommes connues. J'enseignais le français quand elle est arrivée pour redonner à l'art ses lettres de noblesse en introduisant le dessin comme nouvelle matière. Pendant que ses élèves travaillent, elle les croque à coups de crayon à mine et promet au plus studieux son portrait. Les enfants sont fous d'elle.

 

Abou Hassan, le papa
Hala, toute petite déjà, était une fille pleine de ressources, qui croquait la vie à pleines dents. Pas une journée ne se passait sans croquis, dessins ou autres jeux manuels. Toujours entourée, elle aimait jouer à l'institutrice, réunissait les enfants du village autour d'elle et rêvait déjà son avenir. Notre société à Ersal est très conservatrice et nous...

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