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À La Une - Commémoration

Le ras-le-bol de Hariri contre l’hégémonie du Hezbollah

L'ancien Premier ministre se pose en partisan de l’État civil, moderne et rassembleur...

La foule applaudissant l'ancien Premier ministre libanais Saad Hariri, hier au BIEL. Photo Sami Ayad

La huitième commémoration, hier, du 14 février 2005, date de l’assassinat de l’ancien Premier ministre Rafic Hariri et ses compagnons dans un attentat à la voiture piégée, a été marquée par un discours aux multiples messages prononcé par le chef du courant du Futur, le député et ancien Premier ministre Saad Hariri, retransmis en direct sur grand écran au BIEL.

 

Saad Hariri a adopté un ton particulièrement virulent pour dénoncer la mainmise politique et sécuritaire du Hezbollah sur le pays, tout en maintenant une main tendue vers la communauté chiite. Il s’est ainsi fermement opposé à tout usage des armes, d’où qu’il provienne, estimant cependant que le mal principal reste, à ce niveau, le superarsenal du Hezbollah. Il a ensuite adressé une mise en garde généralisée en faveur du retour de tous à l’État, loin de la logique sectaire et confessionnelle et loin de la mentalité qui cherche à asseoir sa suprématie locale par le biais d’un soutien à l’étranger, d’autant, a-t-il dit, que le régime d’Assad, en Syrie, va « certainement tomber », mais que cet événement ne sera pas exploité pour créer de nouvelles frustrations et de nouvelles rancœurs sur la scène interne. Saad Hariri a enfin lancé un appel à l’édification d’un État moderne, prônant une série de réformes et présentant son courant comme une formation civile, démocratique et pacifique. L’ancien Premier ministre a été vivement salué par le public tout au long de sa longue allocution.


La cérémonie, qui a débuté par une allocution très « civile » prononcée par le coordinateur général du 14 Mars, Farès Souhaid, a également été marquée par la prestation d’un jeune démocrate chiite, Moustapha Fahs, fils de l’uléma chiite sayyed Hani Fahs. Son intervention, prononcée au nom de la société civile du 14 Mars, lui a valu une standing ovation.


Deux reportages, l’un sur les martyrs du 14 Mars et l’autre marquant l’opposition flagrante entre le projet pacifique de Rafic Hariri et le projet milicien du Hezbollah, ont également été diffusés. Deux jeunes cadres du courant du Futur, Rouba Saab et Khaled Hajj, ont également témoigné de ce que signifie Rafic Hariri pour eux, représentants de la jeune génération.


Au niveau du public, enfin, tous les courants politiques du 14 Mars étaient représentés par plusieurs députés et cadres, en dépit de l’absence, pour des raisons de sécurité, du chef du parti Kataëb, l’ancien président Amine Gemayel, et du président des Forces libanaises, Samir Geagea.

 

 

Les discours

Hariri : Le Hezbollah est prêt à faire toutes les concessions politiques pour éviter que ses armes soient remises en question

 

Souhaid : Le Liban est en danger car il est devenu le dernier point d’appui du projet iranien

 

Moustapha Fahs : C’est la main de Rafic Hariri qui frappe aux portes de la liberté dans les capitales arabes...

 

 

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