Des jeunes femmes chiites participent, vendredi 13 avril à Isa, au Bahreïn, aux funérailles d'Ahmad Ismail Hassan. Selon l'opposition chiite, Ahmad est mort des blessures que lui ont infligées des policiers en civil lors d'une manifestation pour la démocratie. Stringer/AFP
Des heurts ont opposé hier dans une banlieue chiite de Manama les forces de sécurité à des manifestants, à l’occasion des obsèques d’un citoyen journaliste tué selon l’opposition par « des miliciens » du régime. Les heurts ont eu lieu à Salmabad lorsque les forces antiémeute ont tenté de bloquer l’accès au lieu où se déroulaient les obsèques d’Ahmad Ismaël, 22 ans, tué par balle le 31 mars. Mais des milliers de personnes ont pu assister aux funérailles durant lesquelles la foule a crié « À bas Hamad », en référence au roi Hamad ben Issa al-Khalifa, ont rapporté des témoins sans faire état de victimes lors des heurts.
De son côté, Amnesty International a appelé le gouvernement bahreïni à faire preuve « d’une réelle volonté politique pour des réformes ». L’ONG a également appelé Bahreïn à libérer immédiatement les prisonniers politiques, dont l’activiste Abdel Hadi al-Khawaja, en grève de la faim depuis plus de deux mois. Dans un rapport préliminaire sur la répression de la contestation, Amnesty International déplore que « rien n’a changé (...) depuis (...) février-mars 2011 ».
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