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Moyen Orient et Monde - Égypte

Place Tahrir, musulmans et chrétiens unis contre le sectarisme

L'armée ordonne la libération de deux prisonniers islamistes, reconnus coupables d'implication dans l'assassinat du président Sadate.

« Musulmans et chrétiens sont un », scandaient les manifestants égyptiens, hier, place Tahrir.  Aris Messinis/AFP

Des centaines d'Égyptiens tenant à la main des croix et des corans se sont rassemblés hier sur la place Tahrir du Caire pour dénoncer le sectarisme, après des heurts meurtriers entre musulmans et chrétiens mardi dernier. « Musulmans et chrétiens sont un », scandaient les manifestants, dont certains agitaient des drapeaux, tandis que d'autres brandissaient des banderoles montrant une croix et un croissant entrelacés.
La « Coalition des jeunes de la révolution », qui regroupe de jeunes Égyptiens ayant initié le mouvement de révolte contre le régime de Hosni Moubarak, tombé le 11 février, avait appelé sur Facebook à un rassemblement « pacifique » pour « l'unité nationale ». Ce rassemblement dans le haut lieu de la contestation populaire visait à « insister sur l'unité entre les Égyptiens » et à dire « que le peuple égyptien empêchera toute tentative de provoquer la dissension ou le chaos », selon la coalition.
Treize personnes ont été tuées mardi soir dans des heurts entre chrétiens et musulmans dans le quartier déshérité de Moqattam, dans l'est du Caire, où un millier de chrétiens s'étaient réunis pour protester contre l'incendie de l'église al-Chahidaine. Cette église avait été incendiée le 5 mars lors de violences provoquées par une relation amoureuse entre un chrétien et une musulmane.
Parallèlement, le parquet général égyptien a placé hier en détention quatre ex-hauts responsables du ministère de l'Intérieur accusés d'avoir donné l'ordre de tirer à balles réelles sur les manifestants anti-Moubarak le 28 janvier, le « jour de la colère ». S'ils sont reconnus coupables, les quatre hommes risquent la peine de mort. Les manifestations antigouvernementales, lancées le 25 janvier, ont fait au moins 384 morts et plus de 6 000 blessés.
Sur un autre plan, l'armée égyptienne a ordonné la libération de deux prisonniers islamistes, condamnés dans le cadre de l'assassinat du président Anouar Sadate en 1981, qui avaient purgé leur peine, a rapporté hier la télévision d'État. Tarek et Abboud al-Zomor, deux cousins, étaient membres du Jihad islamique égyptien. L'ancien ministre de l'Intérieur, Habib el-Adly, avait jusqu'ici utilisé ses pouvoirs discrétionnaires dans le cadre de l'état d'urgence pour rejeter plusieurs décisions de justice ordonnant leur libération, même une fois leur peine purgée. Abboud al-Zomor, un ancien officier des renseignements militaires, devait être relâché en 2006. La libération de Tarek al-Zomor avait été une première fois ordonnée en 2003, sans succès.
Anouar Sadate a été assassiné par des islamistes opposés à la paix avec Israël en octobre 1981. Abboud faisait partie du groupe qui a mené l'attaque, son cousin aurait été impliqué dans la préparation. Le principal accusé de l'affaire, Khaled Islambouli, a été exécuté en 1982.
(Source : AFP)

Des centaines d'Égyptiens tenant à la main des croix et des corans se sont rassemblés hier sur la place Tahrir du Caire pour dénoncer le sectarisme, après des heurts meurtriers entre musulmans et chrétiens mardi dernier. « Musulmans et chrétiens sont un », scandaient les manifestants, dont certains agitaient des drapeaux, tandis que d'autres brandissaient des banderoles montrant une...

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